Manon Corriveau Côté

De jeunes goélands
Accompagnent avec grâce
Pour un quadrille géant
Le souffle qui les enlace.

Qu’il soit recouvert d’écailles, de plumes ou de poils, il y a toujours un ange placé sur notre route.

Mon cœur envoûté
Égrène chaque minute de ton absence
Comme un chapelet récité en silence.

Rabaisser les autres est une mauvaise habitude très difficile à perdre.

J’ai souvent constaté que les meilleures idées me viennent quand je suis au repos.

En musique, comme dans les sports, le talent est un avantage qui ne sert à rien sans effort.

Quand je lis, les mots forment, dans ma tête, comme une énorme gomme à mâcher d’idées mêlées.

Après tout, des grands-parents on n’en a jamais trop !

Le problème c’est que les humeurs de ce faux dieu varient constamment au gré des caprices de la mode.

Mes amis parlent tous la même langue : celle du cœur.

Au large, un élégant huard
Lance à sa belle son cri d'amour.
Elle, émergeant de nulle part,
Glisse vers lui en pressant son retour.

La veille de Noël, l’humain que tout le monde appelle Chéri quitte le chalet à la pointe du jour. Chaussé de raquettes, il s’éloigne sur l’épaisse couche de neige folle amortissant les sons. Dans la forêt silencieuse, toute la nature semble figée par le froid intense. Deux heures plus tard, quelques animaux intrigués voient l’homme revenir, traînant fièrement un gros sapin.

1er janvier
Maman m’avait permis d’inviter les filles à réveillonner, vu qu’elles n’avaient pas de fête de famille la veille du Jour de l’an. On a dansé et joué à Quelques arpents de piège. Ensuite, on s’est installées devant la télé, avec des verres de cidre chaud et du maïs soufflé, pour écouter la revue de fin d’année. Vers 1heure du matin, tout le monde est parti. J’ai décidé de faire une partie de patience à l’ordi avant d’aller me coucher. À peine le temps de « brasser » que la face de Samuel s’affichait devant mes cartes. Ça commence bien l’année !

Au souper, toute la famille est réunie pour partager la galette des Rois. Les enfants ont hâte de goûter à ce mystérieux dessert, pour la première fois

Je ne suis ni totalement POUR ni complètement CONTRE le travail des animaux dans les cirques. Pourvu qu’ils soient bien traités, évidemment ! Ce n’est pas comme s’ils pouvaient faire la grève pour se négocier de meilleures conditions de travail…

Quand il m’a souri, j’ai fait celle qui ne voyait rien. Je ne fais pas confiance à un gars qui choisit aussi mal ses amis.

Depuis que je comprends mieux le lien entre les bébés et les règles, je me pose une question : pourquoi je dois endurer ça maintenant, à 12 ans? C’est clair que je n’aurai pas d’enfant avant longtemps… Ça aurait pu attendre une dizaine d’années, il me semble.

Avant que l’enseignante ne puisse s’expliquer, les élèves, mus par un soudain esprit de solidarité, sortent de leur cahier un petit carré rouge qu’ils déposent sur leur pupitre en signe de protestation. Madame Lise hésite entre rire ou applaudir.

Je rêve de passer des vacances au bord de l’eau. Je ne demande pas l’océan, juste un petit lac. Ce n’est pas la mer à boire, il me semble.

Écrire une oeuvre de fiction c'est un peu comme faire voler un cerf-volant : la corde de l'imaginaire reliant l'histoire à la réalité, le souffle de l'inspiration lui permettant de s'envoler... Cela peut avoir l'air compliqué, dit de cette façon, mais il suffit souvent d'observer attentivement autour de soi, puis d'écrire en écoutant son coeur.