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Citation de Babelcoyo


Premièrement, la définition juridique du consentement sexuel est structurée par les représentations stéréotypiques de la masculinité conquérante et de la féminité passive. Le consentement est conçu comme l’assentiment, passif, de la femme aux avances sexuelles de l’homme. Selon MacKinnon, la théorie juridique traditionnelle fait comme si cette définition du consentement était neutre, alors qu'elle repose sur la différence des sexes, elle-même structurée par la domination des hommes. La définition juridique du consentement est structurée par le schéma domination/soumission qui conduit à l'activité des hommes et à la passivité des femmes.
Deuxièmement, dans la relation décrite par le concept juridique du consentement, la dimension volontaire de l'assentiment disparaît. Le consentement est considéré comme un assentiment à ce qu'un autre ou les autres font, donc comme la réaction d'une personne à qui l'on fait quelque chose. Évidemment, le consentement reste considéré comme l'expression d'une volonté et, à ce titre, demeure volontaire. Cependant, comme le montre MacKinnon, le droit ne s'intéresse pas à ce qui motive l'assentiment, à ce qui fait que cet assentiment est volontaire. Or, dans un contexte où les hommes ont structurellement du pouvoir sur les femmes, le fait qu'une femme donne son assentiment à une action sur son corps qu'elle n'a pas initiée ne garantit pas que cet assentiment soit volontaire au sens d'un choix librement voulu de l'agent.
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