Le défi d’une philosophie féministe consiste à montrer que l’histoire aurait pu être écrite différemment, autrement dit que l’histoire patriarcale de la philosophie n’est ni inévitable, ni nécessaire. Cela étant posé, j’ai fait le choix – qui est aussi un geste politique – de dialoguer principalement avec des femmes (philosophes, politologues, sociologues, etc.).
Derrière ce choix, il y a la nécessité, selon moi vitale, de produire constamment nos généalogies, nos constellations philosophiques, littéraires et artistiques : l’objectif étant de transformer le présent et d’inventer un futur, ce qui revient à avoir ou à réécrire un passé dans lequel il est possible de s’inscrire, de se reconnaître.