Lorsque Krime commença le chargement du canon. Cela fit trembler la montagne, jusqu’à ses tréfonds. Des fissures béantes apparurent sur ces flancs. Des excroissances rocheuses se détachaient pour s’écraser sur la ville. Les cristaux s’éteignaient et se rallumaient à fréquence régulière. La bouche du canon émettait une lumière intense couronnée d’arcs électriques qui heurtaient le bouclier. Avant que l’obus ne soit tiré, toute la montagne s’éteignit, son énergie drainée par la Bertha.
Le coup de feu fut si puissant que les lois fondamentales de l’univers furent momentanément perturbées. La gravité changea et nos corps s’alourdirent, même la course du temps ralentie. Nous avions dépassé les limites de la capacité de notre dimension. L’air ne put transporter le son qu’émettait cette singularité. Ce n’est que lorsque l’obus toucha sa cible et qu’il perdit un peu de son énergie, qu’il re-rentra pleinement dans notre dimension. Avec lui revinrent la gravité, le temps et le son. Dans un craquement assourdissant.