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4.67/5 (sur 3 notes)

Nationalité : Canada
Biographie :

Marc Cassivi est un journaliste québécois. Il est chroniqueur aux pages culturelles et critique de cinéma au quotidien La Presse, à Montréal, depuis 1993.

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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
De 10 à 20 langues disparaissent chaque année et 43 % des langues sont considérées comme « en danger ». Selon certains linguistes, il est possible qu'il ne reste plus que 600 langues dans le monde dans un siècle. Celle qui sera encore la plus parlée- plus que jamais, semble-t-il- sera l'anglais. Bref, il faudra rester vigilant au Québec, en respectant et en faisant respecter la Charte de la langue française. On ne le répétera jamais assez : la loi 101 reste, faute d'indépendance, notre meilleur rempart contre l'assimilation.
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L'anglais n'est plus, pour la plupart des Québécois de moins de 35 ans, la langue du joug des patrons d'usines méprisants des années 50 qui tenaient les francophones pour des citoyens de seconde zone. C'est une langue internationale qu'on l'on a intérêt à comprendre si l'on veut s'ouvrir au monde. L'anglais, qu'on le veuille ou non, n'est plus seulement la lingue franca des échanges internationaux, mais celle de la culture mondialisée de l'époque. Une multitude de jeunes artistes québécois francophones, décomplexés, lassés par les querelles linguistiques de leurs aînés, parlent un anglais impeccable, parfaitement intégré, sans pour autant renier leur langue maternelle. Ils ne perçoivent pas le bilinguisme comme une menace à l'identité québécoise, mais une façon de faire rayonner la culture québécoise à l'étranger et d'envisager une carrière internationale au-delà de la francophonie.
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Nous ne sommes plus à l'époque de l'Indochine française, de la colonisation africaine ni du Premier Empire. Montcalm a perdu la bataille des plaines d'Abraham en une petite demi-heure en 1759. Napoléon a vendu la Louisiane- le quart de la superficie des Etats-Unis à l'époque- en 1803. C'est dommage pour le Cercle des adeptes d'une Francophonie conquérante, mais il faudra se faire une raison. Que cela plaise ou non, 16 siècles après la chute de l'Empire romain, c'est au tour des Américains de régner en rois et maîtres sur la planète. En anglais, svp ! Jusqu'à leur propre déclin inévitable. Ce ne sera pas demain la veille. La domination de l'anglais ne semble pas s'essouffler, bien au contraire. Alors que le mandarin peine à s'exporter comme langue universelle, l'anglais ne cessera de croître au cours du prochain siècle.
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Bien des zélotes dénoncent les dangers du bilinguisme individuel en oubliant commodément que l'anglais est cette langue que maîtrisent parfaitement non seulement Jacques Parizeau, avec les relents d'un accent British vieille école acquis pendant ses études à la London School of Economics, mais René Lévesque, élevé à New Carlisle, la plus anglophone des villes gaspésiennes, avant de débuter dans le métier de journaliste comme reporter de guerre aux côtés des troupes américaines. Je trouve risible et désolant de les entendre se réclamer politiquement de ces deux champions du mouvement indépendantiste, tout en dénonçant le bilinguisme comme l'outil d'un vaste complot fédéraliste, multiculturaliste, et quoi encore.
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Peu de gens osent affirmer ouvertement leur antisémitisme , au vu des atrocités du dernier siècle. En revanche, l'islamophobie est à ce point tolérée au Québec que plusieurs s'en réclament aujourd'hui sans gêne pour traiter les autres de naïfs devant l'invasion imminente des barbares arabo-musulmans. Il s'agit pour certains, manifestement, non seulement d'une posture idéologique mais d'un devoir civique. L'époque, selon eux, commande que l'on soit islamophobe. C'est en quelque sorte une précaution d'usage, à mettre sur un pied d'égalité avec l'installation d'un système d'alarme à domicile ou un examen régulier de la prostate après l'âge de 45 ans.
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On ne se lancera pas dans un concours de la nation la moins anglicisée. On y perdrait au change. Le Québec, même s'il a fait des progrès considérables, a une bonne longueur et des années d'avance sur la France dans l'intégration de calques et d'anglicismes dans la langue de tous les jours (je les combats moi-même quotidiennement et je ne suis pas toujours vainqueur). Nous n'avons pas le même rapport à la langue, ni française, ni anglaise. le français ne sera jamais menacé en France de la même manière qu'il l'a été et continue de l'être au Québec.
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Le Québec est une société anti-intellectuelle, où la culture et le savoir ont une odeur suspecte. Une société qui se félicite de son inculture. Qui érige en héros populaires des animateurs de radio populistes se réclamant « du bon peuple » et des préoccupations de la classe moyenne, du haut de leurs salaires faramineux, en sous-estimant l'intelligence de leurs auditeurs. En France, les intellectuels ont non seulement voix au chapitre mais ils sont devenus des vedettes médiatiques, pour le meilleur et pour le pire.
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À tous ces amateurs d'un français classieux, j'ai envie de rappeler que la langue québécoise ne se résume pas à son accent et à la couleur de ses blasphèmes. Nos « sacres » n'existent pas, comme le prétendent certains, pour « faire peuple », mais bien parce qu'ils font partie de notre culture, de notre patrimoine linguistique, au-delà des classes sociales. Ils servent à mettre l'accent sur une phrase. Certains, français disent « putain » ; d'autres, québécois, disent « calice ». You say tomato, I say tomato.
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[L]es manifestations d'intolérance me rendent vaguement «indépendantriste», comme dirait Charlebois. J'ai un peu mal à mon Québécois. Avec des alliés pareils...
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Cela dit, ce qui me choque bien davantage qu'un Français qui ridiculise l'accent québécois, c'est un québécois qui rougit de l'accent québécois en France.
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