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3.57/5 (sur 15 notes)

Biographie :

Littéraire et philosophe de formation (a enseigné les deux disciplines dans l’enseignement secondaire à Paris).

Très tôt spécialisé dans les études cinématographiques en suivant notamment le séminaire de Christian Metz à l’EHESS et en enseignant l’histoire et l’esthétique du cinéma à Paris III.

Thèse de doctorat soutenue en 1998 et HDR présentée en 2007.

Collaborateur régulier des revues Critique et Positif, conférencier et auteur, il est à la fois critique, historien et surtout théoricien du cinéma (à son travail sont attachés les notions de métafilm et de cinéphilosophie, et les domaines de recherche comme la poétique historique des films et l’étude des transferts culturels au cinéma).

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Cours de cinéma : Plaisir caché ? par Marc Cerisuelo


Citations et extraits (7) Ajouter une citation
Troisième film écrit par Brackett et Wilder pour Claudette Colbert (après Bluebeard's Eighth Wife et Midnight), Arise, My Love s'avère le plus ouvertement engagé du tandem de scénaristes. Il s'ouvre dans une prison de Burgos où Tom (Ray Milland), combattant des Brigades Internationales, attend son exécution imminente. Une audacieuse journaliste en quête de scoop, Augusta, dite "Gusto" (Claudette Colbert), le fait libérer en prétendant être son épouse. Le "couple" échappe d'un cheveu à la police puis à l'aviation franquiste, et la majeure partie du film se déroule encore une fois à Paris, où l'essentiel de l'action hésite entre comédie de presse, marivaudage et constat désabusé. Après bien des péripéties, dont l'invasion de la France, le soldat de fortune et le reporter vedette abandonnent leur vie passée, décident de se marier et de vivre une vie tranquille de retour en Amérique. Le paquebot sur lequel ils ont embarqué sera le premier navire de croisière (le SS Athenia) coulé par les Allemands. Ils recouvrent leurs esprits, elle redeviendra une grande journaliste de guerre couvrant l'irrésistible progression de l'armée allemande pendant que l'aviateur reprendra du service. Les trente dernières minutes sont époustouflantes, le sens visuel de Leisen épousant la frénésie du récit, à partir de l'attaque allemande vue du point de vue des amoureux étonnés de voir les animaux des bois prendre la fuite en forêt de Compiègne, jusqu'à l'adresse finale typique du film de propagande. Les auteurs ont suivi point par point sa rhétorique ternaire (alerte initiale, retour à la normale, engagement final) en insistant sur la guerre d'Espagne et en jouant sur l'authentique sympathie pour la cause républicaine. Wilder retrouve avec un évident plaisir le genre de film sur la presse qui lui permet de coller à la réalité sans se détourner de ses personnages. Arise, My Love est très significatif de l'avance prise par les studios sur les décisions politiques de l'Etat fédéral; il permet de mieux comprendre qu'à partir de Pearl Harbor la déferlante de films antinazis n'a rien eu d'une génération spontanée.
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Howard Hanks avait oeuvré depuis ses débuts dans tous les grands genres: comédie, drame, western, film de gangsters, film noir, film d'aventures, d'aviation, etc. Tous, à une exception notable: la comédie musicale. Le succès rencontré par une récente adaptation musicale à Broadway de Gentlemen Prefer Blondes, roman à succès d'Anita Loos publié en 1925, fournit au cinéaste l'occasion de combler cette lacune, avec Marilyn Monroe dans le rôle de Lorelei Lee, croqueuse de diamants la plus célèbre de l'histoire contemporaine. Hawks confie le scénario à Charles Lereder et rarement n'a été aussi justifié l'avis définitif de Jacques Rivette à la fin de son article fondateur consacré au cinéaste: "L'évidence est la marque du génie de Howard Hawks." Il est difficile de résister à l'infinie élégance de ce film aussi décontracté que la première partie de The Big Sleep (Le Grand Sommeil, 1946), un des sommets du cinéma pour le critique américain Manny Farber, et par moments aussi fou que Bringing Up Baby. Il est quasiment impossible de commencer à le revoir sans aller jusqu'au bout. Irrésistible début jusqu'à "Bye Bye Baby", et le départ du paquebot; indispensable moment parisien couronné par "When Love Goes Wrong" à la terrasse d'un café; inoubliables "Two Little Girls from Little Rock" et "Diamonds Are a Girl's Best Friend". Les chansons scandent la comédie, elles intègrent le propos du sujet: Hawks renverse la logique de la "comédie intégrée", progrès reconnu dans l'histoire du genre où les numéros n'interrompent plus "l'action"; ici, ils la commentent délibérément, l'expliquent, la dilatent. Marilyn Monroe et Jane Russell constituent, il est vrai, d'authentiques "attractions" par elles-mêmes, mais tel est bien le sujet de ce film féministe "ultra" où les femmes font payer aux hommes leur indicible imbécilité. Le film est hors normes, pas absolument typique de la seconde comédie américaine par son inspiration, mais une sorte de don du ciel sans aspérité aucune auquel on ne peut que condescendre.
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Après Sang pour sang et Arizona Junior, O'Brother constitue le troisième volet de ce que les frères baptisent leur " Hayseed Trilogie ("la trilogie des péquenauds"), ensemble consacré au Sud américain. Toujours au taquet pour les références, ils délivrent ici un grand film musical. L'impeccable bande sonore renoue avec les racines mêlées, sinon communes, de la country music, du gospel et du blues dans le creuset sudiste.
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To Be or Not To Be a étrangement été un chef-d'œuvre dont personne ne voulait avant le tournage et qui fut très mal reçu à sa sortie. Il s'agit sans doute du film le plus connu de son auteur, mais aussi l'un des moins "typiques" parce qu'il sort à la fois des canons de la production hollywoodienne traditionnelle et de ceux de la comédie dite "sophistiquée", -genre accaparé par Lubitsch dès le muet. Il reste dans l'histoire comme l'une des grandes fictions politiques du siècle dernier. C'est aussi tout simplement l'un des films les plus drôles jamais tournés.
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Avec Emmerich Pressburger (qui perdra à Londres un "m" et le "h" de son prénom), Kurt Siodmak (vite devenu "Curt" à Hollywood), "Billie" Wilder sera le troisième brillant scénariste germanique formé à Berlin qui transformera son prénom, mais cette fois a minima; une prescience presque incroyable, sa mère lui avait donné un prénom américain en pensant que cela pourrait servir... La sombre histoire du XXe siècle donnera raison à cette noble dame. En dépit d'incontestables succès - comme son adaptation d'Emile et les Détectives (Emil und die Détektive, Gerhardt Lamprecht, 1931)-, le scénariste juif autrichien comprend la situation dès l'arrivée d'Hitler au pouvoir. Il sera l'un des premiers hommes de cinéma à quitter le pays. Il tournera à Paris son premier film, Mauvais graine (1934), coréalisé avec Alexander Esway. Si un tel "passage" à la réalisation se révèle de pure opportunité, l'oeuvre n'est pas sans mérites: elle mêle la très jeune Danièle Darrieux à un gang de blousons dorés voleurs de voitures, et il est toujours plaisant de se rappeler que la carrière de cinéaste de Wilder a commencé dans la capitale française.
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C'est sur le constat ébahi d'une inexplicable débauche de violence que s'achevait Fargo et que No Country commence; les salauds de maintenant sont beaucoup plus salauds que les salauds d'avant. Les temps ont changé et Ed Tom, si bon shériff soit-il, se trouve réduit à l'impuissance. Son amertume vaut bien celle de Lévi-Strauss quelques années avant sa mort lorsqu'il évoquait la disparition de dizaines d'espèces animales et de groupes ethniques pour conclure : "Le monde que je vais quitter est un monde que je n'aime pas." Pourquoi cette rupture de la continuité ? D'où vient cette débauche de cruauté sadique, cette frénésie, cette rage ? Pourquoi le renoncement au respect des anciens ? Thématique brûlante dans la société occidentale, la question de la fin d'une civilisation et de la déferlante des "invasions barbares" s'invite clairement dans No Country.
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Enfants du Middle West américain, élevés comme Bob Dylan dans le froid du Minnesota, Joël et Ethan Coën occupent une place centrale dans le cinéma contemporain. Issue à la fois du cinéma indépendant et de la collaboration avec les grands studios, leur oeuvre se partage entre gravité et farce, film criminel et comédie, interrogations volontiers métaphysiques et refus délibéré de l'esprit de sérieux. Elle est aussi - et c'est l'une des pistes suivies par le présent ouvrage - profondément ancrée dans la culture populaire américaine : musique rock et country, blues ou gospel, littérature hard-boiled classique (Hammett, Chandler, Cain), dessin animé, télévision et, bien sûr, cinéma hollywoodien.
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