Nous avons croisé quantité de jeunes et jolies femmes qui n'ont connu de nous que nos poses sur le bassin, l'odeur fétide exhalée par les blessures de l'intérieur, les expressions simiesques de nos traits déformés, de ces visages qui rient, déchirés par l'acier, au paroxysme de la souffrance.
Certains s'en sont pris à Dieu de les avoir élus pour témoigner de cette destruction de l'identité, d'autres s'en sont remis à lui pour renflouer leur âme naufragée. Nous avons tous maudit l'Allemand et tous avons été convaincus de notre utilité.