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3.95/5 (sur 29 notes)

Nationalité : Belgique
Né(e) à : Rocourt , le 16/07/1961
Biographie :

Marc Pirlet est né à Rocourt le 16 juillet 1961. Il vit à Liège où il est juriste spécialisé en environnement.
Il a reçu le prix de la Première œuvre de la communauté française de Belgique pour son roman Le photographe.

Source : Luc Pire
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Mathilde était une pauvre petite femme mais, près d’elle, j’étais si bien. Alors que,quelques semaines avant de la connaître, un quart d’heure d’inaction me paraissait une éternité, je pouvais rester avec elle pendant des heures sans voir le temps passer.J’étais délivré de toute angoisse et je ne ressentais plus aucune tension. Je vivais un moment de trêve où j’étais enfin en harmonie avec moi-même. Je n’avais plus besoin de vanité, je n’avais plus besoin de porter un masque.
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On m'avait prévenu que, même pour un voyageur aguerri, la découverte de Calcutta constituait un choc, et je n'avais pas été déçu. Tout y laissait une impression de désastre et chaos. Le soleil était en permanence voilé par un brouillard de poussières et de gaz d'échappement qui encrassait les poumons. La chaleur était suffocante et le vacarme des moteurs et des klaxons assourdissant.
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Et alors un adolescent qui aime la littérature au point de casser qa tirelire pour s'offrir vingt romans de Simenon ne part pas gagnant dans la vie. Il faut l'avertir des risques qu'il court. P24.
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Malgré le confort qui m'envahit et, de plus en plus, m'enlise, je me sens encore tout proche du jeune homme que j'ai été, plein de confiance et d'entrain, qui impatient, plus résigné ou, si l'on veut, plus sage, mais pour l'essentiel, pour ce qui constitue le fond de ma personnalité, je n'ai pas changé, je garde en moi la même insatisfaction, la même inquiétude, la même croyance qu'ailleurs sera toujours mieux que là où je suis, même si je sais maintenant que le bonheur est un mot de légende.
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Bruna était fière de son livre, d’avoir dans les mains ce petit objet à couverture bleu-gris qui racontait sa vie et qu’on pouvait acheter dans les librairies. Il lui avait coûté tant d’efforts et de peines. Elle en était fière, oui, et bien plus que ça ; pourtant, elle ne l’avait pas lu. Pourquoi lire un livre qu’elle connaissait par cœur et qui, une fois encore, une fois de plus, allait la replonger dans la violence de ses souvenirs ?
Elle en avait un exemplaire sur la table de son salon. Quand elle était assise à regarder par la fenêtre la place de la Bergerie, il lui arrivait de le prendre et d’en parcourir au hasard une page ou deux. Un étrange phénomène de dédoublement se produisait alors : tandis qu’elle lisait, elle oubliait que la jeune fille du livre, c’était elle. Elle compatissait aux souffrances de cette inconnue et se disait : « Pauvre petite ! » Puis elle revenait dans la réalité et, toute surprise, elle prenait conscience qu’elle avait lu un épisode de sa propre vie.
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Que retenir dans le flot des souvenirs ? Lesquels méritent, plus que d'autres, d'être consignés ? C'est une question qui se posait sans cesse à moi quand j'écoutais Bruna. La question n'est pas sans intérêt pour qui -comme c'était mon cas- doit écrire un récit biographique. Il est évident que tout n'y a pas sa place, un tri s'impose, sous peine de créer une oeuvre sans fin, étouffée sous les détails et par la même rendue illisible. Mais dans une vie passée au crible de la mémoire, à quoi reconnaît-on un détail ? La mémoire n'a-t-elle pas déjà elle-même opéré le tri en laissant s'effacer les souvenirs anodins ? Quand une vieille femme de près de quatre-vingt-dix ans évoque son enfance et sa jeunesse, tout ce dont elle se souvient -et qui a donc résisté au temps- n'est-il pas d'égale importance ? La résistance à l'oubli d'un fait qui nous paraît futile, insignifiant, n'est-elle pas la preuve qu'au contraire, lorsqu'il s'était produit, il avait laissé une empreinte profonde dans notre sensibilité ?
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Il était pauvre, bien sûr, mais sa pauvreté ne lui pesait pas puisque c'est lui qui l'avait choisie. Elle constituait même un privilège parce qu'elle lui ouvrait toutes les portes, et je ne crois pas que l'homme le plus riche du monde puisse jamais s'acheter tout ce que Dennis avait pu obtenir sans contrepartie. Sa pauvreté, c'était aussi sa liberté. Toute sa fortune tenait dans son sac à dos. A tout instant, dès qu'il en éprouvait le besoin ou l'envie, il lui était loisible de dire : je m'en vais, et de partir sans rien laisser derrière lui.
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(…)outre qu’elle m’a permis de déposer par intermittence mon fardeau, la compagnie des sans-abri a fait tomber mes défenses de petit-bourgeois conventionnel et apeuré. Grâce à elle, j’ai pu aller vers les autres, tous les autres, sans préjugé, et ne plus voir en eux que l' »homme nu », pour reprendre les mots chers à Simenon.

Bref, ce que je veux dire, c’est que, si je n’avais pas côtoyé les sans-abri, je n’aurais probablement pas été assez libre pour aller vers Mathilde, et les pages qui suivent, je n’aurais pas été capable de les écrire.
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"Vous raconteriez ça à quelqu'un, il ne vous croirait pas? Pourtant je l'ai vu de mes yeux. J'y pense encore souvent mais je n'en parle à personne. Á qui le raconter?"
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Partout dans le monde, la nuit est le manteau des pauvres. Elle pose un voile sur la misère et sur les souffrances. Peut-être n'était-ce qu'une illusion mais j'avais l'impression qu'avec la nuit les visages se détendaient et qu'une nouvelle vie commençait, plus légère, moins cruelle, presque chaleureuse.
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