Marcel Allain

Paru dans les pages du journal "l'auto" du 11 janvier au 31 mars 1909, "le Rour" s'annonce comme un grand roman sportif et policier.

Il est le fruit de la première collaboration signée Pierre Souvestre et Marcel Allain. Il annonce "Fantômas".

C'est une poursuite tragique, l'angoissante aventure d'un "sportsman" lancé à la recherche de sa fiancée et la démonstration éclatante du talent d'un jeune juge d'instruction qui excelle à dénouer les intrigues les plus sombres.

Cet ouvrage aurait été commandé à ses deux auteurs pour pallier au désistement d'un gros contrat publicitaire qui aurait laissé un vide dans les pages du journal. Il est donc écrit de manière à rendre hommage à l'automobile mais aussi, plus prosaïquement, aux pneumatiques "Ducasble".

Germain Fuselier, jeune juge d'instruction attaché au barreau de Quimper, affronte, ici, un criminel démoniaque. Muté à Paris, secondé par l'inspecteur Juve, il sera, plus tard, en charge du dossier "Fantômas".

Un soir, à quelques kilomètres de Quimper, au manoir de Kercoat, Mr de Saint-Edoc, son épouse, Paul Durieux leur invité et Yves d'Arzan-Tregoff leur neveu et fiancé de leur fille, réunis sur la terrasse, entendent soudain un bruit effroyable suivi bientôt par un cri déchirant.

Ils se précipitent vers la chambre de leur fille Élisabeth.

La porte est enfoncée. Le Chambranle est à moitié arraché.

A l'intérieur, Gurgurah, l'homme primitif, étrange serviteur d'Yves, ramené des Indes, couvert de sang est hagard et semble comme halluciné.

Elizabeth a disparu !

Que lui est-il arrivée ? Gurgurah est-il coupable, s'est-il emparé de la la jeune femme ? Qui est le professeur Elias Wumpt ? Pourquoi un chalutier a-t-il failli couler, cette nuit là, en heurtant un obstacle inconnu ? Quelle est cette étrange voiture dont le modèle est inconnu ? Paul Durieux est-il celui qu'il prétend être ? Quelles sont ces créatures volantes que l'on aperçoit dans le ciel ?

Le mystère s'épaissit et il faudra beaucoup de talent et de patience à Germain Fuselier pour reconstituer la trame du crime et en découvrir les mobiles.....

Immanquablement, ce roman passionnant fait penser à "Balaoo" de Gaston Leroux, écrit quelques années plus tard. Mais l'ouvrage de Pierre Souvestre et de Marcel Allain est infiniment plus réaliste, moins fantasmagorique. Il se rattache vraiment au genre du policier. Ce premier ouvrage des deux auteurs de Fantômas est une réussite et il réserve beaucoup de plaisir aux lecteurs qui sauront, aujourd'hui, le redécouvrir.

"Si c'était Fantômas ?" Serait-il passé par Cherbourg ?

Juve, le policier de génie qui tient tête à Fantômas depuis des années, compte bien se reposer, faire des promenades, aller au cinéma, se coucher de bonne heure...

Seulement il reçoit un pneumatique, signé Havard le maître suprême de la police secrète, qui venait de le mettre en vacances.

Hélène et Fandor, juste mariés, sont en voyage de noce.

Ils se sont embarqués sur un paquebot, sur le liner Alain Gerbault.

Ils ont gagné leur cabine, la cabine 76 où le garçon les a installés.

Mais ensuite, on ne les a plus revus à bord. Les deux jeunes mariés ont disparu !

Et pourtant, ils ne sont pas descendus à terre, ils n'ont pas débarqué à Cherbourg où le paquebot faisait escale.

Pire ! Le révérend Allshoot qui les a mariés vient d'être retrouvé assassiné.

L'imposteur qui a célébré la messe serait-il le maître de l'épouvante, lui-même !

Le jour du mariage du jeune reporter de "la Capitale" avec la fille de Fantômas, le commissaire Juve avait reçu ce bristol :

" Fantômas présente à Juve ses meilleures félicitations et se permet de lui rappeler que toute partie a sa revanche"

Un combat implacable s'engage contre le génie du mal, qui en tenant mille rôles, prend mille visages, qui est capable des ruses les plus subtiles et les plus infernales et qui fait régner sa loi de terreur et de sang sur le monde entier !

Juve disparaît à son tour....

Ce trente-huitième chapitre des aventures de Fantômas a la bonne idée de s'arrêter à Cherbourg, en passant par Valognes bien sûr.

Juve, à bord de l'omnibus "Paris-Cherbourg" en profite pour savourer "ce petit crachin, comme disent les marins, qui ne suffit pas même à apaiser la brise et qui est bien la caractéristique de ce climat du Cotentin, doux, pluvieux, venteux aussi..."

Le chapitre, où Fandor, se faisant passer pour un pilleur de tronc, soutire cent sous à un vieux prêtre de la basilique Sainte-Trinité, est un petit bijou d'humour et de finesse.

"Si c'était Fantômas" est un épisode réussi.

Il est un bon compromis, forcément très classique, entre suspens, humour et frisson.

Il peut se lire indépendamment de tout autre volume de la série, mais il trouve son épilogue dans "Oui ! C'est Fantômas" écrit l'année suivante par Marcel Allain.

Crée en 1911 par Souvestre et Allain, Fantômas n'a cessé depuis de faire trembler Paris, la France, le monde...

Ainsi que les ministres, les roi...à moins qu'il n'usurpe leur visage et leur identité.

Fantômas est assez fou et assez cruel pour faire dérailler les trains de luxe, faire saigner les murs, pleuvoir du sang, voler les plaques d'or du dôme des invalides, faire chanter les fontaines, noyer Paris sous l'eau des réservoirs de Montmartre où mettre du vitriol dans les démonstrateurs de parfum des grands magasins.

Fantômas est celui qui tue mais qui ne meurt pas même sous le couperet de la guillotine...

Dans ce deuxième chapitre des aventures de Fantômas, écrit par Pierre Souvestre et Marcel Allain en 1911, le commissaire Juve aidé de Fandor le journaliste continue plus que jamais de lutter contre le génie du mal.

Cela mènera Fantômas à se venger...

Les deux auteurs talentueux de la série nous emmènent du rendez vous des "aminches" aux entrepôts de Bercy pour nous faire vivre des aventures palpitantes.

Alors que le commissaire juve,met au point un piège qu, il croit infaillible pour attrapé Fantômas. Jérôme fandor lui tombe amoureux de la fille de Fantômas. Qui lui sous l, indemnité du père thorin, continue ses vols.mais la bande des ténébreux vont. cometre des crimes en se faisant passer pour lui.allor Fantômas va se vengé de la bande avec l, aide involontaire du commissaire juve.une histoire toujours rythmé et intense.au suspense qui fonctionne toujours parfaitement bien.👍

Ce 1er volume est composé de 4 histoires très inégales. Le style et les personnages ne sont pas encore bien définis. Ainsi Fandor qui d'adolescent fragile dans le premier volume, devient le journaliste intrépide et fanfaron dans le 4 ème (l'agent secret). Quant à Fantômas, il n'a pas encore trouvé sa vrai place, il semble se chercher. Malgré cela, on y trouve des pépites d'imagination pour faire avancer les intrigues, des situations farfelues et des personnages secondaires qui ne sont pas toujours ce qu'on croit.

Quel bel univers que celui créé par Pierre Souvestre et Marcel Allain !

Ces histoires écrites très rapidement et sans relecture ont donné vie à une galerie de personnages extraordinaires et à un monde qui a tant inspiré les surréalistes et des générations de cinéastes et d'écrivains.

Louis Feuillade a magistralement porté à l'écran les forfaits de l'horrible Fantômas qu'on retrouve jusque dans les années 60 avec une version pop réalisée par André Hunebelle qui en a quelque peu détourné l'esprit originel.

Pour bien connaitre Fantômas, rien ne vaut sa lecture !!

Leggere questo primo scorcio scritto nel 1911 da Marcel Allain e Pierre Souvestre è stata tutto sommato un'esperienza positiva. Il testo scorre via in maniera semplice, potrei dire quasi piacevole in effetti, se non fosse un noir.

Riguardo a Fantômas non avevo mai letto alcun libro, né visto alcuna riproduzione su schermo, quindi per me è una nuova scoperta, nonostante dati più di un secolo dalla sua prima apparizione. Nella mia immaginazione, in realtà, me lo figuravo un poco differente: più freddo e calcolatore, meno legato al mondo terreno (a parte i soldi, ma di quelli non si può fare a meno con altrettanta facilità, se si vuol vivere con stile); invece riesce a mettersi nei guai con ammirevole impegno e a uscirne solo con una lunga scia di cadaveri appresso, prendendosi pure un sacco di botte e insulti a contorno; insomma, sembra più uno che si arrabatta per accaparrarsi quel che di buono e vantaggioso offre la giornata, piuttosto che la tanto decantata mente geniale che calcola con precisione i pro e i contro descritta da Juve… ed è pure innamorato, la qual cosa mi pare lo penalizzi nel suo viaggio verso l'inferno nonché l'empireo dei grandi. Non so, il soggetto non mi ha convinta fino in fondo: è un cattivo che al momento sembra buono solo a uccidere chiunque gli attraversi la strada e potenzialmente potrebbe metterlo in guai maggiori di quelli che si va a cercare da sé, ma alla fin fine che cosa ci ha guadagnato, a parte qualche mese di prigione gratuita alla Santé e un biglietto vincente della lotteria (che mi piacerebbe proprio vedere a che titolo incasserà, ma immagino non me lo spiegheranno)?

Sono molto dispiaciuta per la brutta fine che ha fatto quel fanfarone bocca-larga dell'attore Valgrand, e anche per il suo povero valletto Charlot, il quale in definitiva è morto per nulla visto che non mi pareva rappresentasse questa gran minaccia.

Non ho capito cosa c'entrava Etienne Rambert con tutta la pantomima. A che scopo rubarne i connotati e la vita? Nelle sue vesti doveva persino lavorare per ottenere risultati tangibili? E di certo non era così necessario per entrare in casa della Marchesa di Langrune, bastava emulare l'attore e truccarsi giusto per l'occasione. Ma sopra a tutto: perché Charles Rambert è stato risparmiato? Voglio dire, la principessa Sonia Danidoff è bella, giovane, attraente… donna (e ricca, anche). Valeva la pena di lasciarla in giro, se non altro per bearsi gli occhi. Ma Charles? A che scopo avercelo fra i piedi? Stessa questione per Alice, la madre: perché spendere denaro per pagare una clinica quando la si può tranquillamente eliminare dalla faccia della Terra? Mistero!

Ho ancora una domanda, l'ultima: ma Gurn e Juve non ce l'avevano un nome completo? Nel 1911 sono piuttosto convinta che la gente possedesse un nome e anche un cognome (eventualmente un titolo onorifico o di lavoro). Invece questi due sono come Madonna: viaggiano con il nome d'arte (perfino alla Sûreté).

avant de voir fantômas à la tv , la lecture de ces aventures , de ces "chicaneries" entre les principaux protagonistes avaient déjà un air de feuilletons

Dans ma jeunesse, j'aimais beaucoup Arsène Lupin de Maurice Leblanc, grâce à ses aventures, aux charmes du héros séducteur, cultivé et prodigieusement intelligent, et à sa moralité : Lupin vole, dans son intérêt, mais il vole les plus riches ; et surtout, il refuse de commettre le crime suprême, le meurtre. Fantomas, lui, n'a pas cette éthique. Au contraire, c'est le maître du crime qui use de violence, de tortures, faisant régner une atmosphère d'angoisse qu'on ne retrouve pas chez Leblanc ou Leroux.

Là aussi, le rythme est échevelé, débridé, avec une écriture débridée parfois. Le genre même du feuilleton impose des rebondissements à chaque chapitre, avec des facilités et des personnages parfois assez stéréotypés - la révélation de l'identité d'Hélène était assez prévisible.

L'intérêt vient aussi de la description d'un Paris entre tradition et modernité, avec ses petits métiers comme ses premières voitures.

Tom Bob, le célèbre détective de Scotland Yard qui a ridiculisé la police française dans l'épisode précédent " le policier apache", est il une nouvelle incarnation de Fantômas ?

A travers les bas-fonds de Londres le génie du crime, encapuchonné de noir, manipule ses complices parisiens les apaches Bec de gaz, le Bedeau, Beau-môme et une pierreuse de la chapelle afin d'exercer un horrible chantage sur un jeune noble anglais.

Il sentira pourtant un jour se dérober sous lui la trappe du gibet mais est-ce bien Fantômas qui a été pendu ?

Ce chapitre est passionnant, plein de péripéties et de rebondissements qui tiennent le lecteur en haleine jusqu'à l'épilogue du récit.

Fantômas a un coup de mou. Dans ces 4 histoires, il n'est pas en grande forme depuis qu'il a retrouvé sa fille, il n'est plus le même. Au début du "fiacre de nuit", il fait encore illusion, mais ensuite il échoue dans tout ce qu'il entreprend jusqu'à finir en prison.

De Paris, à Monaco, en passant par la Bretagne, la Belgique, la province et re-Paris, voici la suite des aventures du maître de l'épouvante, entre fantastique, réalisme et critique sociale

Les péripéties et les déguisements deviennent si nombreux qu'il devient nécessaire aux auteurs de tenter de donner des explications pour ne pas perdre les lecteurs.

Il faut complètement oublier les films avec Louis de Funès pour aborder les romans de marcel Allain et Pierre Souvestre ! Le criminel masqué est et reste avant tout un monstre, un des grands méchants de l'humanité, bien loin des longs métrages humoristiques d'André Hunebelle. De 1911 à 1913, le cinéma s'en est emparé sous la caméra de Louis Feuillade pour le rendre immortel, déclinant le meurtre à toutes les sauces et à toutes les ruses. En fait, il est n"é pour faire peur. D'un réalisme saisissant, ses aventures sont une plongée dans le Paris d'avant première guerre mondiale, avec ses bas-fonds, ses personnages torves et une police qui peine à le poursuivre. Des romans populaires qui cumulent les rebondissements.

Premier volume de la collection comprenant les 4 premiers romans sur les 32 de Piette Souvestre et Marcel Allain. Rien de désuet dans l'écriture, ces romans se lisent avec plaisir. On retrouve le jeu des déguisements et faux semblants chers à l'anti-héros Fantômas. Juve et Fandor enquêtent , pourchassent mais n'arrivent jamais à appréhender le crimininel. Les romans qui ont une continuité dans l'intrigue, l'histoire, avec des personnages récurrents d'un roman à l'autre, qui disparaissent pour mieux revenir.

Des romans agréables.

Fantômas demeure un des feuilletons les plus marquants de la littérature populaire en France, bien que le personnage-titre s'inscrive dans la tradition des génies du crime incarnés par Rocambole (et le mentor de ce dernier, Sir Williams), le colonel Bozzo-Corona ("parrain" de la société secrète criminelle des Habits noirs imaginée par Paul Féval), Zigomar (criminel masqué créé par Léon Sazie), Erik le Fantôme de l'Opéra3 de Gaston Leroux et l'Arsène Lupin de Maurice Leblanc, moins terrifiant mais non dénué d'ombres.

Selon Marcel Allain, les volumes du roman ont été initialement dictés par lui et Pierre Souvestre à l'aide d'un dictaphone4. Par ce procédé, Fantômas impose un style débridé (qui évoquera aux surréalistes l'écriture automatique) ainsi que des intrigues sombres et tortueuses construites autour des crimes de son (anti)héros à l'imagination sans limite, intrigues animées par des courses poursuites échevelées qui font appel à toutes les ressources de la technologie (automobile, train, paquebot - et même fusée dans les années 1960) et baignées dans une atmosphère poético-fantastique.

Fantômas ressuscite par ailleurs, pour les lecteurs contemporains, la société de la Belle Époque et notamment un Paris disparu, dans la lignée des feuilletonistes du xixe siècle (Eugène Sue notamment), les apaches succédant aux mohicans d'Alexandre Dumas dans la jungle urbaine européenne. L'insaisissable bandit, l'« armée du crime »5 dont il dispose ainsi que ses adversaires font également de brèves échappées en Afrique et en Amérique, jusque dans l'espace dans le dernier épisode rédigé par Marcel Allain seul.

Retrouvez le charme désuet de l'écriture du début du 20ème siècle. On lit ces romans au phrasé grandiloquent et aux aventures improbables avec humour.

A partir de ce 2ème tome, on s'éloigne encore plus du roman populaire du XIXème, des éléments deviennent plus prononcés, la modernité (année 1910), l'humour noir et le fantastique (les fontaines chantantes de la place de la Concorde). Les personnages commencent à voyager hors de France (Londres, la Russie et l'Afrique du Sud), et un personnage central apparait : la fille de Fantômas. Au fil des pages, on tente de plus en plus à chercher à deviner qui est qui à travers les différents personnages. Des 4 volumes, les 2 meilleurs sont "Un roi prisonnier de Fantômas" et "La fille de Fantômas".

Si vous voulez connaître pourquoi le plancher se dérobe, lisez ce tome 3 (encore cinq à paraître): c'est aussi vif qu'une gifle.
Lien : http://rss.nouvelobs.com/c/3..

Dans ce troisième chapitre des aventures de Fantômas, initialement intitulé "Le mort qui tue", le génie du mal est finalement arrêté après bien des péripéties...mais rien n'est fini car Fantômas ressurgira la même année dans "l'agent secret" réintitulé "la ruse de Fantômas".

Pierre Souvestre et Marcel Allain nous offre, feuilletons après feuilletons de cette excellente littérature populaire, des intrigues policières de qualité, bien écrites, palpitantes et qui un siècle plus tard sont toujours mythiques.

En 1909 en pleine époque bénie des romans feuilleton parait le ROUR qui sera le grand frère de Fantomas .

Un feuilleton qui tient ses lecteurs en haleine et tant pis pour quelques invraisemblances et quelques longueurs notamment lors de l'explication finale du livre

Les auteurs de cette époque mériteraient grandement de sortir du "carcan" de "romans populaires" imposés avec dédain par certains "pisses- froids"