Le choix des uns et les choix des autres. Guardamare a été façonné par les uniformes noirs, l’ordre, la puissance apparente des fascistes. Il a grandi sous Mussolini. Et après tout, le 8 septembre 1943, tous les Italiens ont été invités à trahir : soit ils trahissaient le Duce, soit ils trahissaient le roi. Giorgio avait choisi la résistance, les Alliés, l’Amérique. Le jeune avait choisi l’ordre, Mussolini, l’occupant nazi. Jusqu’à ces derniers jours, il serait un coupable à cause de ce choix. Giorgio serait un héros, décoré. Mais si l’armistice n’avait pas été signé avec les Américains, ils auraient été dans le même camp jusqu’au bout. Après tout, quel jeune italien pouvait se vanter de ne pas avoir été séduit par Mussolini, son décorum, des discours, l’ordre parfait ? Sûrement pas Giorgio ...