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3.17/5 (sur 18 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Tulle , le 8/10/1870
Mort(e) à : Grosrouvre , le 23/18/1948
Biographie :

MarcelleTinayre, née Marguerite Suzanne Marcelle Chasteau, est une femme de lettres française, auteur de nombreux romans d'inspiration catholique.

Fille d'Émile Chasteau (1842-1918), dessinateur d'art, et de Louise Saigne (1850-1926), institutrice originaire de Haute-Auvergne, elle a épousé en 1889 à Paris, Julien Tinayre (1859-1923), peintre et graveur, lui aussi fils d'un artiste originaire d'Auvergne (Issoire)1 et de Victoire Guerrier (1831-1895). Ils ont eu quatre enfants: Louise (1890-1962), Suzanne (1891-1896), Noël (1896-1995), sculpteur, et Lucile (1898-1992), avocate.
Elle a aussi été membre du jury initial du Prix Jeunesse. Elle fut plusieurs fois invitée au salon littéraire de Madame Arman de Caillavet, où elle rencontrait des gens de lettres éminents, comme Paul Bourget ou Anatole France.
Les romans de Marcelle Tinayre ont rencontré un immense succès auprès du public.
Mais son engagement politique contre les révolutions communistes devait mettre un terme à une carrière si bien engagée. En particulier, la courageuse publication en 1924 de Le Livre proscrit: scènes de la Révolution communiste de Hongrie, évoquant les atrocités de Béla Kun et de sa République des soviets de Hongrie, a dressé contre elle les critiques littéraires et les milieux intellectuels parisiens de gauche.
Collaboratrice du journal féministe la Fronde, Marcelle Tinayre est l’un des premiers membres du jury du futur prix Femina et en sera la présidente en 1908, année même où une cabale est déclenchée à son encontre suite à son « refus » de la Légion d’honneur, la poussant à partir pour la Turquie alors en pleine révolution et d’où elle revient avec ses Notes d’une voyageuse en Turquie.
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Source : https://geoculture.fr/marcelle-tinayre
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Bibliographie de Marcelle Tinayre   (26)Voir plus

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En Août 1839, Marie a épousé dans la précipitation Charles Pouch-Lafarge du Glandier à Paris. Elle est allée s’installer chez lui dans son château du Glandier, en Corrèze. Mais à l’arrivée, sa désillusion est totale : le château est à l’abandon, infesté de rats, et les forges sont au bord de la faillite. Marie menace son mari de se suicider ou de s’enfuir… Références bibliographiques : Château en Limousin de Marcelle Tinayre. Rebondissements dans l’affaire Lafarge » de Chantal Sobieniak (Editions Lucien Souny, 2010). L’affaire Lafarge » de Gérard Robin (De Vecchi, 2006). Dans le silence recueilli de ma prison, Mémoires 1840 » de Marie Lafarge (Tallandier, 2008)

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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
Les promeneurs qui s'attardaient au Parc Monceau, par les beaux couchants d'automne, aperçurent quelquefois un couple étrange, qui, d'abord, prêtait à sourire, et donnait ensuite penser. Certes, le soldat russe devenu civil, vêtu d'un vieil uniforme sans galons, n'est pas un type exceptionnel dans le Paris d'après-guerre, où l'on rencontre fréquemment des femmes plus bizarres encore que Priscille Séverac; mais, par leur assemblage, Priscille et Féodor prenaient un caractère fantastique, composaient une énigme vivante que l'on ne pouvait considérer sans étonnement.
D'où venaient ces deux êtres disparates ? Quelle sorte de relations existaient entre ce jeune hercule blond et cette maigre quinquagénaire à la démarche cassée, aux gestes incertains, à la longue figure jaune sous un chapeau de deuil ? Qui eût écouté leur conversation, eût trouvé, dans leurs propos, la même disparité que dans leur aspect physique. L'un parlait, avec les chantantes modulations des Slaves, un français barbare, sans articles, où les mots avaient des sons et des sens imprévus. L'autre employait ce que les Anglais appellent le "patois de Chanaan", mais sans aucune grandiloquence, à petites phrases courtes et simples.
Depuis qu'elle avait retrouvé le Russe à l'église, Priscille ne vivait plus que pour le revoir. Le temps qui s'écoulait, entre leurs rendez-vous au Parc Monceau, ne se mesurait plus par les heures régulières, par l'alternance des jours et des nuits : c'était une longue rêverie, coupée d'accès fébriles, une attente aussi passionnée que l'attente de l'amour, avec, par moments, cette impatience qui soulève les voyageurs à la fin d'une traversée, lorsque apparaît la terre chérie comme un nuage bleu sur l'horizon. Priscille faisait son travail accoutumé avec une ponctualité automatique, mais son corps seul agissait, son corps seul habitait la maison de madame Quenelle. L'esprit, devançant le jour désiré, vivait toutes les émotions de la rencontre prochaine. Quand arrivait ce jour, Priscille perdait absolument la mémoire de ce qui n'était pas sa mission. Elle laissait l'aiguille piquée dans la toile, la boîte à ouvrage ouverte sur la table, et elle mettait son chapeau et son manteau avec des mains maladroites, que le besoin de partir au plus vite faisait trembler.
Féodor Ivanovitch n'était pas toujours bien exact. Il ne possédait pas de montre, et n'avait pas le sens de l'heure. Quand il trouvait Priscille, errant dans l'allée du Parc, en proie à la torture nerveuse de l'espérance, il ne s'excusait même pas. Il disait seulement :
- J'ai plaisir...
Et l'intime satisfaction de son cœur éclairait sa figure puérile.
Il disait aussi :
- Vous, pareille ma maman.
Ce mot de « maman » attendrissait Priscille, mais Féodor se trompait : elle n'était pas une mère pour lui; elle n'était pas une femme, avec les instincts qui viennent de la chair et du sang; elle ne l'aimait, ni comme un fils, ni comme un homme. Ils étaient, elle et lui, deux Âmes au service de Dieu, deux âmes qu'unissait une liaison toute spirituelle.
Elle ne pouvait pas lui expliquer cela, et elle prenait, comme il les lui donnait, ses témoignages affectueux, contente de faire du bien à un pauvre garçon sans patrie et sans mère. Elle savait aussi que cette tendresse filiale était un moyen d'action nécessaire pour suppléer aux insuffisances du langage. Féodor subissait le charme de Priscille, comme tant d'autres, - les Bridain, les Pouldu, Giorgio Nera, M. Pouchkine - l'avaient subi, bon gré, mal gré. Il ne semblait pas très étonné que cette pieuse femme lui eût témoigné, spontanément, une affection si chaude et si douce. Ne l'avait-il pas sauvée lorsqu'elle était disait que Dieu avait fait un miracle en sa faveur et qu'il en ferait beaucoup d'autres ? L'idée du miracle est familière aux primitifs. Féodor Ivanovitch acceptait toutes les interprétations que lui suggérait Priscille, lorsqu'elle parlait de leur première rencontre, de la Russie, d'un sauveur qui viendrait. Tout ce qui était confus, incertain, inachevé, dans cette histoire, ne gênait pas sa raison, car il ne raisonnait guère, et il se résignait, plus facilement que Priscille, à garder en lui, à sentir en elle, quelque chose d'incommunicable.
Elle, cependant, aurait voulu entendre le récit de sa vie, non par vaine curiosité, mais pour y découvrir des correspondances et des "figures", en exerçant son génie prophétique sur le passé. Une conversation logique, en termes précis et clairs, étant impossible, Priscille se contentait de lambeaux qu'elle rajustait malaisément. Elle savait que Féodor Ivanovitch était né du côté des monts Ourals; qu'il était fils de pauvres paysans; qu'il avait fait la guerre; qu'il était revenu chez ses parents et s'était caché dans les bois pour échapper aux commissaires bolcheviks; qu'il avait gagné le Caucase et Constantinople "en marchant beaucoup la nuit et presque mourant de pas manger", avec cet ami qui logeait maintenant dans sa maison. Les noms russes qu'il prononçait, rendaient ce récit incompréhensible pour Priscille. Elle ne pouvait ni reconstituer, ni placer dans leur cadre et à leur date, des événements racontés de cette façon désordonnée et fragmentaire.
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Les Bridain et les Pouldu ne comptaient plus revoir Priscille. Elle leur avait envoyé, de Venise, une carte illustrée représentant le Campanile, avec ces mots écrits en travers :
"Souvenir respectueux de votre dévouée.
P. S."
Depuis, rien. Ils se demandaient quelquefois si leur ancienne domestique n'habitait pas quelque prison italienne ou quelque hôpital de fous, et ils ne doutent plus, maintenant, qu'elle n'eût la tête dérangée.
Ils n'aimaient pas beaucoup à parler d'elle, parce qu'ils avaient subi son influence et qu'ils craignaient le ridicule. Comment avouer que cette fille extravagante les avait obligés, naguère, eux, des bourgeois sensés, des libres penseurs, des matérialistes à regarder du côté de l'autre monde !... Madame Bridain avait eu du vague à l'âme; madame Pouldu était retournée à l'église de son enfance; Léon lui-même, le positif Léon, l'ennemi des superstitions cléricales, avait essayé d'évoquer des esprits logés dans un guéridon tournant !... Et ils avaient poussé la bonté ou la bêtise à un tel point qu'ils avaient écouté les divagations de Priscille ! Ils avaient cru ou presque à la survivance du Tsar ! Ils avaient espéré qu'ils toucheraient, intégralement, les coupons de leurs titres !
Priscille partie, l'enchantement s'était dissipé. Plus de livres de spiritisme sur le guéridon immobilisé ! Plus d'église ! Plus de malaise moral ! Les Bridain et les Pouldu se réveillaient d'un étrange rêve, et le souci de l'argent, le goût des bons repas, attestaient leur retour à la santé. Du fond de l'Auvergne, une bonne leur était venue, qui aimait l'argent et les gros plats, une bonne qui ne chantait pas d'hymnes dans la cuisine, qui dormait pesamment, parlait crûment, riait fort; qui, le soir, quand on l'admettait dans la salle à manger où la famille était réunie, écoutait la lecture du feuilleton, mais ne comprenait rien à la politique.
Celle-là ne cassait pas les assiettes, par nervosité, mais elle les lavait à peine.
Lorsque Priscille arriva, sans s'être annoncée, à la fin d'avril, madame Bridain ne l'accueillit pas très chaudement.
- Que vous voilà maigrie et pâlie ! lui dit-elle avec une intention de blâme, comme si Priscille s'était engagée à revenir grasse et florissante.
L'infortunée Messagère ne tenait pas beaucoup de place sur la chaise qu'elle occupait. Ses vêtements montraient la trame. Une de ses chaussures baillait. Le crêpe de son chapeau, roussi et fripé, avait la triste couleur d'une souris morte. Quant au visage de Priscille, il était si jaune que, par contraste, le bleu obscur des yeux semblait avivé.
Poliment, elle demanda des nouvelles de la famille et s'extasia sur la belle mine de madame Bridain qui, dans son fauteuil, était comme un Bouddha femelle, tassé, ramassé et cramoisi,
- Tout le monde va bien... Et, vous savez, Priscille, j'ai eu de la chance. J'ai trouvé une bonne qui me convient admirablement.
- J'en suis heureuse pour Madame... J'étais sûre que le Seigneur ne laisserait pas Madame dans l'embarras...
- Et vous, Priscille ?...
- Madame ?
- Vous, est-ce que le Seigneur vous a tirée d'embarras ?...
Madame Bridain fixait, du regard, la bottine blessée.
- Il m'a ramenée en France... C'est pour le pas décisif.
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Il y avait une voix qui parlait en elle. Depuis plus de vingt ans, elle l'entendait, pensée distincte de sa pensée, voix inarticulée, insonore, à la fois conseil, commandement, consolation, voix de Dieu, croyait Priscille. C'était la même voix qui avait gémi et tonné par la bouche des petits prophètes cévenols; la même voix qui s'élève du fond des âmes que la per- sécution ou la maladie ont désaxées, et que sollicite un gouffre mystique où elles trouvent l'extase dans la douleur. Comme les Illuminés du Désert, Priscille annonçait la fin prochaine des temps, le règne de la Bête, l'immolation de l'Agneau, puis le salut, avant le Jugement, par un peuple choisi de Dieu, et par le chef de ce peuple. La grande guerre et les révolutions européennes, interprétées dans un sens spirituel, n'étaient, à ses yeux, que la confirmation des prophéties. Le bolchevisme, d'essence juive, n'était-ce pas le triomphe passager de l'Antechrist ? La disparition mystérieuse du Tsar, ne correspondait-elle pas à certaines "figures" de la Bible qui impliquent la mort apparente et la résurrection, la défaite et la revanche ?
Ainsi s'étaient formées, dans l'esprit de la pauvre fille, des hypothèses devenues des certitudes. Catholique, elle eût trouvé, au-dessus d'elle, l'autorité d'un confesseur qui l'eût réduite à la règle commune ou brisée... Protestante, ne relevant que de sa conscience, libre d'interpréter la Bible en toute bonne foi, elle s'était écartée des pasteurs et des temples, et ne s'était heurtée qu'à des médecins. Qu'ils fussent incrédules par métier, c'était bien naturel, pensait Priscille. Elle ne s'était pas irritée quand ils lui avaient dit : "Vous rêvez tout éveillée et votre prétendue vocation n'est que le délire de votre orgueil." Elle avait répondu simplement : "L'épée est-elle orgueilleuse du coup qu'elle a porté et la faucille de la moisson qu'elle a faite ?... Je suis un instrument aux mains du Seigneur, et par moi-même, rien..."
Ceux-là mêmes qui l'avaient tourmentée en voulant la guérir, n'avaient pas été insensibles à l'exquise qualité de cette âme, aussi blanche que l'âme d'un petit enfant. L'amour qui rayonnait d'elle la faisait aimer. Priscille pardonnait aux incrédules...
"S'ils avaient su ! pensait-elle... S'ils savaient !..."
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Marcelle Tinayre
Il y en avait beaucoup, en 1839, de ces filles chastement romanesques, qui voyaient le monde réel à travers leur voile blanc d'enfant de Marie. Figures charmantes que le mariage et la maternité laissaient toujours un peu virginales, figures de pénombre, enfermées dans les vieilles maisons où leur vie s'écoulait comme s'était écoulée la vie de leurs mères et de leurs grand'mères, toutes dévouées à d'humbles devoirs, souvent sacrifiés, toujours résignées. Que reste-t-il d'elles après un siècle ? Un nom qui flotte sur les souvenirs d'une famille, ainsi qu'un pétale de fleur sur des eaux dormantes, quelques bibelots conservés à titre de "curiosités", des portraits, souvent médiocres, toujours attendrissants par les bandeaux plats, les corsages "à châle" pudiquement croisés sur les guimpes modestes, les manches traînantes, la suavité conventionnelle des visages à la bouche petite, aux grands yeux.
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Fanny était une païenne. Elle bornait son désir et sa curiosité au monde visible, où elle ne cherchait que le bonheur. Elle ne comprenait pas qu’on eût fondé des systèmes de morale sur la vertu purificatrice de la douleur ; elle n’éprouvait aucune velléité de se racheter par l’épreuve, ne se croyant point déchue ; et tous les romanciers russes réunis n’auraient pu la convertir à la religion de la souffrance humaine.
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Et Mme Ponthier se rappelait que Marie Cappelle avait défendu contre elle, dans une controverse animée, le talent de Mme Sand.
Mme Ponthier s'était récriée :
" Je vous assure, ma nièce, oui, je vous assure qu'on ne recevrait dans aucun salon de La Châtre, cette créature qui écrit comme une cuisinière et pense comme une poissarde. Les femmes respectables ne connaissent même pas son nom, et j'ai failli me brouiller avec un sous-préfet qui avait voulu perdre M.Ponthier, en lui prêtant une œuvre infâme appelée Lélia."
Marie Cappelle avait répliqué vivement qu'elle admirait Lélia, et surtout Indiana, ce poème de la femme incomprise. Elle avait comparé le style de Mme Sand à "un diamant caché dans les feuilles d'une rose".
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Mme Lafarge, morte depuis quatre-vingts ans, possède encore le don de séduire et de persuader. Son ombre garde une puissance singulière sur les imaginations qu'elle fascine. Elle a toujours des fanatiques, des "croyants", comme elle disait, avec un orgueil qui ne s'étonnait d'aucun hommage, et, dans les livres si nombreux qu'elle a inspirés, l'on trouve, à côté de réquisitoires impitoyables, des apologies enthousiastes jusqu'au délire.
Il semble difficile d'étudier, sans parti pris, cette figure extraordinaire. Je l'ai tenté, pourtant. Aussi bien, voulais-je me délivrer d'elle, car il y avait longtemps qu'elle me hantait. On ne peut séjourner dans le pays limousin et se désintéresser tout à fait de l' "affaire", puisque, après un siècle écoulé, les passions contraires qu'elle suscita demeurent vives et même violentes.
Mais ce qui m'attirait, c'était moins la tragédie du Glandier que ses causes profondes, moins le procès que l'accusée, moins le crime que la criminelle, moins l'énigme judiciaire que le mystère psychologique.
(Avant-Propos).
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Le champ de courses de Pompadour s'étend devant le magnifique château du XVIe siècle. De grands arbres encadrent la pelouse verte où des barrières blanches jalonnent la piste. Ce dimanche d'août 1839, le gros bourg qui s'agglomère autour du haras était envahi par une foule bariolée et bruyante. Toutes les classes et tous les métiers se coudoyaient. Des fermiers étaient venus en "chartou". Ils avaient des vestes courtes en bure tissée à la maison et de grands chapeaux de poil de lièvre. Leurs femmes arboraient des devantaux de couleur, de grosses jupes noires, des fichus imprimés, des bonnets à ruches sous la pailhole nouée de velours, ou bien la coiffe charmante du Haut-Limousin, le barbichet de tulle et de dentelle aux transparentes ailes blanches. Ces gens s'asseyaient dans l'herbe à l'ombre de leurs charrettes dételées. Ils buvaient du vin blanc et mangeaient de lourds gâteaux ou du saucisson à l'ail ; une odeur de graisse chaude émanait des baraques où l'on vendait des beignets. Dans les tribunes, les dames de la société étaient assises, tenant des lorgnettes ou des éventails, et les messieurs se penchaient vers elles pour leur expliquer les chances des chevaux engagés.
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Toute sa vie, elle avait aimé, elle avait cherché le frisson du risque, suprême volupté des êtres qui ne sont pas voluptueux, plaisir du joueur, plaisir de la froide séductrice. Maintenant, elle y trouvait l'oubli de ses déceptions et de ses résignations, défaites masquées en vertus.
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Le roman dure jusqu'au moment où la tante Garat découvre cette nouvelle aventure. Scène de larmes ; gronderie : conseil de famille.
Marie comparaît devant les ancêtres. On lui dit :
" Tu aimes ce monsieur. Tu veux l'épouser ? Épouse-le donc. Nous avons pris des renseignements. Il est garçon apothicaire, fils de M. Guyot, droguiste à Montmédy, et il a six cents francs de rente. Il t'offre sa main, son cœur, son nom, sa rhubarbe et son séné..."
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