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Citation de missmolko1


Au premier abord, il trouva l'aéroport décevant et un brin provincial. Les quelques boutiques du premier étage étaient laides ; le restaurant-pizzeria-cafétaria ainsi que les deux bars qui se disputaient le droit de nourrir le voyageur, peu engageants.
Et pourtant, cet endroit lui plaisait.
Koichi appréciait le calme évident des Italiens et le sourire avec lequel l'agent de police avait contrôlé ses papiers et lui avait souhaité un bon séjour dans un anglais bien mauvais pour quelqu'un qui travaillait dans un aéroport ; il appréciait l'inexplicable et pourtant manisfeste satisfaction du barman auquel il avait commandé un café, comme si commandé un café à cette heure de la journée et dans ce bar précis était la meilleure chose à faire pour un homme civilisé. Enfin le café, sombre et concentré, servi dans une petite tasse réchaufféé, était excellent.
D'autres détails, en revanche, lui avaient déplu. Les toilettes, par exemple. Il avait entendu dire que les Italiens sont le peuple le plus propre d'Europe ; de toute évidence, avait-il pensé, ces toilettes étaient conçues par des Allemands. Vastes, certes, mais au sol invraisemblablement mouillé, crasseux, et dotées d'un robinet sans demi-mesure qui, ouvert à moitié, délivrait une misérable goutte à des intervalles de deux ou trois secondes, et, ouvert un peu plus, vous donnait l'impression d'avoir percé une digue. Et puis, la lunette non chauffée. A Tokyo, dans toutes les toilettes publiques, la lunette était chauffée.Italie et Japon ne s'entendaient pas sur la nature des cuvettes à réchauffer ou pas.
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