Chapitre 8 :
Anabel Vincent
«…
— Je suis resté en ville seulement une journée. J’ai entendu des choses des choses au sujet de ton bonheur. Je ne voulais pas le voir, j’étais lâche, alors j’ai décidé de ne pas rester et ne jamais revenir. Lorsque j’ai dis à l’agent immobilier d’arrêter de chercher, j’ai remarqué le magasin de ton père. Elle a dit qu’il allait être mis sur le marché et j’ai su.
Il s’arrête pour prendre une inspiration puis se tourne vers moi.
— j’ai su, Bel…
Les mots se déversent doucement de ses lèvres.
— … Je devais l’acheter. Je devais avoir quelque chose de toi. Je suis désolé, c’et inapproprié, mais tu dois connaître la vérité. Tu le mérites.
Son regard se tourna vers la mer.
— Qui a dit ça ?
Ma voix est à peine audible.
— Dit quoi ?
Son visage est tiré, des rides traversent son front, montrant sa confusion.
— Qui a dit que j’étais heureuse ?
À mes mots, son corps se raidit légèrement.
— Tu ne l’es pas ?
Sa question est une balle dans mon cœur
— Jamais…
C’est m seule réponse. Encore effrayée des mots, à la fois bons et mauvais, qui pourraient s’échapper de ma bouche.
— Bel, je ne… je n’ai jamais…
Je l’interromps.
— Cela n’a pas d’importance. Cela n’avait pas d’importance à l’époque, alors cela n’en a pas aujourd’hui.
…
— Tant mieux pour toi, que tu me choisirais maintenant. Mais sache cela, Danny, tu ne m’a pas choisie cette nuit-là et tu m’as retiré mon choix, lorsque tu m’as chassée comme une adolescente en pleine poussée d’hormones, croyant que ce tu disais était parole d’évangile. Tu m’as privée de mon choix. Je ne peux pas te le pardonner.
...»
Prologue :
Ruben
« … Avec ses longs cheveux presque noirs, sa peau bronzée et ses yeux bleu clair, elle est probablement le fantasme de beaucoup d’hommes. Pas le mien.
— J’aurais pensé que tu aurais mieux à faire un samedi soir que de jouer les baby-sitters.
Je m’arrête de parler et lui lance avec un sourire narquois.
— Tu es la seule à essayer de me sauver. Je peux te dire maintenant qu’il n’y a plus d’espoir, chérie.
— Je suis juste là pour te ramener chez toi, Ruben. Je ne peux pas te sauver. Je le sais déjà. On ne peut pas sauver quelqu’un qui cherche à se noyer, ou on finit par se noyer avec lui.
Son ton est doux, mais ses mots sont durs, acides. Elle se retourne et commence à s’éloigner. Elle s’arrête et regarde par-dessus son épaule.
…»
Chapitre 8 :
Danny Quinn
«…
— Je l’aime
— Je sais, répond-elle, mais je remarque l’expression triste qui traverse son visage avant de disparaître.
Je ferme les yeux et je me demande quoi faire. Je ne peux pas la regarder partir encore une fois, mais il y a d’autres choses à considérer. Rendrais-je sa vie plus difficile si j’insiste ? Elle est fragile comme si elle se portait elle-même par sa seule volonté. Je ne veux pas être la raison pour laquelle sa tristesse l’enroberait, pour finalement la détruire.»