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Citations de Maria Zaki (55)


C’était également un endroit très personnel où il n’emmenait quasiment jamais personne. Il l’avait cependant baptisé "L’esquif". Abed devait faire partie des nombreux écrivains rêvant de traduire les écrits du vent sur la mer ou peut-être aimait-il sentir qu’une partie de lui était toujours en partance…
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Les parents se regardèrent de manière impuissante, chacun implorant l'autre de répondre à la question d'Adam. Un silence lourd traversa la pièce de bout en bout et la question demeura suspendue aux lèvres du garçon désemparé.
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En effet, on ne voyait sur l’écran de l’appareil qu’une ombre informe. Ce n’était pas comme si la photo était floue, c’était pire. Un brouillard recouvrait pratiquement tout l’écran. La fillette, incrédule, n’hésita pas à tirer d’autres photos d’Adam, au moins cinq ou six d’affilé, mais le résultat demeura inchangé. Devant l’incapacité de s’expliquer ce phénomène, les jeunes étaient stupéfaits. Qui était-ce donc cette jeune fille qui n’apparaissait pas sur les photographies, un fantôme ?
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La lumière de mon cœur
Se perd dans l'espace
Elle ne laisse pas de trace
Juste deux ombres s'obstinent
Face à face :
La sultane aux ailes invisibles
L'esclave aux poings liés
Qui est déjà morte ?
Qui reste à tuer ?
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- Nous voilà encore repartis sur les sentiers de la philosophie ! répliqua Adam.
- Et pourquoi pas ? La philosophie n’est pas un discours mais une pratique qui s’éprouve au quotidien et jusque dans les gestes les plus infimes de note vie, dit Abed.
- Vous finirez par changer mon regard sur la philosophie, répliqua Adam.
- Je l’espère ! J’espère que tu comprendras que la philosophie ne se limite pas à la lecture de textes difficiles, sinon, je ne t’aurais rien apporté, dit Abed.
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Hormis le silence

Pour entendre l’infini
Chaque être
Vit à son rythme
Ou vif ou alangui

Si les sons étaient fiables
Et les mots immuables
Le monde se viderait
De son mystère

L’oreille comme l’aile
De l’oiseau vient à se tendre
Elle ne perçoit pour bruit
Qu’un murmure du vent
Tout ce que l’on veut prendre
Depuis longtemps est pris

Si la montagne parlait
Elle ne saurait guère
Ce qu’elle devrait
Dire ou taire

La parole est un mur
De sable qui s’altère
Et rien sur cette terre
Jamais ne perdure
Hormis le silence
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Quand ta présence
Tant voulue
Soutenue
Défendue
Se déploie entre
Mon aile droite
Et mon aile gauche
Je perce les dunes
Et prends mon envol
Je chevauche les ombres
Et ma nuit devient
Plus claire que le jour
La lumière de l’aimance
Apparaît de mes manques
Et de sa désinence
Surgit ma naissance !
Je disperse mes mots
De-ci, de-là
Sans déranger les sauterelles
Qui sommeillent
Ni les roses de sable
Qui s’éveillent
Je fais rêver
Tout ce petit monde
Sans promettre
Un feu sans cendres
De temps en temps
Je nuance mon silence
De ton encre
Sans m’égarer
Dans les dédales
De l’évidence !
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Aurais-je cédé au goût
De pierre entre mes dents !
Sans lieu ni heure
Sourde et muette
Telle est ma patience
Sous une lueur fausse
D’un espoir ennemi
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Que mon poème me brûle les doigts
Qu'il me transperce la poitrine
Si la survie n'est qu'à ce prix !
Avant de céder à la mort
Je continuerai à semer
Parmi mes doutes
Des mots
Des mots
Et des mots !
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Ainsi chaque matin, la bibliothèque se replongeait dans le repos et l’inaction parfaite. Personne ne pouvait imaginer ce qui s’y passait au milieu de la nuit. Nadia et Adam couchant à l’étage, ils n’entendaient pas grand-chose depuis leur chambre. Il leur arrivait toutefois d’entendre quelques frémissements non identifiables, mais ils les attribuaient au bruit de la brise dans les branches d’arbres, le secret de nos amis les revenants était pour ainsi dire quasi impénétrable.
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La phrase de l’aimance

Là où commence
La phrase de l’aimance
Qui nuance ses bords
La vie se mue en existence

A faire vibrer
Le cœur et le corps
Sous un voile doux
De transparence
Au rythme de l’univers

Chaque mot
D’une manière nouvelle
Vient ajouter son grain
Sans brûler de désir
La page entière
Ni errer sans fin
Entre les lignes du destin
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Les propos de sa mère lui semblaient plus proches du pathétique que de la réalité. Il lui fallait reconnaître, malgré tout l’amour qu’il lui portait, que cette mère aimante était également une épouse traditionnelle. Bien des sentiments la poussaient à se désolidariser de la cause d’Adam : la peur, la prudence et l’envie de préserver la paix de son ménage.
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UNE GOUTTE D’EAU

Entre la marjolaine
Et le jasmin
Les lis et les iris
Le petit ruisseau
Poursuit son chemin

De son léger murmure
Tout le monde se moque
Personne n’en a cure

Et pourtant
Presque à contre-courant
Sa petite musique
Vient défier le temps
Sans cesse elle indique
Aux âmes de panser
Les plaies de l’époque

Il n’est jamais trop tard
Il n’est jamais trop tôt
Quand bien écouter
Le chant du ruisseau
Ne nous porte qu’à boire
Une seule goutte d’eau
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Yasmine
Elle doit croire en ce vieux dicton populaire qui dit : si une peine se généralise, elle devient plus supportable.
Leïla
Sûrement ! C’est pour ça qu’au lieu de mettre un terme à leurs souffrances, certaines personnes cherchent à entraîner le plus de monde dans le même calvaire qu’elles.
Yasmine
Sans parler de la grande satisfaction personnelle que certains ressentent à ramener dans le droit chemin les brebis égarées.
Samir
Quand j’étais enfant, j’entendais les adultes répliquer aux personnes qui essayaient de les remettre dans le soi-disant droit chemin malgré eux : Tu veux aller au paradis à mes dépens, trouve-toi un autre passeport que moi ! Mais de nos jours, on ne voit plus les gens réagir ainsi.
Leïla
En effet, les gens ont de plus en plus peur de dire ce qu’ils pensent.
Yasmine
Crois-tu qu’ils nous laisseraient le temps de dire un mot seulement. Ils prêchent, ils vocifèrent, ils gueulent leur discours, toujours le même, et ils croient savoir tout sur tout sans le moindre doute. Ils ne respirent même pas quand ça les prend.
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-Tu es vraiment défaitiste !
-Il ne s’agit pas de cela, je dis seulement que la fin ne justifie pas les moyens.
-Mais tout le monde fait comme moi, tu dois savoir que la première chose que j’ai apprise lors de mon stage de formation chez Monsieur Tawahed, le grand architecte, c’est comment manger et laisser manger, comme on dit.
-Ah bon, c’est donc une partie intégrante de ta formation !
-Oui, si tu n’es pas conciliant, personne ne travaillera avec toi et tu feras faillite. C’est la loi du marché.
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Samia se révoltait souvent face au tempérament de sa mère marquée, depuis des années, par la docilité et la résignation. Un tempérament dont elle ne pouvait pas guérir si elle continuait à refuser de réfléchir de manière différente sur le sens de la destinée humaine. Samia tentait de lui expliquer que la vie ne valait pas la peine d’être vécue si l’on n’essayait pas d’en tirer la meilleure part.
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Si le corps parle autant
Organe par organe
Atome par atome
C’est pour régler
Son excès de vie
Ou son surplus de mort
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La prunelle tatouée de chagrin

Avant que le blanc de l'œil
Ne menace de dissoudre
Tous les souvenirs
Dans la prunelle
Tatouée de chagrin

Un fragment de vue
En croissant de lune
Échappe au chantage
Et désire se prononcer
En témoin
Des visages attachants
Me traversent
De plage en plage
Un premier
Souriant
Bâtit en douceur
Une interface
Entre les vents de mon esprit
Et les vagues de mon cœur
Un deuxième
Tel un oiseau
Qui a froid
Se fait tout petit
Sur le tronc de mon œil
Et se balance
Sur la branche de ma voix
Un autre
Tempête dans le front
Orage dans le regard
Me tient la main
Et se tient
Aux abords des chemins
Dans le silence immobile
Je me dis :
A-t-il manqué un départ
Ou raté un signe de main ?
Un dernier
Plus serein
Suit le mouvement
Naturel des heures
Pour que rien
Ne trébuche sur rien
Au sentir
De leur émotion
Forte et véritable
À pleurer et à rire
Je me demande :
Sont-ils voués à vivre
Dans le hautement
Imprévisible
Eux qui ont
Peut-être
Déjà une place
Dans l'harmonie
De l'univers ?
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En l’espace de deux jours, Zeïna avait perdu sa gaieté, ses rêves et ses espérances. Elle était totalement anéantie, en proie à de nouvelles crises. Elle pleura pendant deux semaines au moins. Après quoi, elle reprit ses affaires et remonta dans sa montagne, là où l’homme, l’animal le plus redoutable de tous, se faisait plus rare.
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Le vendeur expliqua au jeune couple que cette « bauta » avait été modelée par un artisan adroit du XVIème siècle sur le visage d’une dame vénitienne de l’époque et qu’elle portait de ce fait l’empreinte d’un visage qui avait réellement existé. C’était là de quoi fournir un ample substrat à l’imagination de Nadia et une raison indiscutable à son désir de l’acquérir.
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