Maria da Conceiçao Coelho Ferreira

Selon le Trésor de la langue française, le mot "entrelacs" apparaît en ancien français dans Perceval de Chrétien de Troyes et désigne des entrelacements (ici, des cordes d'un lit). Devenant par extension au XVIIe siècle un terme d'architecture, il désigne aujourd'hui "un ornement composé de motifs dont les courbes s'entrecroisent et s'enchevêtrent" et, par analogie, un "réseau formé de fils, de branches se croisant les uns les autres". Le terme renvoie ainsi à plusieurs domaines (architecte, calligraphie, tissage, théorie mathématique des nœuds) ;il évoque les notions de répétition, d'entrecroisement et de complexité.

L'art contemporain chinois a connu ces dernières années un essor parallèle à celui de l'économie du pays et un envol de ses prix sur le marché international. Les artistes cherchent à traduire la complexité des sentiments qui traversent la société chinoise d'aujourd'hui : la douleur du passé, la nostalgie, la fierté d'une grandeur retrouvée, les questionnements à propos de l'avenir de la Chine. Beaucoup d'entre eux ont exprimé leur perplexité face aux transformations urbaines trop rapides.

On le voit, la place Bellecour est le symbole de la ville et son histoire est intimement liée à l'identité lyonnaise. C'est un "lieu symbole". C'est une place à plusieurs visages : diverses populations la fréquentent et de multiples activités s'y pratiquent. Et le jour y est bien différent de la nuit ! C'est un espace aux usages mêlés, populaires et bourgeois.

La ville, jusque-là propice à la flânerie et source d'inspiration artistique, a évolué : les rues, ruelles et passages ont disparu au profit d'artères de communication plus structurées, plus rapides mais rigides. Les poètes et écrivains contemporains, qui essaient toujours d'en tirer leur inspiration, ne cessent de chercher leur voie et de se définir et redéfinir par rapport à la ville d'aujourd'hui.