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Critiques de Marie Boudewyn (39)
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La femme du tigre

[...]Je ne me suis pas posé beaucoup de questions très longtemps, j’ai été embarquée par ce roman qui m’a prise à bras le corps et ne m’a laissée relever la tête qu’après l’avoir terminé. Impossible de le lâcher. Pas de suspense, pas de fin haletante mais un ensemble d’histoires entrelacées qui m’ont toutes passionnée et donné envie d’aller plus loin. Elle pourrait commencer là une saga, Téa Obreht, un roman sur la vie de chaque personnage, je lui promets elle aurait au moins une acheteuse en France ![...]
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La femme du tigre

Sous une trame apparente de récit familial quasi anecdotique pour le lecteur occidental du XXIème siècle (retrouver les affaires perdues d'un homme mort dans l'hôpital d'une ville reculée), Téa Obreht nous emmène dans un dédale de contes et d'histoires de famille, magiques ou pas, qui révèlent subtilement, presque en passant, par touches détournées, l'histoire de l'ex-Yougoslavie, pays dont l'éclatement fut fratricide, et dont la tradition populaire reste vivace.

On y voit des légendes magiques, l'irrationnel accepté et finalement recherché, L Histoire passe aussi devant nous, l'humanisme de certains cherchant à soulager les souffrances des autres ... et la guerre en filigrane, les guerres mondiales et la dernière qui trancha le pays, pas encore vraiment apaisé semble-t-il, bientôt 30 ans après le conflit.

On pourrait évoquer aussi le poison des secrets de familles, qui traîne et se répand de génération en génération, et qui se renforce en période de conflit et d'instabilité des repères, mais ce n'est pas l'aspect du roman qui m'a le plus frappée.
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La femme du tigre

La lecture de "La femme du tigre" nécessite plusieurs choses,

-Avoir une connaissance minimum de l'Histoire des Balkans".

-Etre ouvert à l'imaginaire, au fantastique et à d'autres cultures.

-Rester disponible lors de sa lecture afin de ne pas perdre le fil.

-Savoir surfer sur la vague du plaisir et de l'interrogation tout au long des pages.

Ceci posé, il est vrai que ce n'est pas un livre parfait, mais est-ce ce qu'on attend d'un premier roman? Téa Obreht , âme slave, nourrie à la mamelle d'autres cultures a su transcender son propos et tel les films d'Emir Kusturica nous transporte dans le foisonnement et l'effervescence de ses pensées: il est normal que nos esprits cartésiens boivent un peu la tasse! Laissez-vous happer par la magie.
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La femme du tigre

Dans un pays jamais nommé des Balkans, les peuples se séparent au gré des nouvelles frontières que dessinent les guerres civiles qui se succèdent. Natalia, une jeune étudiante en médecine, part avec une amie de l'autre côté de la frontière pour mettre sur pied un centre de vaccination. Elle sera hébergée par une famille possédant des vignes, dans lesquelles des tziganes creusent à la recherche d'un corps enterré à la va-vite durant l'une des guerres, et dont l'esprit prendrait un malin plaisir à faire mourir le reste de la famille.



En pèle-mèle, elle évoque son grand-père, un médecin respecté, enseignant à l'université, qui n'a jamais vraiment plié face aux menaces, et a toujours exercé son métier avec dignité. Elle nous raconte ces souvenirs qui ressurgissent après son grand-père ne meurt de l'autre côté de la frontière, en partant la rejoindre.



Ce premier roman de Tea Obreht est assez particulier. Dévoré sans passion, il alterne des passages très ennuyeux et des petites pépites qui font tourner les pages à un rythme effréné. Si j'ai plus aimé les récits lié à l'Homme qui ne pouvait pas mourir, le reste de l'histoire, notament dans sa partie contemporaine, m'a semblée confuse et assez laborieuse, sans grand intérêt. Un roman mitigé donc, mais avec suffisament de qualités pas assez exploitées pour que je tente, à l'occasion, un nouvel essai avec un prochain roman.

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La femme du tigre

Dès les premières pages, j'ai été sensible à la musique des mots. C'est plus ou moins remarquable selon les écritures, là c'est quelque chose qui m'a frappée, un rythme, une scansion qui donne envie de prononcer des paragraphes à voix haute. le conte n'est jamais très loin, et pourtant le début du roman est bien ancré dans la réalité : Natalia et son amie Zora, médecins toutes deux, passent la frontière pour aller soigner et vacciner des enfants laissés orphelins par la guerre, des enfants « de l'autre camp » d'ailleurs, mais heureusement le conflit est terminé. Les deux jeunes femmes ont pratiquement toujours connu cette ex-Yougoslavie en guerre, et la paix revenue, les remarques concernant l'appartenance à un côté ou l'autre, selon la conviction religieuse, selon la consonnace des noms, fusent encore, montrant que la reconstruction sera longue. L'un des thèmes du roman concerne donc les ravages hérités d'une guerre, surtout s'il s'agit d'un conflit interne, qui n'est jamais vraiment terminé. Un des autres thèmes est la transmission familiale. Au moment même où Natalia attend à la frontière, elle apprend la mort de son grand-père, et ses souvenirs remontent à la surface, de la promenade hebdomadaire avec lui au zoo, aux histoires racontées, comme celle de l'homme-qui-ne-mourra-pas, ou celle du tigre échappé du zoo de la ville.

Le ton est original, sans clichés, l'alternance entre le quotidien de Natalia auprès des enfants malades, ses souvenirs d'enfance et les histoires entendues, est habilement menée. Natalia doit d'abord retrouver les vêtements et effets personnels de son grand-père dans un hôpital presque déserté, car durant les quarante jours de l'âme, les quarante jours après la mort, il faut garder dans la maison ses effets personnels auprès duquel le défunt vient chercher du réconfort. Voici une des croyances qui émaillent le récit, mais la plus belle histoire sera celle de la femme du tigre, celle que Natalia devra aller trouver dans le village de naissance de son grand-père. Elle saura ainsi pourquoi il était à ce point attaché à l'exemplaire du Livre de la Jungle qu'il avait toujours dans sa poche.

La suite...
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La femme du tigre

Téa Obreht possède l’audace de la jeunesse lui permettant d’emprunter un chemin détourné, celui des légendes et superstitions, afin de raconter les blessures béantes laissées par les guerres ethniques des Balkans.





Dans cette contrée aux lignes géographiques éclatées, les frontières de la réalité se révèlent floues : les épidémies seraient des maléfices et les morts des esprits errants. Les superstitions sont encore très vivantes dans cette région, elles permettent aux vivants ou « survivants » d'apprivoiser leurs peurs et les horreurs vécues.

C'est ce que découvre Natalia, jeune médecin serbe en mission humanitaire. Relativement préservée par cette guerre un peu lointaine, forte de l’insouciance de la jeunesse _ et quelque peu étrangère aux légendes _ la mort mystérieuse de son grand-père avec lequel elle avait noué une solide complicité, fait tomber toutes les résistances de la jeune femme...





Le récit est réellement surprenant parce qu’il s’inscrit dans une contrée géographique mal définie, une rationalité aux frontières abolies, une narration au rythme bousculé. Et pour un esprit cartésien, cela est même est déroutant. Il convient un temps d’adaptation au récit où se télescopent sans cesse imaginaire et monde réel, souvenirs et réflexions d’une narratrice un peu perdue dans ce monde où les fables glissent comme des ombres dans la banalité du quotidien.

Pour autant, on se laisse captiver par cette « réalité », les contes confèrent une certaine beauté morale à la laideur du quotidien d’après-guerre où la mort est encore très présente. Ici la fable ne se borne pas à la transmission d’histoires de génération en génération, elle prend une dimension merveilleuse permettant d’appréhender une vie hostile, faite de conflit, d’épidémie, de deuil et de haine.

Avec une écriture cinématographique, l’auteur, doté de réels talents de conteuse, convoque tous les fantômes du passé de son pays d'origine que l’on découvre plein de poésie, peut être pour sanctuariser la paix présente face aux traumatismes.

Lecture savoureuse et dépaysante.

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La femme du tigre

Au début, on se perd un peu dans ces histoires qui s'entremêlent, qui sont en fait sur plusieurs époques. Toute l'intrigue porte sur le grand-père de l'héroïne, son enfance, sa rencontre avec la femme du tigre et l'homme-qui-ne-mourra-pas, et sa propre mort. Écriture à la fois onirique et réaliste, fantastique et terriblement concrète. Un OVNI à découvrir et à lire jusqu'au bout, car le livre, comme le bon vin, se bonifie et devient intéressant au fur et à mesure !
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La femme du tigre

Un livre dense qui relate l'histoire contemporaine de Natalia, médecin humanitaire partie vacciner des enfants dans un orphelinat d'une région "bombardée par les nôtres", l'annonce du décès de son grand-père en cours de route, et les souvenirs de Natalia sur la vie passée avec son grand-père...

Prétexte à nombre d'histoires parallèles, récits de croyances religieuses, de superstitions, au sujet des morts qui ne le sont pas vraiment tant que... (lire le livre pour comprendre !).



L'écriture est remarquable, très bien restituée en français par la traductrice.

Attention aux lecteurs "volages" : le roman requiert une certaine dose de concentration pour s'y retrouver avec les personnages passés, présents, réels, imaginaires, originaires de telle région ou de telle autre de l'ex-Yougoslavie... Je ne pense pas que l'on puisse dire que "La femme du tigre" soit un roman facile à lire. Nonobstant, c'est un très bon livre, merveilleusement bien écrit (l'auteur n'a que 25 ans, mazette !) et bien traduit.



Au début, et même pendant un moment, nous hésitons à identifier cette région, ces pays des Balkans, cette guerre : l'auteur ne donne pas de précisions, au lecteur de se refaire l'histoire. Mais une histoire récente et qui pour des lecteurs européens "parle" beaucoup. Et une histoire de l'Histoire remarquablement mise en mots par l'auteur. Au fil du récit, l'on déduit que Natalia est serbe, et confirmation est faite que l'ex-Yougoslavie est cette région des Balkans à laquelle le résumé de l'éditeur fait (prudemment) allusion. L'auteur se réfère à Belgrade comme étant "la Ville", Tito n'est jamais nommé mais désigné comme "le Maréchal"... En revanche, des noms de villages sont réels (Sarobor...).



Les moments forts du roman (méli-mélo chronologique) :



- Avant/après-guerre pour Natalia: Contrôles des passeports aux frontières, attention portée aux consonances des noms de famille, à l'origine religieuse...

La Ville... Bruit des bombes, éclairages rougeoyants des sites en flammes.

Se préoccuper du sort des animaux du zoo, l'éléphant se promenant en ville, le tigre qui dévore ses propres pattes.. les habitants qui déguisés en animal (un pyjama ou un plumeau sur la tête suffisent) font le piquet devant le zoo pendant le couvre-feu.



- Natalia : grand-père orthodoxe, marié à la grand-mère musulmane ("mahométane") de Bosnie qui ont vécu leurs premières années heureuses de mariage à Sarobor dans la région natale de la grand-mère.



- Le "Livre de la Jungle" corné... que le grand-père portait toujours dans sa poche : grâce à Téa Obrecht, nous redécouvrons le bestiaire du roman de Rudyard Kipling ("une mangouste, pas une fouine"... qui s'appelle d'ailleurs Rikki Tikki Tavi (!)). L'affection pour les animaux tient son rôle dans le livre puisque le grand-père a rituellement toutes les semaines emmené sa petite fille au zoo.



-"L’homme-qui-ne-mourra-pas" que croise le grand-père à différentes époques : ce personnage, victime d'un sort l'empêchant de vieillir et mourir, porte sur lui une tasse dans laquelle il décrypte l'empreinte du marc de café bu par ses interlocuteurs et sait immédiatement si ceux-ci vont vivre ou mourir rapidement. NB : Après avoir lu ce livre, qui refera le test du marc de café !



- Les études de médecine de Natalia et Zora et toutes les anecdotes: comment obtenir un passe-droit pour disposer d'un cadavre à disséquer, et la quête illégale d'un moule de crâne de l'autre côté de la frontière... Des moments "drôles" du récit !



- Des histoires dans l'histoire ou bien des "digressions" : la jeunesse de Luka le boucher, jadis musicien traditionnel passionné par son art et sa dérive en boucher violentant sa femme, la vie de Darisa le chasseur d'ours taxidermiste, celle de l'apothicaire musulman contraint de dissimuler son origine depuis l'adolescence...



- Et la Femme du Tigre: sourde et muette, "mahométane", abusée par son mari Luka le boucher, et dont l'histoire (dont Natalia a toujours cru qu'il s'agissait d'une légende) est basée sur un épisode véridique de la jeunesse du grand-père de Natalia : dans son village natal de Galina, où vivaient aussi Luka le boucher et sa femme sourde-muette, rôdait un tigre échappé d'un zoo suite aux bombardements allemands en 1941. Alors que le village est en émoi, que la chasse au tigre est ouverte, la sourde-muette nourrit l'animal et l'apprivoise quasiment. Elle devient "la femme du tigre".

NB : la référence au tigre échappé du zoo, nous l'avons découverte dans le film Underground (1995) d'Emir Kusturica, qui s'inspirait du fait réel de l'époque des bombardements nazis sur Belgrade.



- Episode absolument incroyable et inoubliable : La famille de "Duré" qui creuse dans le verger d'une propriété toujours habitée, pour retrouver le cadavre d'un cousin enterré là pendant la guerre en toute précipitation, dans une valise, des années avant, et dont l'âme du mort ainsi enterré sans sépulture a jeté un sort sur la famille. Et la joie et le soulagement de retrouver la valise, après avoir mis sens dessus dessous le verger, et de pouvoir laver les os et effectuer le rite avec le "coeur" du défunt.



L'un ou les deux récits "dans le récit" qui m'ont le plus marquée ?... Pourquoi ce titre ?... : la suite sur mon blog http://coquelicoquillages.blogspot.fr/2012/04/tea-obrecht-la-femme-du-tigre-ex.html

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La femme du tigre

Le réalisme et le merveilleux marchent main dans la main, le temps d'un voyage où la chronologie est déconstruite, qu'il faut prendre le temps d'apprivoiser, mais qui devient vite aussi beau que dépaysant.


Lien : http://rss.cyberpresse.ca/c/..
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La femme du tigre

Téa Obreht passe avec virtuosité d'une strate de temps à l'autre, d'un récit et d'un lieu à l'autre pour composer ce roman d'une intelligence et d'une beauté lumineuses sur les pouvoirs de la fable.
Lien : http://www.lemonde.fr/livres..
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La femme du tigre

Dans un pays des Balkans, marqué par les guerres successives, Natalia, jeune médecin passe la frontière pour aller vacciner des enfants dans un orphelinat. Les restes de la guerre et les superstitions y sont omniprésents. Pendant son voyage, elle apprend la mort de son grand-père, médecin lui-aussi et dont elle était très proche. Natalia se remémore alors leurs moments passés ensemble, et surtout les histoires extraordinaires qu'il lui racontait, dont celle de la femme du tigre et de l'homme-qui-ne-mourra-pas...



Avec un talent de conteuse, Tea Obreht nous emporte à la découverte des Balkans, de son histoire et d'un folklore riche et fascinant.

Ces contes dont Natalia se souvient, et dont on ne saurait démêler l'authentique du merveilleux, lui apporteront les clés pour comprendre le monde dans lequel elle vit : celui de l'après-guerre, de la reconstruction, mais aussi celui des traditions et des superstitions tenaces...

Malgré quelques longueurs dans le récit, ce premier roman est une très belle découverte, dans lequel on se plonge sans difficulté, pour se laisser entraîner dans une succession d'histoires toutes aussi envoûtantes et captivantes les unes que les autres.
Lien : http://titibooks.blogspot.co..
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La femme du tigre

L’idée de base était intéressante mais il y a un gros hic dans le scénario…. Un résumé prometteur mais qui pourra en faire des déçus par le déroulement de l’histoire. En effet, on démarre avec cette Nathalia, une infirmière partant en mission pour un orphelinat, qui normalement est l’héroïne du livre…Mais celle-ci sera supplantée par les flash-backs importants du grand-père, et notamment par les différents contes présents dans ce livre…Cette partie majeure (divertissante par moments) a enlisé l’intrigue principale qui reste au point mort. En attendant, Nathalia est restée sur le bord de la route pendant longtemps…Et le lecteur aussi.

Malgré tout, je me suis accrochée au récit pour savoir comment l’auteure allait se débrouiller pour revenir au cœur du scénario. Du potentiel, cela ne fait aucun doute mais qui ne fera pas l’unanimité des lecteurs.

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La femme du tigre

La narratrice est médecin humanitaire dans un pays d'ex-Yougoslavie. Elle relate l'ambiance laissée par la guerre et nous conte la vie de son grand-père qui vient de décédé. Roman entremêlé de contes, d'histoires intercallées.
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La femme du tigre

Natalia est en voyage avec son amie Zora quand elle apprend que son grand père est décédé. Elle hésite à interrompre son voyage mais poursuit finalement : les deux jeunes femmes sont médecins et vont dans un orphelinat du pays voisin pour vacciner les enfants. Elle pense pouvoir remplir sa mission et revenir à temps pour les funérailles.

Commence pour Natalia la remontée de souvenirs du temps passé avec son grand père, au zoo pour observer les tigres, à la maison…. Natalia avait 14 ans quand la guerre a commencé (Guerre de Yougoslavie).

Avec l’adolescence leurs liens s’étaient distendus mais elle était restée tout de même très proche de ce grand-père, médecin lui aussi.



J’ai beaucoup aimé les parties « réalistes » du roman quand Natalia raconte la guerre qui se rapproche, la découverte, à 15 ans, de sa vocation de médecin.

J’ai moins aimé par contre les digressions avec les souvenirs « fantastiques » de son grand père : l’histoire par exemple de l’homme-qui-ne-meurt-pas, l’histoire du tigre que le grand père aurait rencontré quand il avait 9 ans.

Et puis une fois réalisé que je ne pourrai pas tout comprendre (pour cause de réalisme magique) j’ai laissé de côté toute rationalité et plus profité de cette lecture (l’histoire de la femme du tigre (et du titre) prend de l’ampleur et devient passionnante…



En conclusion : un avis un peu mitigé pour ce premier roman mais des circonstances de lecture qui ne sont pas favorables (confinement), je vais essayer de lire des livres plus gais….ça tombe bien j’ai « les intermittences de la mort » dans ma PAL …:-)

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La femme du tigre

Dans le cadre du prix roman FNAC 2011, j’ai reçu ce livre. Après « Venir au monde » de Mazzantini, c’est le second livre qui se passe en Ex Yougoslavie en partie pendant la guerre. C’est une première œuvre pour une écrivaine de 25 ans… C’est un très bon premier livre.



J’ai aimé cette histoire rocambolesque qui mêle le folklore, les mythes à une réalité difficile. Racontée par la voix de Natalia, jeune doctoresse, l’histoire se partage entre le passé et le présent, l’enfance et la jeune adulte. Natalia part vacciner des orphelins dans une partie des Balkans détruite par les forces Serbes. Elle-même Serbe, elle apprend que son grand père vient de décéder dans un village inconnu. Elle part alors à la recherche de son passé et de ses racines. Elle raconte son grand père, son histoire. On découvre un homme immortel, un tigre et sa femme, un homme ours, un village ravagé par les ragots et la violence quotidienne. A cela se mélange, la vie dans ces pays Balkans ravagés par la guerre. On découvre que même au début du vingt et unième siècle (même ou surtout ?) le folklore, la superstition jouent un double rôle: à la fois destructeur mais aussi une aide à la vie / à la survie quand le monde s’effondre.



C’est une écriture étonnante. Ce roman m’a rappelé ce film de Kusturica vu à Oslo où je ne comprenais pas les paroles (Serbe sous titré en Suédois, cela dépassait mes compétences) mais où j’ai apprécié les couleurs, les sons, l’atmosphère d’une façon très personnelle. Dans La femme du tigre, il y a ce même genre de scènes très vivantes, très décalée (le zoo, le passage en douane, les vignobles, …)



Même si ce livre n’est pas sans défaut… la fin, en particulier, m’a interloquée et m’a parue un peu bâclée, dans tous les cas, je l’ai lu avec grand plaisir et je vous le recommande. J’ai hâte également de voir comment va évoluer l’écriture de cette écrivaine d’origine Serbe.



Merci à la FNAC et à Calmann Levy.



1ère phrase : "Dans mon plus lointain souvenir, mon grand père, chauve comme un caillou, m'emmène voir les tigres."
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La femme du tigre



Ce n’est pas vraiment mon genre habituel de lecture, mais je ne regrette pas d’avoir ouvert ce livre. Le plus surprenant, c’est qu’il n’y a pas d’intrigue. Enfin, pas d’intrigue dans le sens où on l’entend généralement. C’est plus une saga familiale où une jeune fille retrace la vie de son grand-père et surtout son enfance inextricablement liée à « la femme du tigre ». Cette lecture, au final, est une succession de petites histoires où l’on ne peut pas vraiment démêler le vrai du faux, et qui à plus d’une reprise m’ont fait sourire. En commençant ma lecture je ne savais pas à quoi m’attendre, et c’est la surprise de la découverte qui fait tout le charme de ce roman, je ne vous en dirais donc pas plus …



Le principal intérêt de ce livre est finalement qu’il m’a permis de découvrir une culture, un mode de vie, un contexte particulier mais aussi et surtout des croyances, car c’est un peuple très superstitieux que nous présente Téa Obreht. Ils sont prêts à croire beaucoup de choses, même ce qui est difficilement « croyable ». Par exemple, l’histoire de l’homme-qui-ne-mourra-pas. Très intéressante – elle m’a rappelé un conte de ma jeunesse et son titre « honorifique » est très explicite – mais on peut difficilement croire que ce soit possible.



Niveau personnage, Natalia est touchante et intéressante. J’ai apprécié la découverte de son pays et de sa culture alors qu’elle nous raconte sa propre histoire. Elle est plus terre-à-terre que ses congénères et j’ai donc aimé la voir être confrontée aux contes et légendes de son peuple. C’est un personnage plein de profondeur tout comme le grand-père qui – à travers les yeux de sa petite fille – m’a paru vraiment sympathique.



Au final, c’est une lecture agréable, mais elle ne me laissera tout de même pas un souvenir impérissable. Je pense que le manque « d’intrigue » y est pour quelque chose même si cela m’a beaucoup intéressée de lire ce livre pour en apprendre plus sur ce peuple et cette région du monde.
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La femme du tigre

Il y a du talent chez ce jeune auteur, indéniablement. Mais que la filiation annoncée avec Garcia Marquez est lourde à porter à 25 ans ! Pour ma part, j'ai trouvé le rapprochement avec le lauréat du prix Nobel pour le moins usurpé... jusqu'à la page 189, où le récit décolle enfin après 6 chapitres plutôt laborieux. Téa Obreht nous transporte alors dans un monde totalement surréel qui rappelle vaguement le grand écrivain colombien. Pour ma part, je rapprocherais davantage la narration à celle du fabuleux roman de Thu Huong Duong, " Au zénith " : ce récit respire enfin lorsqu'au milieu, il prend la tournure d'un conte par sa description des moeurs "sauvages" d'un quelconque village d'une contrée lointaine, qu'il s'agisse ici de l'ex-Yougaslavie ou du Vietnam de Thu Huong Duong. Qu'il est fascinant alors de découvrir les croyances et les habitudes d'une communauté recluse sur elle-même ! Le style volontairement évasif aidant, on croit sans peine à toutes sortes d'histoires plus ou moins crédibles : cet homme qui ne meure jamais, cet autre qui se transforme en ours, cette femme prétendument enceinte d'un tigre... L'habileté de l'auteur tient à ce procédé qui consiste à rapporter les rumeurs avec un détachement apparent, laissant au lecteur le soin de croire ou non aux thèses déployées. Mais lorsque le récit revient au réel, au temps présent, il perd de sa force et la conclusion finit par détruire l'édifice fragile patiemment construit, laissant les pièces du puzzle totalement éparses. Promesse d'une future grande oeuvre à venir ?
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La femme du tigre

Notre histoire se passe quelque part dans les Balkans. Une jeune femme médecin, Natalia, participe à une campagne de vaccination dans un orphelinat, quand elle apprend la mort de son grand-père. Une grande complicité la liait à son grand-père depuis toujours. Aussi, la mort de celui-ci lui rapelle les nombreuses histoires qu'il lui racontait.



L'homme qui ne meurt pas, la femme du tigre et le petit garçon de 9 ans: trois personnages qui auront marqué la vie de son grand père. Celui-ci vivait dans le village de Galina étant enfant. Lors de la seconde guerre mondiale, un tigre échappé de la ville, rôde dans la fôret autour du village. Les villageois n'ont de cesse de le pourchasser, mais seuls la femme du bouche sourde et muette et le petit garçon de neuf ans vont réussir à l'approcher. Cette histoire n'aura de cesse de fasciner le grand-père de Natalia, passionné par le livre de la jungle. Puis, lors de sa carrière de médecin, il rencontrera un étrange homme qui prétend ne pas pouvoir mourir... Dès lors il ne cessera de le rencontrer, et le poussera à réfléchir sur sa propre existence.



La jeune romancière Téa Obreht mèle son récit aux légendes et croyances de son pays, ce qui confère à son roman une part de féérie et de mystère. Les croyances sont aussi un moyen pour ses personnages de retrouver pied dans un pays où la guerre détruit et destabilise. C'est un très beau roman, plutôt bien écrit qui mèle différents récits et nous balade de l'un à l'autre sans jamais nous perdre.





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La femme du tigre

Un livre moyen,de bons passages mais rien de transcendant a l'arrivee.J'ai trouve l'histoire assez confuse et j'ai eu du mal à y rentrer.Peut etre est ce moi qui ai mal compris ou n'est pas reussi a comprendre le fond de cette nouvelle.Que cela ne vous empêche pas de vous faire votre propre avis !
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La femme du tigre

Pour ce premier roman ambitieux et solaire, Téa Obreht a obtenu, en juin, l'Orange Prize 2011, une récompense anglo-saxonne prestigieuse et largement méritée.
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