Des Enfants et des arbres, film et projet présentés par Marie-France Barrier
Planter des arbres, c'est créer un racinaire humain autant que souterrain. C'est tisser des liens. Se raccorder. Vivre ensemble.
Longtemps l'humanité a souscrit à cette étrange fable qui voudrait que l'homme soit une espèce supérieure à toutes les autres, opposant la nature à la culture. Ce mythe est caduc, force est de constater qu'une nature épuisée se traduit par une humanité menacée. Nous sommes reliés. (p. 67)
Lorsque l'eau des pluies ravine les sols agricoles et emporte sur son passage tous les éléments fertiles qui finissent dans les rivières puis au fond des océans, elle dessine la forme d'un arbre, comme une proposition au mal qui ronge. (p. 89)
L'arbre nous invite à faire face aux tempêtes de la vie, aux hivers de l'existence avec confiance. Le printemps et ses jeunes pousses reviendront. On peut être abattu puis se déployer plus puissant que jamais.
Notre problématique c'était la monoculture. C'est la culture qui est la même tous les ans sur la même parcelle. Au niveau écologique, même si on est en bio, c'est une catastrophe.
L'arbre en hiver, quand il a perdu toute ses feuilles, qu'il semble nu et mort, nous dit qu'on peut être aussi magistral que modeste.
J'ai parfois l'impression que Sapiens a vécu et grandi comme un orpheli. Lui seul d'un côté et toutes les autres espèces de l'autre. Seul face à 10 millions d'autres formes de vie. C'est écrasant !
Malheureux de cet isolement contre nature, Sapiens oscille, selon moi entre délire de surpuissance et sentiment de nullité.
Humus, Humanité, Humilité, telle est ma trinité.
Humus, Humanité, Humilité, telle est ma trinité.