Je me vois bien dans 20 ans, déambuler dans une expo sur l'art conceptuel de la précarité sous-jacente de la condition humaine, et disserter sur une oeuvre post-pré-apocalyptique antéro-futuriste...
Ses lèvres portent le goût amer d’un alcool inconnu mais entêtant. Je le goûte, l’aspire, m’enivre de ses vapeurs et me délecte de la saveur de ce baiser décadent.
L’avenir de Londres confié à une poignée de mondains fortunés qui se soignent au Lagavulin dès le lundi matin. Le monde va mal, ça c’est certain.
Nos corps s’emboîtent, se reconnaissent, se heurtent, s’en veulent puis se pardonnent.
Quelle petite pine de moustique !
Tome 2
J'ai toujours tendance à croire que chacun d'entre nous recèle un peu de bon au fond de lui. Et même s'il m'a fait les pires des trucs, consciemment, qu'il m'a menti, trahi; humilié... Je sais, et lui aussi le sait, que s'il trouve les bons mots, je vais revoir mon jugement et lui accorder le bénéfice du doute, chose que je ne désire absolument pas. Il serait capable de me faire culpabiliser pour ses propres décisions. C'est un beau parleur, il pourrait vendre des lunettes à un aveugle. Et d'une certaine manière, je suis aveugle. Donc, apte pour me faire avoir une fois de plus.
J'embrasse son cou, encore, parce que la tentation est trop forte. Mon érection se colle à ses fesses à travers les multiples épaisseurs qui nous séparent. Mais je n'en fait pas davantage. J'aurais envie de tout. Mais rien, c'est peut être encore plus grisant. Parce qu'il en a envie, et parce que moi aussi. Parce que respecter, attendre et désirer, c'est déjà un peu plus aimer...
Je prie pour qu'en ce moment précis, il ne voit pas juste quelques cicatrices et des tatouages, mais un homme qui vibre sous son regard et ses attentions. Un coeur qui bat un peu plus fort qu'il ne le devrait, et qui aime se trouver là, avec lui. Je le supplie intérieurement de ne pas s'arrêter aux barrières et voir tout ce qu'il y a à voir. Pas uniquement la surface. J'ai l'intense désir qu'il me découvre, moi.
L’amour n’est pas toujours rose. Mais plus dur est le chemin, plus beau est le retour...
Tu comprends très bien, je le sais, sauf que ça te dérange de comprendre parce que c'est plus facile de rejeter les engagements. C'est facile de prétendre vouloir la liberté et de s'enfuir dès que quelque chose de bien, de trop sérieux, risque d'advenir. Mais je vais te dire une bonne chose, Axel Wolf, la liberté, ce n'est pas refuser l'attachement, systématiquement. La liberté, c'est justement se laisser toujours le choix. Que veut dire cette satanée liberté si elle t'emprisonne loin de ce quoi tu désires ? Si tu es libre, alors tu as le droit d'accepter d'aimer et de donner à l'autre.