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3.44/5 (sur 8 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Varsovie , le 22/01/1857
Mort(e) à : Paris , le 16/01/1908
Biographie :

Marie Anastasie Vincentine Krysinska, née à Varsovie le 22 janvier 1857 et morte à Paris le 16 janvier 1908, est une poétesse française d'origine polonaise.


Source : Wikipédia
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« Une anthologie de femmes-poètes ! - Eh oui, pourquoi pas ? […] On a dit du XIXe siècle que ce fut le siècle de la vapeur. le XXe siècle sera le siècle de la femme. - Dans les sciences, dans les arts, dans les affaires et jusque dans la politique, la femme jouera un rôle de plus en plus important. Mais c'est dans les lettres surtout, - et particulièrement dans la poésie, - qu'elle est appelée à tenir une place considérable. En nos temps d'émancipation féminine, alors que, pour conquérir sa liberté, la femme accepte résolument de travailler, - quel travail saurait mieux lui convenir que le travail littéraire ?! […] Poète par essence, elle s'exprimera aussi facilement en vers qu'en prose. Plus facilement même, car elle n'aura point à se préoccuper d'inventer des intrigues, de se créer un genre, de se faire le champion d'une idée quelconque ; - non, il lui suffira d'aimer, de souffrir, de vivre. Sa sensibilité, voilà le meilleur de son imagination. Elle chantera ses joies et ses peines, elle écoutera battre son coeur, et tout ce qu'elle sentira, elle saura le dire avec facilité qui est bien une des caractéristiques du talent féminin. […] Et puis, au moment où la femme va devenir, dans les lettres comme dans la vie sociale, la rivale de l'homme, ne convient-il pas de dresser le bilan, d'inventorier - si l'on peut dire, - son trésor poétique. Les temps sont arrivés où chacun va réclamer le bénéfice de son apport personnel. […] » (Alphonse Séché [1876-1964]) « Il n'y a pas de poésie féminine. Il y a la poésie. Certains et certaines y excellent, d'autres non. On ne peut donc parler d'un avenir spécial de telle poésie, masculine ou féminine. La poésie a toujours tout l'avenir. Il naîtra toujours de grands poètes, hommes ou femmes […]. Où ? Quand ? Cela gît sur les genoux des dieux, et nul ne peut prophétiser là-dessus. […]. » (Fernand Gregh [1873-1960]) 0:00 - Sophie Huë 0:30 - Ondine Valmore 1:41 - Augustine-Malvina Souville, dite Madame Blanchecotte 2:53 - Tola Dorian 4:14 - Émilie-Georgette-Louisa Siéfert 6:01 - Jeanne Loiseau, dite Daniel Lesueur 6:51 - Maria Anastasia Krysiska 8:36 - Générique Références bibliographiques : Alphonse Séché, Les muses françaises, anthologie des femmes-poètes (1200 à 1891), Éditions Louis-Michaud, 1908 Alphonse Séché, Les muses françaises, anthologie des femmes-poètes (XXe siècle), Éditions Louis-Michaud, 1908 Images d'illustration : Ondine Valmore : cf. « Référence bibliographique » Tola Dorian : https://www.alamy.com/stock-image-portrait-of-kapitolina-sergueevna-mestcherskaa-1839-1918-known-as-164523258.html Daniel Lesueur, née Jeanne Loiseau : cf. « Référence bibliographique » Maria Anastasia Krysiska : https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie_Krysinska#/media/Fichier:Marie-krysinska.jpg Bande sonore originale : Arthur Vyncke - Uncertainty Uncertainty by Arthur Vyncke is licensed under a CC BY-SA 3.0 Attribution-ShareAlike 3.0 license. Site : https://www.free-stock-music.com/arthur-vyncke-uncertainty.html #PoétessesFrançaises #PoèmesDeFemmes #LittératureFrançaise

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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Marie Krysinska
CHANSON D'AUTOMNE
À Gabriel Randon

Le ciel d'Automne
Pleure et pardonne
Nos doux péchés de Printemps.
Et toi,
Rose d'Amour pourquoi
Garder ce cher parfum
À ton corsage défunt !

Les souvenirs d'antan
Sont d'importunes vielles
Qui demeurent chantant
Sous les balcons déserts -
Où ne paraît aucune belle.

Assez de rancœurs !
Saison tendre, comme une sœur,
Apaise sous ton baume mélancolique et vainqueur
Les cœurs épris de ta douceur.

Recueil JOIES ERRANTES
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Ce paysage de silence est comme une mémoire fidèle,
Comme une âme apaisée
Qui garde au fond d'elle
Tout un ciel de jadis reflété.

Dernière strophe du poème Sur l'eau - Intermèdes
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AURORE D'AMOUR

Qu'elles sont séduisantes à voir
Les aubes incertaines de printemps,
Toutes roses de désir, toutes dorées d'espoir,
Sur l'azur léger s'éveillant.

Tel naît aussi le jeune amour
Au coeur adolescent ;
Est-ce encore la nuit, est-ce déjà le jour
Cette ombre douce, ce reflet tremblant ?

Faut-il craindre vos flèches, archers ;
Grand Apollon, Eros malicieux ?
L'amour est si charmant en ses troubles premiers,
Le soleil resplendit de rayons si glorieux.

Qu'importe que plus tard brûlées
Par le feu des midis d'été
Les herbes penchent et languissent.
Et par la vie ennemie, blessées
Nos chères illusions périssent.

Qu'importe que les plus belles fleurs
Meurent dans la tourmente automnale,
Et que nos âmes - harpes de la douleur -
Frissonnent sous un âpre vent sonore,

Puisque pour un instant la nature et nos âmes
Auront brillé d'une lumière d'aurore.
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Les parfums sont, peut-être, les âmes des choses
Qui parlent à notre âme tout bas.

Deux premiers vers du poème Des Parfums - du recueil Intermèdes
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CHANSON D'AUTOMNE

Les fleurs s'éteignent au jardin
Comme des lampes au matin,

La saison grise, à pas muets,
Vient dans les allées.

La voix pleureuse de l'Automne,
Accompagnée d'invisibles violoncelles,
Parmi l'espèce morne, entonne
Une phrase triste et belle.

Un vent brutal frappe les branches
Qui chavirent folles et désespérées,
Le buisson meurt et penche.

Où sont les roses trémières,
Si délicates et si fières ?

Où sont les ciels argentés
Comme jasmins et muguets ?

Un nuage noir aux ailes éployées
Ainsi qu'un mauvais aigle plane à l'horizon ;
Sous la pluie toutes les joies se sont noyées
Et dans l'arbre fané expiré la chanson.

Tu plais aux cœurs recueillis
Minute ivre de mélancolie,
Décor d silence et de cris,

Dramatique et plein de charmes,
Où les feuilles tombent comme des larmes.

Recueil Intermèdes
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CHANSON D'AUTOMNE

À Charles Henry

Sur le gazon déverdi, passent - comme un troupeau d’oiseaux chimériques - les feuilles pourprées, les feuilles d’or.
Emportés par le vent qui les fait tourbillonner éperdûment. -
Sur le gazon déverdi, passent les feuilles pourprées, les feuilles d’or. -

Elles se sont parées - les tristes mortes - avec une suprême et navrante coquetterie,
Elles se sont parées avec des tons de corail, avec des tons de roses, avec des tons de lèvres ;
Elles se sont parées avec des tons d’ambre et de topaze.

Emportées par le vent qui les fait tourbillonner éperdûment,
Elles passent avec un bruit chuchoteur et plein de souvenirs.
Les platanes tendent leurs longs bras vers le soleil disparu.

Le ciel morose pleure et regrette les chansons des rossignols ;
Le ciel morose pleure et regrette les féeries des rosiers et les fiançailles des papillons ;
Le ciel morose pleure et regrette toutes les splendeurs saccagées.

Tandis que le vent, comme un épileptique, mène dans la cheminée l’hivernal orchestre,
Sonnant le glas pour les violettes mortes et pour les fougères,
Célébrant les funérailles des gardénias et des chèvrefeuilles ;

Tandis que derrière la vitre embuée les écriteaux et les contrevents dansent une fantastique sarabande,
Narguant les chères extases défuntes,
Et les serments d’amour - oubliés.

14 décembre 1882
Rythmes pittoresques, 1890
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SUR LES GRÈVES ( suite )
À marée basse

V
La mer s'est retirée à l'horizon lointain,
Dévoilant le sein nu de la grève,
Qui, telle une beauté que nul voile n'étreint
Paresseuse, sommeille - émue d'un joli rêve.

Que de trésors soudains révélés
Sur ce fond vierge !

Tantôt, du sable - précieusement ciselé
Par les vagues, une menue riche émerge
Enguirlandée d'algues - on dirait
Un petit temple sous-marin, par les tritons bâti,
Des lambeaux de goëmons
Traînent parmi
La nacre des coquillages.

Le sol, chauffé de soleil,
Est un riche tapis d'or blond ;
Dans l'air transparent flotte un arôme sans pareil,
Enivrant et sauvage

VI
Le ciel reflète dans la mer
Ses lueurs rouges, ses lueurs roses,
Ses lueurs pourpres - en chantante gamme.

On dirait des gerbes de roses, roulant
En avalanche, parmi des flots de sang : -
Ce qui resterait de quelque galant drame.

Le creux des vagues charrie
De flamboyantes pierreries
Grenats, rubis et coraux.

Colliers rompus, ceintures dénouées,
Bagues et diadèmes tombés
Du ciel, dans l'eau.
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SOIR

Oh ! la caresse tendre du Silence autour de nous !
Et la plainte résignée des années ressurgies !

Les écheveaux de lumière se nouent et se dénouent
Fantasquement, lentement, aux flammes des bougies -
Que regardent nos yeux par le prisme cher des larmes

Nées sous la caresse tendre du Silence autour de nous.

Au fil du Temps dérivent les Heures dépouillées de leurs armes,
Car en toi c'est l'extase durable et le charmant repos.

- Pour quelles fêtes dans le beau ciel dormant ces lampes ?
Et ces girandoles allumées pour quelles fêtes ? -

Au fil du Temps tombent les Heures comme des larmes.

Fermons les rideaux sur notre intime et douce fête ;
Que, seule, la curiosité placide des estampes
Nous surveille, sans haine jalouse ni méchants propos ;

Cependant qu'au beau ciel dormant s'allument les lampes.
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Marie Krysinska
Je veux m’endormir dans le parfum des roses fanées, des sachets vieillis, des encens lointains et oubliés. -
Dans tous les chers et charmeurs parfums d’autrefois. -
Mes souvenirs chanteront sur des rythmes doux, et me berceront sans réveiller les regrets.
Tandis que le morne et spléenétique hiver pleure sur la terre inconsolée,
Et que le vent hurle comme un fou,
Tordant brutalement les membres grêles des ormes et des peupliers,
Je veux m’endormir dans le parfum des roses fanées,
Des sachets vieillis, des encens lointains et oubliés.
Et les rythmes et les parfums se confondront en une subtile et unique symphonie;
Les roses fanées se lèveront superbes et éclatantes,
Chantant avec leurs lèvres rouges les vieilles chansons aimées;
Elles s’enlaceront aux pâles jasmins et aux nénuphars couleur de lune;
Et je verrai passer leurs ombres miroitantes, comme en une ronde des robes de jeunes filles.
Les clochettes des liserons chanteront avec leurs parfums amers – les mortelles voluptés;
La violette à la robe de veuve dira les tendresses mystiques et les chères douleurs à jamais ignorées;
L’héliotrope avec son parfum vieillot et sa couleur défraîchie, fredonnera des gavottes, ressuscitant les belles dames poudrées qui danseront avec des mouvements lents et gracieux.
Musc minuscule et compliqué comme une arabesque,
Scabieuse, – reine des tristesses,
Opoponax dépravé comme une phrase de Chopin,
Muguet, – hymne à la gloire des séraphiques fraîcheurs,
La myrrhe solennelle, le mystérieux santal,
L’odeur du foin coupé, – sereine et splendide comme un soleil couchant,
Iris où pleurs l’âme des eaux dormantes,
Lilas aux subtils opiums,
L’amoureuse vanille et le chaud ambre gris
S’uniront en des accords grondants et berceurs – comme les orgues et comme les violons
Évoquant les visions cruelles et douces
Les extases évanouies, – les valses mortes, – les cassolettes éteintes et les lunes disparues.
Tandis que le morne et spléenétique hiver pleure sur la terre inconsolée;
Et que le vent hurle comme un fou, tordant brutalement les membres grêles des ormes et des peupliers,
Je veux m’endormir dans le parfum des roses fanées, des sachets vieillis, des encens lointains et oubliés.
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SUR LES GRÈVES
À marée haute

I
À plein souffle respirante
D'un sein puissant et dispos
La mer, alerte, accourt à l'assaut
De la grève nonchalante.

Son dos rampe, onduleux,
Comme d'un beau reptile, vert et bleu,
Aux écailles irisées.

Puis, le reflux l'emporte, avec un bruit léger
De jupes effarouchées,
Dont la fuite éparpille sur le rivage
Les traînes en dentelles
Brodées de coquillages
De blanches visions
Sautent dans le flot
Comme des nymphes, s'ébattant,
Avec des rires nerveux.

Auraient-elles surpris, apportés par l'écho,
Des pas de faunes, approchant,
Lascifs et curieux ?...

II
Ce matin, la mer
Est comme un désert,
Éclaboussé d'or et de vermeil ;
Où cheminent sans trêve
De lumineux cortèges
Faits d'écume et de soleil.

Vers quels fabuleux Orients
Tend la marche de ces pèlerins blancs ?

Quel espoir fait flotter
Leurs panaches de clartés ?

Puis ce sont d'éblouissantes caravelles,
Qui glissent intrépides
Sur l'abîme,
Vers quelle terre nouvelle ?

Et les plus proches vagues agitées
Bondissent comme de libres poulains
Au pelage de satin
Aux crinières envolées.

III
La mer, ce soir, est comme une lyre
Rayée de cordes souples par le vent
Et, sous le ciel troublé
De nuages lents,
Il semblerait que flotte un ample chant.

Chante, onde sereine,
Chante pour bercer
Nos cœurs troublés
Par d'anciennes peines,
Par d'anciens orages.

Nos cœurs troublés
Comme ce ciel où voguent de lents nuages.

IV
Les dernières lueurs du couchant
Se sont noyées dans la mer
De pas se hâtent dans le vent
Vers les lumières
Familières
Qui naissent frileusement.
C'est l'heure
Où la mer fait peur.

Or, sur cette route aventureuse,
Voici partir la barque des pêcheurs,
Hardie et frêle, plongeant aux vagues creuses,
Et la vaste chanson de l'eau
Berce le départ des matelots

Comme le chant de l'espérance
Berce les jeunes coeurs embarqués sur les flots
D'une jeune vie qui commence.
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