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4.5/5 (sur 6 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Marie-Laure Delaporte est doctorante en histoire de l’art contemporain à l’Université de Paris Ouest Nanterre, la Défense. Elle est spécialisée dans l'histoire de l'art des XXe et XXIe siècles et également collaboratrice de la revue "Beaux-Arts magazine"

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Bibliographie de Marie-Laure Delaporte   (3)Voir plus

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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
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Paul Gauguin à Daniel de Monfreid – 12 décembre 1898

… avec cela je suis toujours de plus en plus malade. Si je ne dois plus compter guérir, la mort n’est-elle pas cent fois préférable. Vous m’avez reproché durement mon escapade comme une chose peu digne de Gauguin. Et si vous saviez en quel état est arrivée mon âme pendant ces trois années de souffrance. Si je ne dois plus jamais peindre, moi qui n’aime plus que cela – ni femme ni enfants, mon cœur est vide.
Suis-je criminel ? Je ne sais. Je suis donc condamné à vivre quand j’ai perdu toutes les raisons morales de vivre. (…) Il n’y a de gloire que celle dont on a conscience : qu’importe si les autres la connaissent et la proclament. Il n’y a de vraie satisfaction qu’en soi, et en ce moment je me dégoûte.

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Théodore Géricault à Pierre Joseph Dedreux-Dorcy – 12 février 1821

Une femme qui n’est pas de la première jeunesse mais belle encore et entourée de tout le prestige de la fortune s’est fourrée dans la tête d’être folle de moi, folle à la lettre en vérité. Je serai violé incontestablement. Il me faut autant d’art pour lui échapper qu’il en faut souvent pour obtenir de certaines femmes les plus légères faveurs. Elle n’est ni précieuse ni bégueule je vous assure, elle m’appelle le dieu de la peinture et elle m’adore à ce titre. L’autre jour elle me disait qu’elle voudrait m’élever un autel pour y déposer tous les jours son offrande. (…) Ce qui me désole est que son mari est un excellent homme qui a mille bontés pour moi.

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Alfred Sisley à Adolphe Tavernier, le 24 janvier 1892

Un autre ciel : celui-là plus tard le soir. Les nuages s’allongent, prennent souvent la forme de sillages, de remous, qui semblent immobilisés au milieu de l’atmosphère et peu à peu on les voit disparaître absorbés par le soleil qui se couche.
Celui-là est plus tendre, plus mélancolique, il a le charme des choses qui s’en vont.

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1905
XXIe Salon des Indépendants (Grand Palais)
Valtat présente trois œuvres.
Le critique de l’Intransigeant (28 mars 1905) commente : « M. Metzinger, pointilliste en confettis gros comme des pièces de dix sous ; M. Signanc comme des pièces de 20 ; M. Valtat comme des pièces de 100 ; M. Van Dongen enfin, par tubes entiers et tous réussissent à faire une nature qui, je vous assure, ne se voit pas tous les jours »
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Si l’on considère chacune des caractéristiques qui définissent le fauvisme : rejet de la fonction descriptive de la ligne, simplification de la forme dans un espace lui-même aplati, fragmentation de la touche, exacerbation de la couleur retenue pour son effet émotionnel, il apparaît difficile d’y soustraire Valtat.

Existe-t-il une définition précise qui permet à l’histoire de l’art d’inclure différents créateurs au sein de ce groupe (des fauves) ?

On peut commencer par relever quelques traits formels minimaux : la représentation s’éloigne d’une imitation fidèle, la ligne se libère de sa fonction descriptive, la couleur est choisie pour sa valeur émotionnelle et offre des rapports de dissonance inhabituels. Le danger de cette vision générale du fauvisme est qu’elle correspond grosso modo à tout un pan de l’avant-garde qui va de Gauguin jusqu’à l’expressionnisme.

Plus précis, Jean-Claude Lebensztein constate qu’il se caractérise par « La simplification et l’accentuation des formes, l’autonomisation relative de la couleur, l’aplatissement (plutôt que la platitude) de l’espace, l’apparence, de l’improvisation rapide, la texture brutalement visible… une immédiateté agressive, rejetant à la fois le modelé traditionnel et la sophistication décorative ».
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Or Valtat échappe tout de suite à ces repères par son indépendance, par le caractère solitaire de sa démarche, par le fait qu’il n’a appartenu à aucun de ces groupes de copains qui ont fait le fauvisme.
Ses amis à l’Académie Julian étaient Bonnard, Maurice Denis, Vuillard, Albert André, Georges d’Espagnat.
Il se liera par la suite à Georges-Daniel de Monfreid, puis, dans la deuxième moitié des années 1890 à Renoir et Signac.
Mais il ne fit jamais partie de la sphère de Matisse et de ses amis et à ce titre ne figura pas à leurs côtés dans la fameuse salle VII du Salon d’Automne baptisée « cage aux fauves » par le critique Louis Vauxcelles.

(intimement avec Renoir)
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Le critique du Temps, Thiébault-Sisson, lui attribue « le très grand tort de donner dans les procédés de Van Gogh, et de s’en souvenir à l’excès » (« Choses d’art-Peinture de jeunes », Le Temps, 16/11/1901)
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Alfred Sisley à Adolphe Tavernier, le 24 janvier 1892

Donner l’illusion de la vie est pour moi le principal dans une œuvre d’art – tout doit y contribuer : la forme, la couleur, la facture. C’est la vie qui donne l’émotion. Et quoique la première qualité du paysagiste doit être le sang-froid, il faut que la facture, en de certains moments plus emballée, communique au spectateur l’émotion que le peintre a ressentie.

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1898 Fin mai : Valtat revient à Paris à vélo. Monfreid note dans son carnet : « arrive Valtat de retour du Midi en bécane »
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Lettre de Mme Ingres à un journaliste :

« Depuis longtemps je désire rectifier une assertion qui se propage dans les journaux et dans les mémoires artistiques, à propos de prétentions que M. Ingres montrait pour son violon beaucoup plus, dit-on, que pour son pinceau. »
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