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EAN : 9782842788315
36 pages
Beaux Arts Editions (26/02/2011)
3.83/5   3 notes
Résumé :
Consacrée à l’œuvre de Louis Valtat, (1869-1952) qui fut immédiatement repéré parmi les « fauves » par l’ensemble de la critique au Salon d’automne de 1905, l’exposition met en évidence le rôle qui a été celui de l’artiste, tout à la fois indépendant et pionnier du fauvisme depuis la fin du XIXe siècle. En permettant notamment de découvrir les deux plus importantes collections privées au monde sur ce peintre, l’une suisse et l’autre également internationale, ainsi q... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
La peinture, c'est comme la cuisine, il ne faut pas dire « j'aime pas » avant d'avoir goûté, en peinture il ne faut pas dire j'aime pas avant d'avoir vu… ce fut bien mon cas pour Valtat.

Cet ouvrage est le catalogue raisonné d'une exposition organisé par le musée Paul Valéry de Sète de janvier à mai 2011, de ce peintre que j'ai encore pu admirer à mon cher musée Fleury de Lodève « Valtat à l'aube du fauvisme », dans la foulée puisque celle-ci prenait en quelque sorte le relais de celle de Sète en mai…. Curieux me direz-vous que deux expositions du même artiste se suivent à quelques semaines d'intervalle alors même qu'elles ne sont éloignées que de quelques km… sans concertation semble-t-il… Sachant que Maïthé Vallès-Bled, conservatrice du musée de Sète fut aussi la talentueuse conservatrice de celui de Lodève jusqu'en 2009, et que la nouvelle conservatrice fut sa conservatrice adjointe… explique peut-être cela que je n'ai pas à savoir et dont je me moque éperdument. Et s'il s'en est suivi que la plupart des oeuvres présentées chez l'un ne l'ont pas été chez l'autre et réciproquement, à titre personnel ça ne m'aura pas dérangée puisque j'ai pu profiter des deux qui en plus forcément avait des éclairages différents.

Enfin bon, venons-en à ce catalogue de Sète. Il comporte une biographie de l'artiste et la liste et le catalogue des oeuvres exposées, , précédées d'une présentation en trois parties : -Valtat : un peintre à reconsidérer, de Maïthé Vallès-Bled, qui fait le point sur les raisons de la méconnaissance de l'oeuvre de valtat, les causes des imprécisions quant à son positionnement et tente de cerner sa personnalité empreinte d'indépendance.
-Valtat, un fauve à l'écart, de Ithzak Goldberg, qui décortique plus avant ces questions d'écoles et d'étiquettes en lien avec le tempérament de l'artiste et son travail ;
-et Valtat et Ambroise Vollard, le marchand des fauves qui, sous la plume de Jacqueline Munck, nous fait entrer dans l'univers des marchands et mieux comprendre le job des galeristes à l'époque et les liens qui les unissaient aux artistes.

Une mise en regard de tout le parcours de Valtat et en exergue de ses relations et ses liens d'amitié, ou pas, avec les autres peintres de sa génération, et par la même occasion une belle leçon d'histoire de l'art au travers de diverses analyses très fouillées des mouvements et de leurs enjeux pour les groupes d'artistes.
Avant tout, un magnifique catalogue richement raisonné et illustré.
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Certaines oeuvres de Valtat quand elles sont réussies, sont étourdissantes de talent. Elles s'offrent à vous avec une telle force et une telle beauté fauve qu'on ne peut pas décemment résister à un tel élan. J'ai une préférence pour ses aquarelles, qui sont de tout premier plan et certaines huiles, encore une fois quand elles sont réussies, également.

J'aime par exemple dans ce catalogue les écaillères d'huîtres, 1895-1896, 46x55, collection musée du Petit Palais Genève. Elle s'impose à moi comme une toile de maître, c'est du grand art et innovant même. Je suis capable de faire quelques centaines de kilomètres rien que pour la voir .. Je suis heureux qu'avec des gens comme ça, on soit revenu de l'impressionnisme qui arbitrairement rejetait les noirs, les tons ardoise, and so on !..

Maïthé Vallès Bled (*) parle de précurseur, je ne suis pas sûr qu'elle n'ait pas raison !

Itzhak Goldberg dit d'un précurseur qu'il est celui dont on sait après qu'il 'est venu avant vous ! J'aime !

On pense qu'il est du sud, Louis André Valtat, mais non, il est né à Dieppe ..

(*) Maïthé Vallès Bled a publié un catalogue raisonné de de Vlaminck

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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Si l’on considère chacune des caractéristiques qui définissent le fauvisme : rejet de la fonction descriptive de la ligne, simplification de la forme dans un espace lui-même aplati, fragmentation de la touche, exacerbation de la couleur retenue pour son effet émotionnel, il apparaît difficile d’y soustraire Valtat.

Existe-t-il une définition précise qui permet à l’histoire de l’art d’inclure différents créateurs au sein de ce groupe (des fauves) ?

On peut commencer par relever quelques traits formels minimaux : la représentation s’éloigne d’une imitation fidèle, la ligne se libère de sa fonction descriptive, la couleur est choisie pour sa valeur émotionnelle et offre des rapports de dissonance inhabituels. Le danger de cette vision générale du fauvisme est qu’elle correspond grosso modo à tout un pan de l’avant-garde qui va de Gauguin jusqu’à l’expressionnisme.

Plus précis, Jean-Claude Lebensztein constate qu’il se caractérise par « La simplification et l’accentuation des formes, l’autonomisation relative de la couleur, l’aplatissement (plutôt que la platitude) de l’espace, l’apparence, de l’improvisation rapide, la texture brutalement visible… une immédiateté agressive, rejetant à la fois le modelé traditionnel et la sophistication décorative ».
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1905
XXIe Salon des Indépendants (Grand Palais)
Valtat présente trois œuvres.
Le critique de l’Intransigeant (28 mars 1905) commente : « M. Metzinger, pointilliste en confettis gros comme des pièces de dix sous ; M. Signanc comme des pièces de 20 ; M. Valtat comme des pièces de 100 ; M. Van Dongen enfin, par tubes entiers et tous réussissent à faire une nature qui, je vous assure, ne se voit pas tous les jours »
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Or Valtat échappe tout de suite à ces repères par son indépendance, par le caractère solitaire de sa démarche, par le fait qu’il n’a appartenu à aucun de ces groupes de copains qui ont fait le fauvisme.
Ses amis à l’Académie Julian étaient Bonnard, Maurice Denis, Vuillard, Albert André, Georges d’Espagnat.
Il se liera par la suite à Georges-Daniel de Monfreid, puis, dans la deuxième moitié des années 1890 à Renoir et Signac.
Mais il ne fit jamais partie de la sphère de Matisse et de ses amis et à ce titre ne figura pas à leurs côtés dans la fameuse salle VII du Salon d’Automne baptisée « cage aux fauves » par le critique Louis Vauxcelles.

(intimement avec Renoir)
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Le critique du Temps, Thiébault-Sisson, lui attribue « le très grand tort de donner dans les procédés de Van Gogh, et de s’en souvenir à l’excès » (« Choses d’art-Peinture de jeunes », Le Temps, 16/11/1901)
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1898 Fin mai : Valtat revient à Paris à vélo. Monfreid note dans son carnet : « arrive Valtat de retour du Midi en bécane »
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