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4.17/5 (sur 6 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 09/05/1950
Biographie :

Marie-Laure Susini est une médecin et écrivaine française.

Elle débute sa carrière en faisant des remplacements de médecin généraliste, puis elle devient psychiatre des hôpitaux. Elle dirigea pendant sept ans une structure pilote : l'hôpital de nuit, secteur hygiène mentale de Bourg-la-Reine et Antony.

De 1985 à 1992, Marie-laure Susini est également chargée de cours à l'Université Paris XII dans le cadre d'un enseignement aux étudiants en CES de psychiatrie. De 1983 à 1992, elle enseigne à l'Université Paris VII dans le cadre d'un enseignement de clinique psychanalytique.

Marie-Laure Susini devient praticien hospitalier dans l’Unité pour malades difficiles (UMD) Henri Colin à l’hôpital psychiatrique de Villejuif. Ce service de sûreté, entièrement fermé et réservé aux malades criminels et dangereux fera l'objet de nombreux travaux d'étude et d'analyse et d'un livre, "L’auteur du crime pervers" (2004).

En 1991 elle quitte définitivement ses fonctions à l’hôpital, et se consacre, depuis à la pratique de la psychanalyse dans son cabinet parisien. À partir de cette expérience très différente de celle de l'hôpital, elle mène des recherches depuis 2010 sur l'évolution des jeunes femmes contemporaines. En 2014, elle rassemble ses réflexions dans un essai, "La mutante".

Marie-Laure Susini a collaboré à plusieurs ouvrages collectifs, parmi lesquels, "La Psychanalyse : chercher, inventer, réinventer" (Érès, 2004) et "L’insistance du réel" (Érès, 2007).
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Marie-Laure Susini jeudi 12 mars 2015


Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Avant, les femmes dissimulaient leur grossesse sous des vêtements flous, et elles subissaient avec ambivalence la déformation de leur corps. Aujourd’hui, Crista se fait photographier, nue de profil, pour mieux montrer son très gros ventre. Demi Moore a lancé le mouvement, à huit mois de grossesse, nue en couverture de Vanity Fair en 1991. Ont suivi en couverture des grands magazines américains Cindy Crawford en 1999, Britney Spears en 2006, Christina Aguilera en 2008, Claudia Schiffer et Monica Bellucci en 2010. Trois de ces mères – Demi, Christina et Britney - vivent plutôt sur leur image de garce sexy et scandaleuse, de tueuse d’hommes, de bad girl. Demi Moore, c’est la première mutante qui, à l’approche du millénaire, harcèle et viole un homme (Harcèlement, 1994), se rase le crâne pour intégrer un corps d’élite de l’armée américaine, et lance un définitif « suce ma bite » (GI Jane, 1997). Et c’est encore elle, décidément à l’avant-garde, qui, en 2003, lance la tendance cougar. Demi a été une pionnière. La mutante se montre à la fois guerrière, consommatrice de mâles, et mère.
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La femme habillée par Gabrielle Chanel ne sera plus jamais une femme potiche, une femme-objet, une poule de luxe.
Son style sera pudique, voire austère, discrètement masculin, et libre.
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Coco [Chanel] rejette violemment le fantasme, qu'elle a pourtant caressé, d'être objet. Son côté femme de harem, comme elle dit si joliment.
Le rejetant, se révoltant, elle trouve une autre identification et son propre statut de sujet : femme d'affaires. La femme d'affaires s'empare dès le lendemain de la direction de sa boutique, et elle va faire fortune.
Qu'est-ce qu'être l'objet du désir d'un homme ? Question bien dérangeante.
En refusant de s'y arrêter ou de s'y complaire, Coco devient Chanel. C'est la signification précise de la scène.
Avec Chanel, les femmes cessent d'être des femmes-objets. Ce sera le sens de sa révolution dans la mode.
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Il reste à conquérir Paris. La guerre en fournit l'opportunité.
La Première Guerre mondiale éclate en août 1914. Les hommes sont mobilisés et partent au front. Pour des années. A tous les postes laissés vides, les femmes les remplacent peu à peu. Elles découvrent l'activité professionnelle. Elles prennent des responsabilités. Elles travaillent. Elles changent de vie. Elles s'émancipent de la tutelle des hommes.

Il se produit alors une rencontre exceptionnelle : l'adéquation parfaite d'une forte personnalité avec les aspirations et les bouleversements de son époque.
Une femme nouvelle naît de la guerre, et Chanel lui donne son image.

Avec la guerre, ses choix personnels s'imposent.
Que propose-t-elle ? Des vêtements conçus d'abord pour elle. Pour vivre. Pour être libre. Pour être active.
Chanel habille une femme en mouvement.
C'en est fini des jupes entravées, et des échafaudages sur la tête. Pour les femmes qui désormais marchent vite dans la rue, conduisent une voiture, prennent l'omnibus, vont au travail, Chanel jette les corsets, libère la taille, raccourcit les robes, coupe les cheveux.
C'est la révolution Chanel. La mode du XXe siècle est née.
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"J'ai libéré le corps des femmes", dira-t-elle plus tard [Coco Chanel]. Dès la boutique de Deauville, elle leur propose une autre façon de vivre, de bouger, d'aller librement. Et une autre représentation d'elles-mêmes. Bien sûr, elle porte les vêtements qu'elle crée. Elle crée sa propre image.
En même temps qu'elle conquiert son autonomie, en gagnant de l'argent avec les vêtements qu'elle invente, elle construit son image de femme libre.
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A Deauville, pour créer sa ligne de vêtements, [Coco Chanel] emprunte à Boy Capel : le tricot de ses sweaters, la flanelle de ses blazers. Très audacieux ! Des vêtements légers et pratiques ! Des vestes larges avec des poches, des jupes amples, avec lesquelles elle se promène sur la jetée.
On est bien loin de l'élégance ampoulée des cocottes !
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L'image de George Sand affiche sa détermination à ne pas se laisser enchaîner par sa condition de femme. Elle veut être libre d'aimer, aussi libre qu'un homme, selon ses passions, sans souci de l'opinion publique.
Et elle veut se livrer à sa passion de l'écriture, avec l'énergie et la liberté d'un homme, sans que rien l'empêche.

L'image de George Sand est un manifeste. Elle revendique les mêmes droits que les hommes, et les mêmes responsabilités. Elle est libre de prendre des amants et d'en changer. Elle se donne le droit d'exercer l'autorité parentale et d'administrer ses propriétés.
L'image signifie aussi qu'ayant les mêmes capacités intellectuelles que les grands hommes de son temps, elle peut devenir leur meilleur ami et confident, et faire une oeuvre, comme eux. L'image ne trompe pas.
George Sand a réellement accompli tout ce programme, et bien plus encore.
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La révolte de Coco [Chanel], un soir d'orage, suffit à la faire entrer dans l'histoire des pionnières. Soudain, une femme ne s'estime plus à l'aune de sa séduction, à la fortune qu'elle arrache aux hommes, mais à ses capacités, à l'argent de son travail. La dispute avec Boy Capel fixe l'instantané légendaire : l'acte véritable de libération.
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L'image pionnière de George Sand demeure la marque d'une femme libérée.
Cent ans plus tard, quand survient réellement, avec la contraception, la libération des femmes des années soixante-dix, le tailleur-pantalon et le smoking d'Yves Saint-Laurent ont la même signification, et sont une variante du même emblème.
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Le père est une mère comme les autres.
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