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Critiques de Marie Meyel (66)
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Trente ans, le bonheur m'attend

Thomas retourne à ses photos d'anniversaire pour y retrouver un semblant de vie, car Céline, sa compagne, a disparu, ainsi que son enfant. C'est l'occasion pour lui d'établir une nouvelle relation avec ses parents.

L'auteure nous entraîne doucement dans cette tragédie et nous découvrons les premiers pas de Thomas dans une reconstruction, tout en apprenant son histoire. Une vie banale somme toute, mais revisitée avec l'intensité creusée par l'absence. Ce roman est minutieusement construit, nous suivons Thomas avec compassion et de plus en plus vite, car nous nous sentons peu à peu immergés dans son histoire.



La fin, émouvante, désarçonne.



Un roman qui touche au plus près.
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Je n'ai pas d'attirance pour toi

Un roman choral où l'on entend les pensées de Claire, une épouse dévouée qui s'autorise malgré elle des sentiments pour Pierre (l'instituteur de ses enfants) et celles d'Olivier, le mari, et d'autres encore. Si le nombre de protagonistes est un peu surprenant (se joignent au chœur notamment les enfants du trio), cette liberté permet un retournement de situation qui conclut l'histoire avec panache.

J'ai été immédiatement saisie par les personnages : l'auteure décrit parfaitement leur trouble. Il est difficile d'adhérer aux choix du trio, mais ce roman ouvre une réflexion sur une façon, certes peu orthodoxe, de vivre une relation amoureuse. Reste à composer avec les enfants.



Un livre étonnant.
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Escales argentines



Vous voulez voyager dans l'espace et le temps bien au chaud dans votre fauteuil ?

Alors tentez les Escales argentines ! Dépaysement et détente garantis. Cela dit, ne croyez pas que cette lecture est de tout repos : la première nouvelle, certes singulière dans le recueil, m'a bien remuée. Cependant, vous vous instruirez aussi sur ce pays d'autant plus que chaque texte est enrichi d'une photo et de souvenirs. Et vous trouverez le talent d'une conteuse qui sait varier les points de vue.



Bien envie de rajouter cette destination à mes projets de voyage. Ce n'est pas la porte à côté, mais cette lecture impressionniste m'a donné à en voir de nombreux aspects qui m'ont séduite.
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Végan Suicide

Quand la folie prend le dessus…



Bonjour !

Je vous retrouve ce soir pour vous parler encore une fois d'une nouvelle.



C'est un chemin très original que nous avons ici malheureusement, j'ai deviné assez rapidement vers quelle fin je me dirigeais. Ça n'enlève pas l'originalité mais je voulais un peu plus de surprise.



Je ne vais pas vous parler de l'histoire, je préfère vous donner le résumé à la place : Madame Guenian entend des miaulements provenant de l’appartement voisin, celui de Mélodie Rauhet. Elle alerte la concierge qui, avec le double des clés, pénètre dans le logement de la jeune femme. La scène qui s’offre à elle la pousse à appeler le commissariat le plus proche.



C'était chouette et assez bizarre à découvrir, moi ça me plaît quand l'histoire part dans la folie.
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Les cahiers argentins

Laisser une trace de sa vie en l’écrivant sur des pages, c’est ce qu’a fait Gustave Castel dans les années 1930.

Dénicher au fond du grenier un cahier, l’ouvrir et découvrir les « mémoires » de son aïeul, c’est ce qui arrivé à Lola, des années plus tard. Et depuis, partir sur les traces de cet homme est devenu sa priorité.

L’arrière- grand père et son arrière petite fille se sont ainsi donnés rendez-vous, le passé et le présent se rejoignant, nous invitant à traverser le pont du temps. D’une rive à l’autre, le lecteur traverse les années, parcourt des milliers de kilomètres de Marseille en Argentine et … se laisse happer par une histoire bouleversante.

Un roman diablement bien ficelé : nous lisons les pages du cahier de Gustave et découvrons les raisons de sa migration en argentine en 1920, sa traversée sur le Formosa, son intégration dans ce pays. Nous pénétrons dans le pénitencier d’Ushuaia, où il officie en tant que professeur auprès de prisonniers d’une dangerosité variable. Nous vivons ses émotions amoureuses et amicales, ses joies et ses peines.

Lola pose ses pas dans ceux de son ancêtre, visite les lieux qu’il a fréquentés. Nous oscillons entre la réalité des faits et des « reconstructions » du passé dans lesquelles la jeune femme se harsarde pour tenter de combler les « trous » du récit de son arrière grand-père. Elle mêle ses impressions à celles de Gustave, lorsqu’elle visite les monuments, les maisons, les places qu’il a fréquentés et qui aujourd’hui se sont transformés ou ont disparu. Elle ajoute des informations sur les conditions de vies difficiles de la traversée à l’époque, sur les différents évènements qui font de l’Argentine le pays qu’il est aujourd’hui. Lola écrit elle aussi son carnet Argentin, l’âme de son grand père posée sur son stylo, et les récits de nos deux personnages se complètent, se répondent.

Et ce n’est pas seulement l’histoire d’une vie, car l’auteure nous emmène dans l’Histoire avec un grand H, parfois dure, d’un pays et de sa culture, elle nous entraine dans l’aventure difficile de celles des migrants de l’époque. Mais plus encore, elle sonde les mystères de la création littéraire, les liens entre fiction et réalité.

Belle écriture au service d’une histoire poignante. Un roman qui a demandé un travail de recherche considérable et qui nous fait plonger dans la passé et le présent de l’Argentine. Et surtout, ne faites pas l’impasse sur les annexes qui donnent au roman toute sa dimension.



Que dire de plus ? J’ai adoré !

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Les cahiers argentins

Lola Castel doit aider ses parents Guillermo et Caroline. Elle découvre dans un bureau ayant appartenu à son grand-père des carnets écrits par son arrière-grand-père Gustave. Ce dernier y retrace une partie de sa vie depuis son départ en 1922 de Marseille vers l'Argentine. Un premier carnet a été écrit en 1936 alors qu'il était enseignant dans une prison dans la ville d'Ushuaya et le second a été écrit quarante ans plus tard. Lola décide de retrouver ses racines et part en Argentine.

Un livre très agréable à lire, très surprenant et très prenant. J'ai tout de suite été entraîné dans cette histoire. J'ai même été presque triste lorsque j'ai compris que tout n'était que fiction. Cela paraît tellement vrai et vécu. L'autrice ne triche pas, c'est écrit dans les mentions légales du début et ensuite dans le dossier à la fin du livre. Une très belle découverte !
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Les cahiers argentins

Ce roman alterne deux époques, contemporaine et début du siècle dernier par le biais d'un journal, celui de Gustave Castel. Les mémoires de cet homme semblent si réels que je me suis demandée si ce n'était pas l'auteure elle même qui avait découvert ces cahiers dans un meuble abandonné au grenier. Gustave, dans un cahier, nous livre ses premiers écrits, son histoire, son départ à l'âge de 10 ans avec sa maman à bord du Formosa en 1922 pour rejoindre l'Argentine. Nous découvrons à travers une écriture surannée ses débuts dans sa nouvelle patrie, son amitié avec Hypolithe et les affres de l'amour. Parallèlement, nous suivons les pérégrinations de Lola, son arrière petite fille, en voyage en Argentine, sur les traces des lieux fréquentés par son aïeul. Un récit de voyage plaisant et très précis. Une lecture que je recommande chaudement
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Les cahiers argentins

Retour de lecture des cahiers argentins de Marie Meyel

Pari réussi de Marie Meyel pour ces Carnets Argentins où le passé fait écho au présent et vice versa. Un beau roman avec une plume délicate et fluide qui nous entraîne à cent ans d'intervalle au coeur d'une famille où Lola l'arrière-petite-fille part sur les traces de son aïeul. C'est beau, sensible, épuré. D'autant plus pour moi, qui connait quelque peu ce pays magnifique : l'Argentine. L'auteure n'a pas lésiné sur le côté historique de cette Amérique du Sud si lointaine, ce qui en fait aussi un roman passionnant. Je vous le dis en un mot comme en cent, il sera difficile pour le lecteur le plus exigeant d'être déçu par cet ouvrage, pour moi c'est un coup de coeur assurément. Bravo l'artiste.
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Je n'ai pas d'attirance pour toi

C’est drôle les pulsions. Ce n’est pas rationnel. Ca peut faire des dégâts considérables. Ce n’est même pas forcément de l’amour. C’est là. C’est tout. C’est comme ça. Et ca tombe sur Claire qui craque sur Pierre. Elle a tout à perdre, son mari, ses enfants. Elle résiste. Mais c’est là. Elle a envie. C’est plus fort qu’elle. Et elle décide d’être explicite. Pour Pierre, c’est une montagne qui lui tombe dessus. C’est un gentil. Pas un profiteur, pas un sale type. Pas un saint non plus. Mais lui ne veut pas. Il n’y a pas de méchant dans cette histoire. Juste des gens ordinaires qui sont confrontés à quelque chose qui leur empoisonne un peu la vie, et qui voudraient bien que ce soit un peu autrement. Mais c’est là. C’est comme ca. Marie MEYEL ne juge pas. Elle décrit. Elle raconte. D’une manière originale. Du point de vue de chaque acteur à son tour. Il n’y a pas de morale à cette histoire. Il y a des choix. Que certains peuvent comprendre. D’autres pas. La vie, quoi.
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Je n'ai pas d'attirance pour toi

Dans son roman, « Je n’ai pas d’attirance pour toi » Marie Meyel nous raconte comment Claire, épouse et mère de famille relativement heureuse, va se plonger à son corps défendant, dans une relation unilatérale avec Pierre, le maitre d’école de ses jumelles. Tout commence par un message Facebook, laissé sur la toile comme on lance une bouteille à la mer.

Tour à tour et au fil du temps, l’auteure va faire parler ses personnages, nous donnant plusieurs points de vue d’une même situation. J’ai aimé ce choix d’écriture, cette façon de nous livrer cette histoire, qui permet une réelle introspection des différents protagonistes.

Ce livre, qui est un très bon kaléidoscope de notre société actuelle, rend hommage aux femmes, dans leurs travers, leurs faiblesses et leurs combats quotidiens.

Bravo Marie.

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Je n'ai pas d'attirance pour toi

J’apprécie tout particulièrement le roman choral, et quelle chance, « Je n’ai pas d’attirance pour toi » en est un. L’auteure via ce procédé littéraire nous offre les différents points de vue des protagonistes de l’intrigue, et de fait, nous permet de nous infiltrer dans les sentiments et pensées de chacun. La force de l’auteure est de donner au thème de l’amour, si souvent traité, une teneur nouvelle et inédite. Mais là n’est pas sa seule originalité : elle joue avec nos sentiments d’un bout à l’autre du roman. On croit tout d’abord découvrir une petite romance, sympa sans doute mais pas plus que cela… Et puis, on s’aperçoit bien vite que les apparences sont trompeuses. : nous voilà plongés dans une intrigue qui dissèque les relations de couple et les sentiments amoureux avec tout leur lot de trahison, de mensonges, mais aussi de joie et d’exaltation!

Une femme mariée, s’ennuyant un peu dans sa vie, est soudainement attirée par l’instituteur de ses enfants et obéit à une pulsion : elle lui avoue son attirance via un SMS. Elle n’a pas vraiment pensé aux conséquences de son geste, surtout qu’elle aime encore son mari. Alors, bien sûr, on peut se dire qu’elle est franchement déjantée : elle se morfond, se culpabilise mais poursuit tout de même son presque harcèlement. Et puis, cet instituteur qui lui dit ne pas être attiré, refusant la moindre liaison amoureuse ou simplement sexuelle avec elle, s’avère bien étrange dans sa manière de réagir face aux assauts répétés de cette femme : il ne bloque pas son portable, l’encourage à lui envoyer des courriers. Bref, un peu bizarre ce gars, tout de même.

Et pourtant, l’auteure instille progressivement en nous le doute, nous oblige à revoir nos certitudes, nous entraînant dans les méandres de l’âme humaine auxquels finalement nous-mêmes n’échappons pas. L’histoire gagne en intensité au fil des pages et surtout nous entraine sur des voies que nous n’avions pas imaginées nous emmenant à creuser davantage les complexes ressorts qui font agir les humains, même si ceux-ci peuvent paraitre irrationnels. Et surtout, ne sommes-nous donc pas tous, un jour ou l’autre, susceptibles de ranger notre moralité dans un placard pour vivre le grand amour ? Au fait, une femme peut-elle être amoureuse de deux hommes et ne pas être en capacité de choisir l’un ou l’autre ?

Le lecteur entame les dernières pages du livre et reste plongé dans la perplexité : une telle histoire d’amour peut-elle perdurer dans le temps ? L’auteure y répond à sa façon et… encore une fois, nous remue le cœur.

Bravo pour cet exercice de style à l’écriture précise et incisive qui donne un rythme vivant au récit.

Je recommande vivement ce roman à tous les lecteurs qui aiment être surpris, qui apprécient de s’interroger sur les complexités de l’âme humaine et qui tentent vainement de définir les mystères de l’amour.

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Trente ans, le bonheur m'attend

Le commentaire de Carole :

Une petite histoire qui ne laisse pas indifférente. Thomas, 30 ans, infirmier et veuf depuis 3 ans. Depuis le jour où sa femme Céline est partie fêtée avec ses amies, Thomas ne l’a plus revue. Elle était enceinte de 6 mois, ils savaient qu’une petite fille arriverait bientôt pour leur plus grand bonheur. Malheureusement, Céline n’est jamais revenue. Thomas va chercher de l’aide auprès d’une psy, qui lui conseille de remonter le temps et de vivre chaque anniversaire en visualisant les photos de ces fêtes anniversaires. Elle veut lui faire comprendre qu’il a déjà été heureux et que c’est possible de l’être encore. Thomas est supporté par ses amis et sa famille, mais leurs paroles et leurs gestes sont maladroits et ne lui font que revivre sa douleur intense. C’est un roman d’une grande intensité, un texte mélancolique, mais d’une justesse à se méprendre. Plus d’une fois, j’ai frissonné en parcourant ces lignes tout en me rappelant un être cher qui est lui aussi assis sur son nuage. L’auteur a su bien décrire la souffrance de Thomas et l’effort qu’il fait pour se sortir de cette épreuve. Est-ce que le vouloir et le pouvoir est assez fort pour que Thomas puisse enfin être heureux à 30 ans, je vous laisse la surprise de découvrir la finale.
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Je n'ai pas d'attirance pour toi

Ne vous fiez pas à la couverture, ce n'est pas une histoire de fée, ni une histoire à l'eau de rose !

Des hommes et des femmes qui nous ressemblent sont confrontés aux problèmes de l'existence : vie conjugale, usure du couple, séparation, infidélité, désirs inavoués ou inassouvis, secrets de famille, solitude, quête du compagnon ou de la compagne idéal.

« Je n'ai pas d'attirance pour toi » est la réponse cruelle que fait Pierre, divorcé, enseignant consciencieux, à une mère d'élève qui lui a avoué son désir pour lui. Trop belle, trop mariée, et trop dépressive aussi… Elle s'obstine, il résiste.

À partir de ce motif nous allons suivre ces deux personnages et leurs proches - enfants, amis - au fil du temps rythmé par le calendrier scolaire. Nous entrons alors dans leur intimité, et c'est à mon sens la grande qualité de ce roman : l'auteur, donnant la parole à chacun, décortique les ressorts de son désir, ses valeurs, sa logique, ses peurs, ses espoirs, ses blessures, son irrationalité, ses non-dits. C'est, de façon romancée, une véritable étude de mœurs, des mœurs de notre époque, en quête de ses repères, et toute empreinte d'une certaine mélancolie.

Au fil des pages et des mois, l'histoire gagne en intensité, et en originalité aussi, jusqu'à devenir un poil transgressive. Ajoutons que l'écriture est parfaite. Une belle réussite, une lecture qui donne à méditer et qui vous marquera, à coup sûr.
Lien : https://leromandaventures.ov..
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Je n'ai pas d'attirance pour toi

Ce roman est une jolie découverte. Chaque personnage se livre à tour de rôle dans les chapitres qui leur sont dédiés. Cela permet de connaître le ressenti de chacun et de leur donner plus de profondeur.

Claire, femme au foyer se sent enfermée dans son quotidien et la routine lui pèse tel un fardeau. Olivier, son mari, la regarde sombrer sans savoir comment agir. Pierre, le directeur de l'école où sont scolarisées leurs jumelles, souhaite poursuivre sa vie après son divorce. L'auteur raconte le quotidien, joue avec les émotions, la joie, la tristesse. L'amour est le fil conducteur de cette belle histoire. C'est lui qui permet à tout à chacun d'avancer. Claire cherche à pimenter sa vie, à sortir de ce quotidien qui l'étouffe, y parviendra-t-elle ? Je vous recommande ce roman qui rappelle au lecteur qu'il faut profiter de chaque instant, carpe Diem.

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Je n'ai pas d'attirance pour toi

Je regrette la "lenteur" et le côté "gnan..gnan" de ce livre (désolée pour le terme).....et l'intrigue traîne, traîne...pour aboutir sur une fin "abrupte" à mon goût. L'auteur mène le récit de façon originale dans une écriture plus que simple. Elle a le mérite d'aborder un sujet complexe: celui des pulsions et de l'obsession chez un individu.....et de mettre à jour les dégâts qui peuvent être dévastateurs (traités peut être avec un peu de légèreté dans le livre).

Je ne regrette pas malgré tout ma lecture!.

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Les cahiers argentins

Bonjour Chers amis, voici mon retour sur le magnifique roman de Marie MeyelUn voyage passionnant

Commenté en France le 5 décembre 2021

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Une jeune femme, Lola, découvre dans un grenier des cahiers écrits par son arrière-grand-père, Gustave Castel, qui conte, comment sa mère décide de tout quitter, alors qu'il n'est encore qu'un enfant, et de s'embarquer pour l'Argentine et vivre une nouvelle vie. S'ensuit, par la voix de Gustave, le récit d'un long voyage et les péripéties vécues au fil des années, les rencontres, les amitiés, mais aussi la description de paysages, les coutumes d'un pays qui ne nous est pas familier. C'est un récit tellement passionnant que Lola décide de partir à son tour dans les pas de Gustave et de remonter le temps, tentant de vivre ce que son aïeul a lui aussi vécu. Le roman est découpé en différentes tranches de vie et l'on passe de Lola à Gustave et inversement tout au long de ce récit. Il y a tellement de vérités dans ce roman, d'authenticité, que j'ai véritablement cru à une auto-biographie, et c'est en lisant les notes de Marie Meyel, à la fin du livre que j'ai constaté qu'il s'agissait d'un roman. Eh bien, grand coup de chapeau ! C'est un livre extrêmement bien documenté, qui nous conte l'histoire avec un grand H, en même temps que la petite histoire si je puis dire. Et puis, c'est écrit d'une manière qui tient le lecteur en haleine, toujours désireux d'en savoir plus. Une très belle écriture au service d'une très belle histoire, extrêmement émouvante. Et quel voyage ! Une véritable évasion, un roman passionnant, écrit par une auteure extrêmement talentueuse, que j'avais déjà découverte à travers d'autres écrits. Je recommande très chaleureusement, un grand bravo Marie Meyel

Les cahiers argentins: De Marseille à Buenos Aires
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Les cahiers argentins

« LES CAHIERS ARGENTINS »... Un voyage dans l’espace et dans le temps.

GRANDEUR ET MISÈRE DES MIGRANTS (Balzac... Souriez !)

COMMENT PEUT-ON ÊTRE MIGRANT ? (Montesquieu)...

Dans « Les Cahiers Argentins », Marie Meyel évoque les migrants européens du début du XXème siècle. Elle nous fait vivre, en 1912, le voyage de Gustave, 11 ans, et de sa mère, de Marseille à Buenos Aires. Une traversée éprouvante de 3 semaines dans l’entrepont d’un paquebot.

Nous allons suivre l’ascension sociale de Gustave grâce à une succession d’heureuses rencontres.

L’auteure nous rappelle au passage que bien des villes et des pays ont été fondés par des migrants, souvent devenus colonisateurs et responsables de la disparition de peuples et de civilisations entières. Une dérive qui ne se reproduira, sans doute pas, de nos jours.

Comment ne pas penser aux migrants d’aujourd’hui, immigrants politiques ou économiques qu’on peine à accueillir ? Qu’en sera-t-il du flot plus important des futurs « migrants climatiques » ?...

On va suivre aussi le voyage de Lola, l’arrière-petite-fille de Gustave, partie à la découverte des lieux où a vécu Gustave. Un beau voyage intéressant et instructif qui nous fait réaliser les changements économiques et sociaux intervenus en si peu de temps. Il semble que le voyage de Gustave s’est produit il y a plusieurs siècles. Il ne date que d’une centaine d’années, à peine.

Réalisons-nous que nous sommes en train de vivre une « crise de civilisation » ?...

Un beau roman qui laisse à réfléchir et à méditer. Pourquoi ne pas apprécier cette invitation au voyage, au soleil ?...

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Les cahiers argentins

Après avoir découvert les cahiers de son arrière-grand-père dans le grenier familial, Lola s'envole pour Buenos Aires sur les traces de son aïeul, Gustave Castel, émigré en Argentine avec sa mère un siècle plus tôt... Une belle couverture intrigante pour un roman tout aussi réussi qui mêle récit de voyage, quête d'identité et roman historique. La narration découpée en différentes tranches de vie retisse les liens entre passé et présent, entre ce qui est et ce qui n'est plus, pour reconstituer petit à petit la trame tortueuse des destins familiaux sur quatre générations. On devine dans ses descriptions l'amour de l'auteur pour ce pays sud-américain et le périple enduré par les immigrants à travers les décennies. Un livre délicat, sensible et touchant qui a sans doute nécessité un gros travail documentaire en amont: les annexes , photos et commentaires qui complètent l'ouvrage en témoignent. À découvrir sans hésiter.
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Les cahiers argentins

Coucou à tous, je viens vous parler de ma dernière lecture Les cahiers argentins de Marie Meyel.

Un joli voyage au fil de mots de l'auteur et en charmante compagnie jusqu'en Argentine. J'ai beaucoup aimé ce roman qui met en parallèle deux personnages de la même famille à des époques différentes. Lola retourne, après avoir découvert les cahiers de son arrière grand-père Gustave Castel, sur les traces de son aïeul. Un saut dans le temps qui lui permettra également de se dépasser et de savoir qui elle est vraiment. J'ai suivi Lola qui m'a servi de guide et qui m'a montré les recoins de ce pays qui avait accueilli Gustave alors qu'il n'avait que 10 ans. Au fil de ses rencontres, elle retracera le chemin de sa vie et repartira fière d'avoir renoué avec le passé. Des tranches de vie sous le sceau du courage, de l'amour et de l'espoir que je vous recommande chaudement 😊

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Les cahiers argentins

Un incroyable voyage qui nous mène de Marseille à Ushuaia en Argentine, en passant par Buenos Aires. Une quête du passé qui nous imprègne à chaque pas, à chaque image posée sur chaque phrase. On est embarqués aux côtés de Lola qui s’engage dans une Odyssée aventurière sur les traces de son arrière-grand-père après avoir découvert, par hasard, les carnets qu’il a écrits, sorte de Journaux Intimes qui courent sur une bonne cinquantaine d’années. J’aime particulièrement le contraste entre les endroits que Gustave Castel (l’arrière-grand-père) a connu en Argentine depuis qu’il est arrivé en 1922 avec sa mère Jeanne et ces mêmes endroits foulés par son arrière-petite-fille, Lola, près de cent ans plus tard.

Grâce à l’auteure, on découvre un pays que l’on connaît peu, d’un point de vue historique, géographique et humain. Toutes les informations, nourries par des tonnes de recherches en amont, sont d’une fluidité qui en fait un vrai récit de voyage, la somme de plusieurs vies que l’on découvre pas à pas, mot après mot, débordant de sensations d’un intense vécu. Ce va-et-vient entre les différentes générations est très bien orchestré par de nombreux indices qui nous conduisent comme un fil d’Ariane tout au long du livre.

Les sauts dans les différentes époques (1922, 1936, 1976, 1992, 2020), les noms, prénoms et liens de parentés s’entrecroisent souvent. Mais l’auteure a su faire en sorte qu’on ne s’emmêle pas, elle nous remet subtilement « sur les rails » pour que l’on sache toujours de qui l’on parle et de quand l’on parle.

Comme lorsque Lola arrive à Buenos Aires près de 100ans après son aïeul, et qu’elle essaie d’imaginer ces lieux foulés par son arrière-grand-père : ce qui était et qui n’est plus, ce qui était et persiste, conservant l’empreinte de la présence de cet aïeul. Comme elle le dit si bien « C’est la pérennité de la pierre ! » (j’aime cette phrase si vraie, les pierres portent en leur sein le souvenir de l’Histoire et des êtres)

J’ai trouvé très sympathique de rencontrer le jeune Gustave et le Gustave plus âgé, père de famille. C’est amusant et touchant de lire les relations qu’il entretient avec son ami Hippolyte (qui, le premier, a senti son potentiel littéraire), ses premiers pas dans l’écriture, ses doutes, ses erreurs, et ses petites particularités littéraires qu’il met en avant, comme des souvenirs indélébiles qui feront le bonheur de Lola.

Enfin, j’ai aussi beaucoup aimé lire les explications, les supports historiques et géographiques que l’auteure nous livre en fin de livre et qui lui sont aussi très personnels. Et, s’il est encore nécessaire de le préciser alors que cela transpire à chaque page, Marie aime passionnément l’Argentine et l’Amérique du Sud en général.

Ce livre n’est pas un thriller ou un polar, ni un roman d’action, mais bien un roman contemporain et historique, un témoignage fort et touchant, un récit de voyage et de vie, écrite avec une plume empreinte de sensibilité, une quête de racine, d’un héritage humain émouvant.

Et je dois aussi dire qu’il faut lire ce récit de vies jusqu’à la dernière phrase, puis tourner l’ultime page pour continuer à être surprise. Je ne vous dirai pas pourquoi, mais franchement, j’ai été bluffée.

Merci à Marie Meyel de m’avoir fait voyager aussi loin sans bouger de chez moi.

Les carnets Argentins, un livre que je vous recommande vivement.

Un mot encore pour vous parler de la couverture. Je la trouve vraiment magnifique, très originale et tout à fait en harmonie avec le sujet.

“Les carnets Argentins” un livre coup de cœur, que je vous recommande très vivement.


Lien : https://www.dominiqueguenin...
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