En ce qui me concerne, je tâchais toujours, en sa présence, de réprimer le libre cours de mes divers sentiments, ma propension à appuyer par des grimaces ou des gestes amples des phrases parfaitement intelligibles et, surtout, je veillais, en vain souvent, à ce que ma peau, mon odeur, l’invisible émanation de mon être ne portent pas vers la Cheffe la chaleur moite d’émotions dont elle n’avait que faire, et je regrettais de n’être pas naturellement, sans effort, laconique, puritain et lumineux, oui, je le regrettais tout en me consolant de la pensée que ce qui suintait de moi n’était pas ce que j’avais de plus mauvais.