Ancien professeur de l'École Polytechnique du Caire, polémiste et journaliste à ses heures, il prônait la religion comme l'instrument libérateur des peuples. Féru de théâtre, il avait dans sa jeunesse écrit une trentaine de pièces satiriques, traduit tout Molière en arabe, puis ses positions s'étaient radicalisées.
Brusquement elle alla ouvrir un coffre, en sortit des vêtements arabe et enfila une chemise de toile blanche, un pantalon bouffant et une veste courte à parement brodés. Elle se sentait à l'aise dans ce costume masculin. Elle essaya maladroitement de dissimuler la masse de cheveux blonds sous un fez grenat.
Isabelle ressemblait à l'un de ces jeunes croyants qui sacrifiait leurs cheveux en signe de soumission totale à Allah. C'était une véritable métamorphose. Mais maintenant il lui fallait imposer son personnage; non, davantage encore, il lui fallait devenir Mahmoud Saadi.
Si tu veux vaincre tes ennemis, dit le cheikh, qui semblait parler d'expérience, pousse-les vers l'oued Rir'h; ceux que les balles des fusils n'auront pas tués, la fièvre les emportera...
Sur le sol presque blanc dessinait des courbes molles, des dunes minuscules, une parcelle de désert apprivoisé, souillé par endroits de débris et de cendres.
tous les climatologues constatent que la terre se réchauffe plus rapidement que jamais
on prévoit 150 millions de réfugiés écologique dans le monde d'ici 2050