Dans la grande bourgeoisie, comme celle des Hugo, les maîtres traitent leurs domestiques avec une politesse exquise. Elle m'a souvent fait frémir car elle m'est apparue comme une distance infranchissable. A condition qu'ils soient dévoués, durs à la peine, disponibles, n'exigeant jamais aucun droit, on leur concède de la classe, une noble beauté, on les estime, on les soigne s'ils sont malades. La petite bourgeoisie a pu être grossière avec eux, la grande jamais. Il n'empêche : le fossé énorme est là. (p. 30)