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Citation de Mimimelie


Lorsque les garçons, en rentrant « de par les vignes », s'arrêtaient près de nous et qu''ils ramenaient des oisillons vivants, le plus souvent des pies, ils les donnaient à celles qu'il préféraient, leur « fiancée ». Aux autres, ils les vendaient nues encore. Elles étaient chaudes, bougeaient entre nos mains et, malgré le moelleux de leur ventre, nous faisaient mal en griffant les paumes. Elles avaient peur.

Elles étaient caresses par oiseau interposé, même si nous savions que notre argent seul, cette tirelire vidée pour l'occasion, avait décidé de la vente. Qu'importe, nous nous contentions du marché. Il donnait un prétexte pour nous approcher des garçons, pour manifester notre admiration de l'escalade dangereuse jusqu'en haut des arbres.

Ai-je jamais vu des nids de pies sur les cimes extrêmes sans songer à cet instant où je recevais entre mes mains cet oiseau indécent ? C'était comme soupeser des testicules tendres et tièdes. Je puis le dire maintenant où je sais le poids dans mes mains des glandes si douces des bêtes et des hommes.
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