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3.71/5 (sur 167 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Marie de Lattre est directrice artistique aux éditions Perrin depuis 2005.

Pendant plus de quarante ans, l’histoire de ses grands-parents, morts à Auschwitz, a été passée sous silence par son père. Elle a finalement décidé de braver les interdits parentaux en se penchant sur les secrets de famille.

"La Promesse" (2023) est son premier roman.



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Augustin Trapenard accueille Jean-Claude Grumberg, pour "De Pitchik à Pitchouk : Un conte pour vieux enfants", paru au Seuil, Marie de Lattre, pour "La Promesse", édité chez Robert Laffont, Ginette Kolinka qui, à 98 ans, publie chez Grasset un récit autobiographique, "Une vie heureuse", et Anne Berest, pour "La Carte postale", qui sort aux éditions du Livre de poche. Au cours de ce grand rendez-vous de l'actualité du livre, les invités, généralement réunis autour d'un thème qui les rassemble. échangent sur leur parcours et leur démarche d'auteur.
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Citations et extraits (40) Voir plus Ajouter une citation
Ils étaient morts comme des millions d'autres anonymes, sans résistance. Cette soumission lui état intolérable. Il était à l'âge des possibles, où tout commence. Où l'on sait tout sur tout, où tout le monde est binaire et les jugements hâtifs. Et lui portait cela. Des parents partis en fumée. Dont les cadavres, à l'ouverture des chambres à gaz, étaient imbriqués dans d'autres cadavres, formant une sinistre pyramide. En agonisant, ils avaient grimpé les uns sur les autres pour atteindre le plafond, pour trouver un miniscule espace d'air sain, et tenter de ne pas suffoquer.
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Il le peignit comme d'autres parents embrassent et cajolent. Le serra dans ses bras sans effusions mais en couleurs.
C'est un bien bel adieu.
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Ce soir-là, il m'avait donné une seconde identité en me dévoilant la tragédie de son enfance, en faisant revivre le petit garçon juif qu'il avait été, ses parents, son autre nom. Mais cette identité il me l'avait aussi tout reprise en me demandant de la taire, en m'interdisant d'en parler à qui que ce soit. Son passé restait un secret. Et il m'y avait fait entrer, me l'avait offert. Un cadeau étrange, insaisissable.
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J'ai trois prénoms, Marie, Madeleine, Frida.
Un qui dissimule . Un qui protège. Un qui révèle.
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Connaître si peu de mes grands-parents me laissait démunie. J'étais habitée par un sentiment de vide. Je me sentais comme un arbre sans racines.
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Pierre de Lattre était le père adoptif de mon père. Il fut mon grand-père. Il était aimant et savait le montrer. Il façonna mes souvenirs de toute petite fille.
Pourtant, il me semble avoir toujours su qu'il était un grand-père adopté, qu'il n'était pas le père de mon père. Jamais celui-ci ne l'appelait papa. Son seul prénom pour surnom me surprenait déjà, quand mon autre grand-père, maternel, avait un diminutif.
Pour Pierre, pas papi ou bon-papa. Pierre, simplement, comme tout le monde l'appelait. Mes parents, sa femme, ses amis. Lorsqu'un prénom est utilisé de la sorte, il ne contient pas de génération. Il annule la marche du temps.
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Cette gêne que j'ai souvent à ne pas habiter mon présent , ce sentiment d'appartenir à un passé que je n'ai pas vécu mais qui me semble parfois aussi familier qu'aujourd'hui.
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Il formait ce que les critiques d'art appelèrent par la suite l'École de Paris, nom donné au peintres étrangers venus travailler et étudier en France à partir des années 1920. Une grande majorité de ces artistes avait fui leur pays d'origine pour échapper aux lois discriminantes dont il faisait l'objet. Juifs pour la plupart, ils considéraient Paris comme leur terre d'accueil, même si la réalité quotidienne restait violente et antisémite
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Mais les secrets sont ainsi faits que, lorsqu'on les croit bien protégés, ils se répandent insidieusement sur tout ce qu'ils touchent.
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Je ressentis le même dénuement, vingt-huit ans plus tard, quand je commençai à lire la correspondance de mes grands-parents. Depuis le dîner de mes treize ans chez Napoli, je savais qu'ils étaient juifs. Mais en déchiffrant leurs mots, j'y découvris leurs amours croisés. Il n'est évidemment pas question de morale. Je me fous pas mal de qui coucha avec qui. Mais les parents de mon père formèrent ce quatuor amoureux et je me rendis compte, en découvrant cela, que je l'avais toujours soupçonné. Dans mon adolescence, mon père, en parlant d'eux, les associait de manière inextricablement croisée. Kogan était doux et artiste, assez inadapté à la brutalité du monde, Madeleine était tendre. En miroir, Pierre était dur, et Frieda une femme colérique et vulgaire.
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