Nous n’avons pas une seule identité, mais plusieurs ; quand on parle d’identité, il faudrait toujours le faire au pluriel. Elle se décline en effet en nationale, régionale, religieuse, politique, culturelle, sexuelle et bien d’autres encore. L’identité politique, par exemple, peut parfois être plus importante même que l’identité nationale : je suis pour ma part beaucoup plus proche d’un libéral de l’Uruguay que d’un fasciste italien. En outre, comme l’a écrit Roberto Toscano, les identités ne peuvent jamais être photographiées, c’est-à-dire définies, mais devraient toujours être « cinéma-tographiées », car elles ne sont pas statiques mais dynamiques, elles bougent, changent et se transforment au fil du temps.