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Critiques de Mark Kurzem (12)
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La Mascotte

Avec ce livre, je tiens un de mes coups de coeur 2023.

Avant d'essayer à mon petit niveau de trouver les mots pour vous donner envie de lire ce récit, je voudrais remercier Bernard (bdelhausse) dont la critique m'a donné envie de lire ce livre et qui a eu en plus l'extrême gentillesse de m'envoyer son exemplaire.

Je peux vous dire que ma fille aînée a dévoré ce récit (avant moi). Je l'ai dévoré et je l'ai déjà conseillé à mon mari et à ma fille cadette. Je sais que je le prêterai aussi à mes parents. C'est dire !

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Revenons au livre.

D'abord la couverture : une photo, plusieurs hommes en uniformes nazis. Parmi eux un gamin, un enfant avec le même uniforme mais à sa taille ! Un petit garçon de 7 ans tout mouillé en uniforme nazi et armé.... Cet enfant c'est la "mascotte" mais c'est aussi le père de l'auteur.

La photo est sidérante....

Puis on ouvre le livre et on découvre le récit d'un père qui a fait l'impasse sur sa vie d'avant, sur son histoire.... Et puis le passé remonte et il va raconter à son fils aîné, adulte et historien, son enfance. Progressivement on va découvrir que ce gamin est russe, Juif, a assisté au massacre de sa famille, des habitants de son shetl de Biélorussie. Il va fuir, et être récupéré par un groupe de soldats Lettons qui vont en faire leur "porte-bonheur". Seul un sous off sait qu'il est Juif, il va lui faire promettre de cacher son identité.

L'enfant va tellement la cacher qu'il ne se rappelle plus son vrai nom, ne sait plus qu'il est Juif ni d'où il vient....

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Ce récit est l'histoire de cet enfant mais aussi de la quête pour essayer de retrouver son origine, essayer de démêler le vrai du faux (on parle de souvenirs traumatisants d'un gamin "adopté" par la troupe nazie à l'âge de 6 ans maxi après avoir assisté au massacre de sa mère, son frère et sa petite soeur....).

Un récit bouleversant, dur et si âpre.... Car ce pauvre gamin devenu adulte vit avec un poids, lourd, très lourd, celui de la culpabilité. Certes le symptôme du survivant, mais plus encore, il se sent complice. C'en est déchirant....

Etape après étape, les découvertes arrivent, les souvenirs reviennent avec leur violence.

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Ce récit est un livre bouleversant, marquant. Et si triste.... mais nécessaire. Pauvre homme.... On lui a volé son enfance, sa famille....

Merci Bernard de m'avoir permis de découvrir ce livre.

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La Mascotte

Mark Kurzem est un historien. Il partage sa vie entre l'Australie où sa famille a émigré après la Seconde guerre mondiale et Oxford. Un jour, son père Alex débarque avec son éternelle valise dont il ne se sépare jamais. Alex parle peu de la guerre, il était gamin, 5-8 ans, et il a partagé quelques "souvenirs" qui ne suffisent pas à son entourage, mais dont on se contente. On se doute bien qu'il n'est pas aisé de parler de la guerre vécue lors de l'enfance.



Parenthèse1. Tous les enfants de personnes d'un certain âge, et qui ont vécu la guerre, comprennent cette relation Mark-Alex. Vivre une guerre, c'est fatalement vivre des choses dont on n'a pas envie de se souvenir, que l'on préfère taire et essayer d'oublier.



Alex a fait le trajet Australie-Angleterre sans prévenir sa femme, qui le croit à l'autre bout de l'Australie. Mark sent bien que le moment est grave, particulier. Alex ouvre -enfin- sa valise. Il va le faire avec lenteur, opiniâtreté au début. Puis peu à peu le flot va se libérer.



Avec le flot de paroles viendra les bulles de souvenirs. Car Alex a occulté beaucoup de souvenirs. Il en a réécrit d'autres. Il faut creuser et déconstruire. Un travail d'historien auquel vont se livrer père et fils.



Un travail d'historien, mais aussi une relation père-fils qui se noue, avec les attentes, les doutes, les silences, les colères rentrées... Effectivement, il y a de la culpabilité chez Alex, pour avoir tu tout cela pendant plus de 50 ans. Et il y a de la colère chez les proches.



Parenthèse 2. Pour parler de mon vécu, il est vite apparu que mes parents n'avaient pas envie de parler de guerre avec leurs fils. Et nous, nous avons essayé de respecter cela, tout en espérant qu'ils finiraient par craquer. Il a aussi fallu les pousser...



Et que va dire Alex? Qu'il a été récupéré et "sauvé" par un bataillon nazi letton en 1941. Un "bon" nazi letton, sachant qu'Alex était juif, a persuadé ses camarades d'épargner l'enfant et de le prendre comme mascotte. On va lui tailler des costumes sur mesure, l'équiper, le nommer caporal, même. Alex a 6 ans, il est juif et il assiste à des massacres de villages entiers.



Le récit père-fils va allors évoluer en une sorte d'enquête, une vérification des souvenirs d'Alex. Mais ses souvenirs sont épars, incorrects peut-être. Surtout ses souvenirs dérangent les vieux Lettons qui ont été accueillis en Angleterre ou en Australie. Tous ces vieux nazis se sont racheté une conduite. Ils vivent en notables et entendent bien convaincre Alex qu'il est de son intérêt de se taire et d'accepter la version officielle... les nazis ont été bons avec Alex... ils sont juste victimes aussi et n'ont rien à se reprocher, disent-ils...



Alex va passer de la culpabilité profonde d'avoir participé à ces massacres à une furieuse envie d'en savoir plus. Il a des noms en tête. Des villages? Des personnes? La fin du récit se transforme en thriller. Entre pressions externes, géopolitique des pays, menaces et tensions familiales, les Kurzem vont débarquer en Biélorussie pour avoir le fin mot... Alex est-il originaire d'un petit village au sud-ouest de Minsk?



Je possédais ce livre depuis pas mal de temps, et je m'attendais à un "simple" récit de souvenirs de guerre. Je ne suis pas déçu par le résultat qui est une vraie surprise. le ton est tout à tour léger, grave, inquisiteur, scientifique... et cela me semble tout à fait adéquat pour aider le lecteur à supporter les horreurs (décrites avec tact et empathie) vécues par Alex.



Parenthèse 3. Mes parents n'ont pas vécu des choses de la même valeur que Alex Kurzem, mais chaque famille a ses propres cadavres dans les placards. Et peut-être est-il bon de les laisser tranquilles? J'admire Mark et Alex Kurzem. Je plains cette génération qui m'a précédé d'avoir eu à vivre une telle horreur et je leur en veux aussi un peu d'avoir tenu à garder le silence.
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La Mascotte

Cette histoire m’a vraiment émue. L’instinct de vie est tellement puissant chez certains survivants, qu’elle me donne toujours à réfléchir. Je n’ai pas pu m’empêcher de penser à Martin Gray, même si l’endroit, l’âge et les circonstances ne sont pas les mêmes.



Avec l’histoire d’Alex, on rentre dans une partie de l’Histoire que nous connaissons moins, les massacres pratiqués en Biélorussie pendant la dernière guerre mondiale par les Einsatzgruppen lettons.



Ce qui est poignant, c’est ce vieil homme, émigré en Australie avec son « tuteur » dans les années 50, qui veut faire la lumière sur son passé de « mascotte » de l’un de ces groupes.



Pourquoi l’un de ces hommes, le sergent Kulis l’a sauvé à l’époque ? L’histoire ne le dira pas, les recherches du fils d’Alex, l’auteur, n’ont pas permis de le retrouver.



Comment survivre à l’assassinat de sa famille alors que l’on est un petit enfant ? Et comment ensuite vivre avec ça ? Et surtout, comment le dire à sa femme, ses enfants ? A-t-il imaginé les faits ? Tout cela était-il bien réel ? Pourtant, sa petite valise est remplie de photos, d’articles de presse.



C’est magnifiquement raconté du point de vue des émotions, et les recherches du fils, vont aider le père à faire la lumière sur son passé.



Et je me demande toujours, pourquoi les victimes portent-elles toujours, cette culpabilité qui n’a pas lieu d’être, en elles.



J’ai adoré ce livre, merci aux challenges d'élargir nos horizons de lecture.

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La Mascotte

La Shoah vue par les yeux d’un enfant rescapé d’un massacre en Biélorussie, recueilli et gardé comme « Mascotte » par une troupe de soldats Lettons qui l’ont recueilli. Un livre dérangeant, bouleversant qui raconte sous forme d’enquête une histoire vraie, que nous découvrons petit à petit à mesure que se soulève le voile de l’oubli. Le narrateur est le fils d’Alex, cet enfant devenu homme qui est à la recherche de sa propre histoire, de son identité perdue, d’une vérité qu’il a enfouie au plus profond de lui pour se protéger de l’horreur et pouvoir survivre. L’histoire est dure, parfois insoutenable comme la réalité du mal absolu incarné ici par les soldats Lettons. Ce récit témoigne de l’horreur perpétrée par les hommes en guerre, de ce à quoi peut conduire l’intolérance, l’obéissance aveugle et inhumaine et la passivité. La lecture d’un tel livre est de mon point de vue nécessaire même si certains passages sont difficiles. Il a conforté ma révolte contre tous les fanatismes indignes de notre nature humaine.





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La Mascotte

Un roman (auto)biographique, une (en)quête dont les fondements sont à chercher dans les souvenirs (tronqués) d'un petit enfant de 5 ans, brutalement arraché à la vie qu'il connaissait pendant la 2ème guerre mondiale.

L'enfant survit, grandit, fonde sa propre famille, et le roman retrace la quête de l'enfant devenu père, la quête du fils pour son père, dont l'héritage tient tout entier dans une valise.

Quête d'identité, quête de vérité, quête d'une forme d'absolution, qui va les conduire dans des lieux et des époques marqués par l'horreur, dans un pays qui se débat encore avec sa propre Histoire, qui m'était en grande partie inconnue.



Un livre dont on ne sort pas indemne.













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La Mascotte

je remercie Babelio, sa Masse critique de février 2023 et les éditions Libretto de m'avoir confié ce texte.

je l'avais repéré chez mon libraire et ai été ravie de le recevoir !

La lecture de la Mascotte, roman (auto)biographique, ne vous laissera pas indemne ! J'ai lu la première moitié par à-coups, lentement, non parce que c'est mal écrit ou parce que ce n'était pas intéressant... mais au contraire parce que la charge émotionnelle de l'histoire est très forte pour la personne (hyper)sensible que je suis, surtout en cette période de travail très chargée ! Pour une fois, j'ai même lu un second livre -plus léger- en parallèle pour faire contrepoids !

J'ai beaucoup étudié et étudie encore la Seconde Guerre mondiale (que j'enseigne au lycée), et le sort des Biélorusses et Lettons, au-delà des Einsatzgruppen, était resté en marge de mes lectures et recherches et n'en a pas -encore!- été l'objet central : un oubli à réparer !

La charge émotionnelle est très forte car c'est l'histoire d'un enfant ballotté par L Histoire , avec un furieux instinct de survie et d'adaptation. et la guerre à hauteur des adultes, c'est déjà dur, alors à hauteur d'un enfant ....

la seconde moitié du livre est consacrée davantage à l'enquête, aux recherches et voyages du père et du fils, et est également émouvante.

Dans tout le roman, l'auteur dépeint de manière vraie la culpabilité du survivant, la résilience, la quête de la mémoire, celles de l'identité et du sens de la vie et de l'Histoire, l'amour filial et la question de l'héritage familial, l'importance d'avoir des racines et tous ces destins bouleversés par la guerre.

C'est donc une lecture particulièrement touchante sur la guerre vécue par un enfant malgré lui.

Cette lecture restera longtemps dans ma mémoire !
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La Mascotte

"Pour être honnete, je voudrais ne rien me rappeler. Quelle personne saine d'esprit le souhaiterait? Mais la vérité vraie est aussi que je suis encore plus terrifié à l'idée de tout oublier. Je suis piégé. "



Alex Kurzem, père de l'auteur, vit en Australie et décide d'aller voir son fils qui vit et travaille en Grande-Bretagne, en le cachant à sa femme. Il vient surtout avec une petite valise qu'il colle contre lui comme si "elle était greffée sur sa cage thoracique". Toute sa vie est contenue dedans, et il décide d'en parler à son fils, de lui parler de son enfance et du drame dont il a été l'otage jusqu'à ce jour. Octobre 1941 en Biélorussie, la shoah par balles ensanglante cette région, et entre autres la famille d'Alex, âgé de 7 ans. Il se cache, s' enfuit, et à bout de forces, est découvert et sauvé par deux soldats SS lettons, qui vont faire de lui leur mascotte. Jamais ils ne sauront qu'il est juif, et Alex va être emporté malgré lui dans une vie qu'il va essayer de raconter à son fils. Cette histoire vraie est racontée sans pathos, avec l'objectivité de l'historien qui accompagne la voix de ce survivant. C'est passionnant parce que c'est écrit au rythme d'un policier , et l'auteur soulève un point dont on parle peu: quel crédit peut-on donner à des témoignages, à plus forte raison d'un enfant de 7 ans, si longtemps après les événements. La question est posée par le fils de la victime, coupable elle-même de n' avoir rien dit. Belle illustration de ce que Georges Braque disait: " Les preuves fatiguent la vérité".

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La Mascotte

Que dire de ce récit biographique ? C’est pour moi une lecture qui va me marquer très longtemps. La mascotte est le récit d’un jeune garçon qui déjoue les pièges de la mort. Plus d’une fois, il y échappe, mais à quel prix ? Celui de la culpabilité, de la honte, mais comment en vouloir à un enfant de 5/6 ans qui n’avait qu’un seul but : celui de survivre.



Quelque part en Lettonie ? En Biélorussie ? Par une nuit d’hiver 1941, un enfant fuit sa maison, il sait que sinon, le lendemain, il sera assassiné lui et toute sa famille. La forêt sera son nouveau refuge jusqu’à ce qu’il rencontre le soldat Kulis et cette rencontre, puis celle avec le commandant Lobe, vont lui changer la vie. Nouvelle identité, nouvelle famille. Maintenant, il s’appelle Uldis Kurzemnieks. Il sera soldat lettonien et il va assister à l’horreur de la guerre, les crimes, les assassinats et tout ça à même pas 10 ans. Ce sera la Mascotte, pour ne pas dire un outil de propagande, utilisé pour le profit de la guerre. Pourtant malgré son jeune âge Uldis, comprend que toutes ces choses ne sont pas normales, son instinct lui dicte sa survie, mais en lui toujours les mêmes questions : qui est-il ? D’où vient-il ?



Et puis un jour ce petit garçon grandit. Accompagné de sa vieille mallette qui renferme une partie de sa vie, il a trouvé refuge en Australie depuis une trentaine d’années. Marié, père de 3 garçons, jamais il n’a évoqué son passé. Jusqu’au jour où le secret devient trop lourd et qu’il décide d’en parler. Et pour nous transmettre son histoire, son fils, Mark Kurzem, sera sa voix dans ce livre.



Je suis bouleversé par cette lecture. On y découvre une écriture simple mais tellement puissante. J’ai eu la sensation d’être assise à une table et d’être présente durant le récit, mais aussi de vivre au travers de cette quête, la quête de la vérité, mais surtout la quête de toute une vie. Je lis énormément de romans évoquant les faits historiques concernant la Seconde Guerre mondiale, mais jamais encore, je n’avais connu ce sentiment si profond et si déstabilisant qu’il m’est impossible de nommer. L’histoire de la Lettonie et de la Biélorussie durant cette guerre m’était inconnue, et notamment l’exil en Australie d’une grande partie des responsables de crimes de guerre et d’une grande communauté Baltes présentes sur place.



Encore une fois, je n’ai eu qu’une seule envie, c’est qu’enfin Alex Kurzem sache d’où il vient, qui il est et qu’enfin, il accepte son histoire. Les photos que l’on retrouve au milieu du livre sont déchirantes. J’en suis encore très émue.



En bref, un récit biographique bouleversant qui rend hommage au père de Mark. Une éclatante recherche des origines et de vérités,



Uldis n’était qu’un enfant, comment lui en vouloir ?

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La Mascotte

Extraordinaire !

Ce n est pas un roman mais le récit d une enquête sur les traces d un passé terrible qui ressurgit par bribes dans la mémoire d un vieil homme lequel, guidé par son fils historien, tente de remettre en place les pièces manquantes du puzzle.

L écriture est efficace, sans chichis.

Et pourtant, le récit lui-même est assez virtuose ; il tient du puzzle ou du kaléidoscope ; comme formé de strates superposant différents genres : le conte merveilleux avec l histoire du petit garçon perdu en forêt - l étude historique quand il est question des exactions commise par la police lettone, l enquête policière, le récit de voyage, le récit de vie…. Et le tout finit par former dans l esprit, lorsqu’ on referme le livre, un ensemble tout à la fois dissonant et harmonieux…. Et qui sait en tout cas d une façon très personnelle - et tout à fait nouvelle pour le lecteur français lambda - mettre en nouvelle fois en lumière les horreurs commises pendant la seconde guerre mondiale.

On ne s ennuie jamais ! Remarquable.
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La Mascotte

Grâce à l'opération Masse critique, je reçois ce livre. Il touche juste, je suis étudiante en histoire et en français. Ecrire une critique objective sur ce livre est donc un vrai travail d'équilibriste.

Cela touche le coeur du récit. Comment mettre en adéquation un récit historique, écrit pas un historien et la fiction, la narration qui en découle?

Nous sommes face à un récit d'un homme, dont les souvenirs réapparaissent au fil du récit. Le lecteur est embarqué par l'auteur (le fils), dans une histoire folle, incroyable, rocambolesque. Une tension se dégage entre le récit, les états d'esprit du fils, le mal-être du père. Au milieu de tout cela, je veux croire à cette histoire. En tant qu'étudiante en histoire, je fais mes recherches. Scandale, légitimité, débat... on se retrouve plongé dans une espèce de drama littéraire et historique. Loin de moi l'idée d'enlever de la véracité du récit, mais cela coupe la lecture.

Dès ces recherches, ma lecture s'est déroulée autrement. Je doutais, j'essaie de pointer les incohérences, de vérifier les dates et les lieux.

Je pense que je ne l'ai pas apprécié comme je devrais. Coincé entre une étude historique, un récit des origines et la description d'une relation père-fils, le récit nous laisse entre deux mondes.

Il ne faut pas chercher à les séparer. Le livre vaut la peine d'être lu, rien que pour se rappeler l'histoire de l'Europe et pour avoir une vision autre que celle très clivée gentils/méchants, mais pour moi, il ne faut pas le prendre comme une étude directement.



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La Mascotte

Trois livres en un

Le premier, l'histoire miraculeuse d'un petit garçon qui a réchappé des exécutions de masse durant la seconde guerre mondiale

Le deuxième, le roman policier qui permettra à son fils de retrouver des traces de sa famille et de son histoire (av ec tous les coups tordus des gens de l'ombre)

Le troisième, la quête de l'identité. Qui est cet homme aujourd'hui ? Est-il juif ? Il ne sait pas ce que c'est sauf que c'est pour cette raison qu'il a frôlé la mort. Doit-il pardonner aux Lettons qui l'ont à la fois sauvé et décimé sa famille ? Est-il letton, Biélorusse ou Australien ?



Passionant !
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La Mascotte

Noir sur blanc)





Un témoignage bouleversant d’un vieil homme qui se souvient d’avoir été un enfant témoin malgré lui de l’horreur nazie durant la Seconde Guerre mondiale.

La force d’une quête des origines.

Un livre qui a un retentissement important en Australie et dans différents pays.

Un récit qui suscite de vives polémiques historiques et apporte un éclairage nouveau sur le rôle de la communauté lettone et ses rapports avec les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale.

Cela fait près de cinquante ans qu’Alex Kurzem s’est intégré dans la société australienne et est devenu un véritable « aussie ». Il reste pourtant peu bavard sur ses origines européennes.

Longtemps, ses enfants et son épouse ont cru qu’il ne se souvenait pas de son enfance en Lettonie, et qu’orphelin, il avait été adopté par une famille lettone durant la Seconde Guerre mondiale, avant d’arriver en 1949, à environ 14 ans, à bord du paquebot Nelly, reliant l’Europe d’après-guerre et l’Australie.

Mais un jour, il y a une dizaine d’années, ce vieil homme, qui s’est accroché toute sa vie à une petite valise et quelques photos, probablement pour tenter d’y deviner son passé, confesse à son fils aîné, Mark, ce secret trop lourd à porter, et lui dévoile des bribes d’une mémoire trouée, lui demandant de l’aider à combler les vides et l’entraînant dans une quête de ses origines.

C’est ainsi que ce récit biographique raconté à la fois par le fils et le père, évoque la vie d’un enfant juif, vivant paisiblement avec sa famille en Biélorussie.

Un soir d’octobre 1941, alors que sa mère lui demande de se préparer à mourir, l’enfant s’échappe de chez lui, et réfugié dans un arbre, en haut d’une colline, assiste le lendemain au massacre des siens, témoin malgré lui de la Shoah par balles.

Il erre alors dans la forêt, avant d’être capturé par le 18ème bataillon policier letton, en opération en Biélorussie. C’est un soldat, Jekabs Kulis, qui lui sauve la vie d’un peloton d’exécution et lui fait promettre de cacher ses origines.

Affublé d’un nouveau nom, Uldis Kurzemnieks, il devient la mascotte de ce bataillon, sous commandement des SS de la Wehrmacht.

Ce récit, qui fit l’objet d’un documentaire en 2002, diffusé en Australie sur la chaîne ABC, est un témoignage bouleversant qui s’apparente aux Disparus de Daniel Mendelsohn et suscite encore aujourd’hui une vive polémique historique dans la communauté lettone.

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