Marta Orzel

Coup de cœur pour cet album jeunesse qui aborde avec beaucoup de justesse le thème de l'adoption d'un animal de compagnie. J'ai beaucoup aimé la façon dont l'auteure traite ce moment qui est, ou plutôt devrait être, autant une joie qu'une grande responsabilité. Outre le fait d'insister sur l'importance d'adopter dans des refuges/associations de protection des animaux, l'auteure rappelle également que tous les animaux devraient avoir une chance, les plus jeunes comme les plus vieux. Le dénouement de l'album est très émouvant. Tous ceux aimant sincèrement les animaux seront sensibles à cette histoire. Les dessins sont particuliers. Je ne les aimais pas forcément au départ, j'ai fini par apprécier leur style épuré, expressif et humoristique.

Cet album fait partie de la collection "suis du doigt" des éditions de la Cabane bleue. (Pour la description physique du livre voir ma critique de l'album consacré au loup). Le parcours pour naviguer dans le texte est lui aussi régi par des lignes à suivre d'un doigt.

Donc, ce bel album permet de se familiariser avec la vie de l'ours polaire sur la banquise, depuis la naissance jusqu'à l'âge adulte. On apprend aussi que le réchauffement de la planète n'est pas propice à la survie de l'ours polaire.

A la fin de l'histoire deux pages d'explications décrivent les associations qui militent pour la protection de l'ours blanc et aussi ce qui l'empêche de vivre en symbiose avec son environnement.

Ce livre s'inscrit à la croisée de l'album et du documentaire Jeunesse. Lorsqu'on le feuillette, on a vraiment l'impression d'avoir un album entre les mains, d'autant que le texte se présente comme celui d'un album et que les ours y sont personnifiés sous les prénoms de Akiak et Nukka. Pourtant, il s'agit bien d'un documentaire dans le sens où il est explicatif et ne raconte pas à proprement parler une histoire.



La façon dont illustrations et texte sont associés donnent un résultat des plus séduisants. Grâce au jeu des lignes à suivre du bout des doigts, le livre en devient moins formel que certains documentaires et également plus accessible aux jeunes enfants. Ceux qui recherchent des documentaires très "carrés", codifiés (du type "Mes p'tites questions" chez Milan), risquent d'être déçus. Ceux qui, en revanche, savent apprécier des illustrations originales et soignées ainsi qu'un texte plus subtil aimeront sans aucun doute. Mon seul petit regret est que j'aurais apprécié que les illustrations soient plus fouillées (les paysages mieux esquissés par exemple) et les couleurs plus contrastées.



L'autre point que j'ai beaucoup apprécié est l'ensemble de la démarche éditoriale qui se cache derrière cet album. Je vous invite sans attendre à découvrir et soutenir La cabane bleue, petite maison d'édition éthique, écologique et qualitative.

Je vous l’ai déjà dit, j’adore les ouvrages de cette maison d’éditions indépendante au fonctionnement collaboratif dont la fabrication est éco-conçue et 100% française ! Je ne connais pas plus bio !



J’avais suggéré tous les livres de cette maison d’éditions à ma médiathèque qui, comme moi, a été conquise et les a presque tous acquis. Il me manque « Pourquoi les orangs-outans n’aiment pas le dentifrice ». À bon entendeur. Je vous ai déjà présenté « Il y avait une maison », « Wofgang et moi » et également « Le loup » et « La tortue de mer » dans la collection Suis du doigt.



Le concept des livres de la collection Suis du doigt est identique, ce sont des albums documentaires où l’enfant choisit un chemin à suivre pour découvrir différents aspects de la vie de l’animal. On aime l’aspect ludique du documentaire sous forme de différentes histoires à lire en plusieurs fois, facile d’accès et participatif.



On estime à environ 700 le nombre d’ours polaires tués chaque année par des chasseurs… En fin d’ouvrage, on retrouve de précieuses informations sur les menaces qui pèsent sur cette espèce et également les actions de protection engagées par différentes associations.
Lien : https://www.instagram.com/p/..

Un album à la fois imagier, graphique et un brin rétro.

Un plan du parc en début d'ouvrage permet d'avoir sous les yeux les chemins que les promeneurs empruntent.

Largement inspiré de parc parisien comme le jardin du Luxembourg, on retrouve des espaces du parc comme l'étang, l'aire de jeu, le potager, la petite ferme

Concrètement pas tous les parcs ne sont équipés de toutes ces zones, mais peu importe, le principal est de découvrir et d'enrichir son vocabulaire, le reste n'est qu'un prétexte !