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Citation de enkidu_


L'une des erreurs de « celui qui part à la recherche de Dieu » est de permettre à sa conception de la divine transcendance de ne laisser nulle place à la connaissance de l'immanence divine.

Le cheikh dit à ce sujet :

De tous les hommes, les plus éloignés de leur Seigneur sont ceux qui dépassent la mesure dans leur affirmation de Son incomparabilité.

Il dit encore :

Il ne s'agit pas d'affirmer Son incomparabilité au-delà de toute mesure, mais de Le connaître par analogie.

Il ne s'agit pas de connaître Dieu en levant le voile, mais de Le connaître dans le voile même.

Les comparaisons fondées sur la certitude de Son unité valent mieux que les abstractions de celui qui est voilé de Son unité.

Un jour, dans un site naturel d'une insurpassable grandeur, un disciple du cheikh dit, en montrant de la main les montagnes dressant leurs cimes enneigées au-dessus des versants boisés, le ciel bleu, les nuages blancs et le soleil à demi voilé : « Dieu est comme cela. » Sans doute, pour amener ses disciples à saisir d'une compréhension qui ne fût pas seulement mentale, que, sans Dieu, toutes ces choses offertes à leurs yeux s'évanouiraient en un instant. Le même Maître a dit encore : « Dans la caverne, le Prophète a enseigné à Abû Bakr les mystères du nom divin. Une toile d'araignée empêcha les infidèles d'entrer. Cette toile est la doctrine métaphysique qui sépare le monde profane de la gnose et la gnose du monde profane. La toile d’araignée est l'extériorisation du soi. »

Il alla jusqu'à expliquer que les cercles concentriques représentent la transcendance, car ils figurent la hiérarchie des mondes l'un au-dessus de l'autre ; l'incomparabilité du soi, son absolue transcendance étant représentées soit par la circonférence la plus extérieure, soit par le centre, selon que l'on considère son aspect de totalité qui embrasse tout, ou son aspect d'intériorité. Les rayons qui relient les différents cercles entre eux représentent l'immanence divine qui nous permet d'établir des comparaisons et de relever des analogies. Chaque point d'intersection du rayon et de la circonférence est un sanctuaire de la Présence divine qui permet d'affirmer « Dieu est comme cela », ou même « C'est Dieu » ; et chaque point, sur chaque circonférence, ayant virtuellement son rayon qui le relie au centre, chaque point peut être le lieu de manifestation d'un secret.

Mais, ceux qui « affirment au-delà de toute mesure son incomparabilité » sont ceux qui considèrent seulement les cercles ; ils sont, « de tous les hommes, les plus éloignés de leur Seigneur » parce qu'en refusant de considérer les rayons ils se privent de toute relation avec Dieu et ils privent le monde de toute signification symbolique. (pp. 239-240)
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