L'oxygène est au coeur de la performance du coureur. C'est souvent la
bouche grande ouverte que le sportif inspire le plus d'air possible afin de
permettre à ses muscles de se contracter, et ce, dans le but de courir à vive
allure. Quand l'effort est à son paroxysme, les poumons carburent à plein
régime.
Le marathon est demeuré une épreuve interdite aux femmes pendant un peu plus de 75 ans ! En fait, depuis sa création à l'occasion des Jeux olympiques d'Athènes de 1896 et jusqu'au début des années 1970, les femmes devaient se limiter au rôle de spectatrices. En effet, selon la croyance populaire,les femmes étaient physiquement incapables de courir sur de longues distances et si elles l'avaient fait, leur corps plus fragile aurait été exposé à des risques importants. Pourtant, depuis de nombreuses années, les femmes chaussent leurs souliers de course et sillonnent sans crainte les rues et les parcs à travers le monde. Malgré cela, certains croient encore que les femmes n'ont pas le physique idéal ou les aptitudes nécessaires pour la course d'endurance.
Les femmes possèdent, en moyenne, une proportion plus importante de graisse que les hommes, principalement parce qu'elles peuvent donner naissance et allaiter. Certains seront tentés de penser que, comme la graisseest un carburant énergétique utilisé au cours de l'exercice aérobie, elle pourrait servir en cas de grande dépense d'énergie comme lors d'un marathon.
En réalité, la quantité de graisse dans le corps ne fera jamais défaut lors d'une course de longue distance, et ce, même chez une personne maigre.
La course est à mes yeux l'activité physique la plus naturelle et la plus pure qui soit. J'ai eu l'immense privilège d'en faire un métier, où je me suis investi avec passion et plaisir. Il n'y a rien comme la sensation qu'elle me procurait lorsque je survolais la piste à toute allure, porté par le mouvement frénétique de mes jambes et de mes pieds; j'aurais aimé que cette sensation soit sans fin.
L'organisme d'un bon coureur ou d'une borme coureuse a la capacité de
transporter et de consommer beaucoup d'oxygène. Cette capacité est partiellement déterminée par les globules rouges du sang qui captent l'oxygène et le mènent vers les muscles actifs. L'équation est simple: plus il y a de globules rouges dans le sang, plus la quantité d'oxygène disponible pour la course est importante.
Courir est une activité naturelle pour l’être humain: dès qu’ il marche avec assurance, le bébé essaie d’accélérer la cadence en riant aux éclats. C’est aussi une activité accessible à presque tous, dont les enfants, les adolescents et les aînés. Plusieurs questions se posent néanmoins concernant les différentes personnes qui pratiquent la course.
Pour une même vitesse de déplacement, le coureur qui consomme le moins d’oxygène est celui qui obtient le meilleur coût énergétique.
En clair, consommer moins d’oxygène pour une vitesse donnée, donc avoir un meilleur coût énergétique, signifie fournir moins d’efforts pour courirà cette vitesse.