Par un beau matin de novembre, comme sont beaux les matins en Bretagne, gris, mouillé, avec un ciel si bas qu'on le croit posé sur sa tête comme une crêpe, le garde champêtre proclama l'armistice. A la boucherie, on se frotta les mains. Pour Loïc et Fernande, les soldats qui rentraient, c'étaient des ventres avides et affamés, impatients d'engloutir sans compter côtelettes et petit salé, gigots, sans parler des biftecks en tout genre, bien sûr.