Les femmes allemandes remplissaient les emplois laissés vacants par les hommes. Aucune entreprise n’était trop difficile pour elles, et aucune tâche trop ardue.
Les pauvres ouvrières allemandes ! Dans toute la guerre, nul ne souffrit autant que ces pauvres créatures. Leurs hommes leur avaient été enlevés ; elles ne touchaient que quelques pfennigs par jour du gouvernement et elles devaient maintenant travailler, travailler comme un homme, travailler comme un cheval.
Quand je quittai Berlin, elle semblait exactement identique à ce qu’elle était le jour où j’étais entrée dans le pays. Il n’y avait que des groupes d’hommes d’apparence joyeuse, qui ne parlaient que de ce qu’ils feraient « quand la guerre serait finie » ; comme tous les Allemands que je rencontrai pendant ces deux années, ils aspiraient à la paix et priaient pour elle. Un jour, dans un tramway, j’entendis un simple soldat allemand dire : « Quelle différence cela fait-il, pour nous, les gens du peuple, que l’Allemagne gagne la guerre ou non ? Au cours de ces trois années, nous, les gens ordinaires, nous avons tout perdu. » Cependant tous les soldats allemands étaient prêts à faire leur devoir.
Les femmes allemandes remplissaient les emplois laissés vacants par les hommes. Aucune entreprise n’était trop difficile pour elles, et aucune tâche trop ardue.