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Citations de Mary Matthews (162)


Je crois que je suis devenue complètement folle cette fois, avoir des visions, c’est un sacré symptôme. Je frotte encore et encore. Mes mains sont rouges, mais je continue de frotter frénétiquement quand sa voix résonne dans la pièce.
— Je crois qu’elles sont propres.
Non, pas assez à mon goût. Si je pouvais laver mon cerveau et mon coeur comme je lave mes mains, j’aurais tout oublié de toi et je ne saurais même pas que cette voix t’appartient. L’eau se coupe, je m’appuie sur la vasque et baisse la tête pour souffler. C’est juste impossible !
— Regarde-moi.
Non, ça te rendrai réel. Ce serait toi comme je t’ai toujours connu. Ce serait toi ici, maintenant, après plus d’un an.
— Regarde-moi Marie.
Je ferme les yeux et continue de respirer calmement alors que sa boue dans mes veines et que mon cœur bat trop fort. Il prend mes mains et les passe sous l’eau pour les rincer. Je relève la tête sur lui. Mon coeur se serre et une douleur due au manque le relance. Il ne me regarde pas et semble accaparer par sa tâche. Il est beau. Il a toujours été le plus beau. Thomas est fort et brut alors que lui c’est plus doux, plus subtile et plus fascinant. Je redécouvre chacun de ses traits comme si c’était la première fois. Pourtant, il n’a pas tant changé. Peut-être un peu plus de carrure, mais le reste c’est toujours Mathieu et ses cheveux châtains ébouriffés. Il relève les yeux vers moi en lâchant mes mains qui tombent mollement contre la porcelaine. Son regard me captive, ses yeux verts qui avaient tant de pouvoir sur moi auparavant. Maintenant, j’ai l’impression de regarder un inconnu. C’est étrange, ce corps familier et ce regard méconnu. Mathieu arrache une serviette au distributeur et me la tend. Je la saisis et m’essuie mécaniquement les mains avant de comprendre qu’il est bien réel.
— Tu es là.


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Je ne pense pas qu'on doive s'en vouloir d'être libre et encore moins de ne rien faire de cette liberté. Tout d'abord, vous n'en faites pas rien, X, vous la vivez tous les jours dans vos choix, les endroits où vous allez, même s'ils sont les mêmes, travail, transport, chez vous, tous sont dus à votre liberté. Vous les avez choisis. Parcourir le monde, envoyer tout bouler pour vous joindre à un groupe anarchiste ne vous rendra pas plus libre que vous ne l'êtes déjà. La liberté a besoin de limites et de règles pour être savourée.
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Permettez-moi de vous dire que vous ne manquez pas d'espoir, l'espoir, tout le monde en a. On espère tous les jours et sans s'en rendre compte, mais c'est quelque chose que chacun de nous à en lui. On espère que la journée sera bonne, qu'il fera beau, que le temps passera vite ou au contraire, que l'on ressentira chaque minute et dans votre cas, je suis sûre que vous espérez recouvrez votre liberté.C'est normal, Mad, et humain le contraire serait terrifiant, vous espérez parce que vous vivez
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Malgré toute ma prétention, vous m'étonnez, X, votre tempérament reste assez déroutant, mais agréable pour combler l'ennui qui m'habite. N'allez pas croire que vous servez à me divertir tel un bouffon avec son roi, loin de moi cette idée, mais sachez que rares sont les fois où je suis surpris ici et j'apprécie donc chaque occasion de l'être. Ce qui m'amène à vous dire, chère X, que je vais rester sur cette lettre pour vous nommer. Elle vous va parfaitement bien. Même après une décortication de votre prose, vous restez l'inconnue d'une équation que je ne suis pas prêt de résoudre.
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En commençant cette lettre, je n'ai pas encore trouvé comment vous nommer. Le défi est de taille, j'ai l'impression de me retrouver devant un bocal de poisson rouge à essayer de deviner son tempérament pour lui trouver le nom adéquat. Je ne vous compare pas à un poisson rouge cher... , mais il est difficile pour moi de vous imaginer le tempérament d'un poisson rouge et donc de vous nommer.
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Toute relation, aussi épistolaire soit-elle, commence généralement par une présentation des deux parties, amis là, en l'occurrence, l'association m'a expressément défendu de vous révéler des choses personnelles. Alors comment fait-on ? Comment peut-on se présenter sans rien dire de personnel ? J'avoue que je cherche un moyen depuis que j'ai commencé ce courrier, mais je ne trouve pas.
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Il s’approche de moi, vêtue d’un jean et seulement d’un tee-shirt alors qu’il pleut des cordes dehors, les muscles de ses bras m’absorbent « quand il prend enfin la parole pour me hurler dessus.
— T’es complètement dingue si tu crois que je vais te laisser faire ça !
Je mets quelques secondes à percuter avant de répondre.
— Quoi ? je demande, ne voyant pas du tout de quoi il parle.
— C’est mon fils, Marie ! Le mien et pas celui du connard que t’as pris pour mari !
Il m’accule contre l’évier. Mon air devient empli de lui et de sa fureur, je ne comprends rien de ce qu’il me raconte et le stress qu’il en vienne aux mains ne rend pas ma réflexion facile.
— De quoi tu parles !? je crie à mon tour
— Il ne portera pas son nom !
Je comprends enfin ce qu’il essaye de me dire. On avait évoqué cette possibilité avec Juan si Ludo ne voulait pas de lui. À l’époque, je n’étais pas sûre qu’il le prenne bien, vu ce qu’il m’avait dit sur la famille.
— Qui t’a dit ça ?
— Malo !
— Où est-il ?
— Chez moi avec Eva.
Je soupire, apprendre qu’il a une sœur l’a réjoui et apparemment « elle est super cool » je cite et il adore passer du temps avec elle, elle le gâte et le bourre de cochonneries comme on en mange à seize ans, mais lui qui a toujours été seul, je ne vais pas le priver de ce plaisir.
— Tu crois que je vais te laisser faire ça, Marie ? C’est mon fils, il portera mon nom et pas celui de l’autre dégénéré !
Il recule, mais sa colère est toujours là. J’essaye de parler, mais il ne m’en laisse pas le temps. La colère commence à gronder en moi, tout ce que je retiens depuis qu’il est revenu, toute cette culpabilité que j’encaisse alors que c’est à lui que j’en veux, mais je suis trop conne pour ne pas lui montrer que tout est de sa faute. La brèche lâche totalement et le trou béant s’ouvre en moi et laisse déverser tout ce qu’il contient depuis dix ans... dix ans de colère et de peur que j’ai retenue tant bien que mal grâce à Malo... pour lui, mais aujourd’hui tout m’échappe et je ne ferais rien pour les retenir, je n’en ai plus« je n’en ai plus la force.
— Il t’a déjà toi... s’il veut un gosse, il n’a qu’à t’en faire un !
Je ris en m’approchant de lui. Nom de dieu, comment il arrive à me mettre hors de moi !
— Non ! Justement, non, il ne peut pas parce que je suis terrifiée à l’idée de mettre au monde un autre enfant ! Il n’est peut-être pas son père, mais il était là. Toi, tu étais où ? Où tu étais, nom de dieu, quand j’avais besoin de toi ! Où tu étais quand je me suis retrouvée toute seule sans rien ni personne ? ! Où tu étais quand j’ai su que j’étais enceinte ?! Où tu étais, bordel !? J’avais besoin de toi et tu m’as abandonné ! Tu n’étais pas là quand j’ai vécu le pire, quand j’aurais dû avoir ta main dans la mienne pour me rassurer alors que je n’avais que cette foutue barrière de lit froide à serrer pour me raccrocher à quelque chose pendant que je donnais naissance à mon... notre fils ! Tu n’étais pas là alors que je vivais le pire moment de toute ma vie, qu’il n’y avait que cette horloge qui égrainait les secondes à coup de tic-tac pendant que notre fils ne respirait pas ! Où tu étais (j’essuie mes yeux d’un geste rageur), où ? Pendant que j’attendais de l’entendre crier, tu n’étais pas là, quand je pensais que les pires moments je les avais vécues en te voyant au sol baignant dans ton sang, mais ça à côté de sa naissance ce n’était rien et tu n’étais pas là !

Je sens ses mains sur mes bras alors que je frappe son torse, je ne m’étais même pas rendue compte de mes gestes. Mais je lui en veux de m’avoir abandonné, d’avoir privilégié son trafic à moi. C’est sa faute, pas la mienne.
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Les morts ont les yeux clos, on ferme la porte de leurs âmes et je veux qu'on ferme la mienne à double tour, qu'on l'enterre si profondément qu'elle ne pourra jamais revenir.
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Je note que, vous non plus, vous n'espérez plus. Vous croyez au pouvoir de l'amour dans vos lectures, mais vous ne l'appliquez pas à votre vie. Ne plus croire au prince charmant,ne plus espérer qu'il vienne frapper à votre porte est bien dommage chère X. Ce n'est peut-être pas le prince de votre enfance, parfait et chevauchant un cheval blanc, mais il doit exister VOTRE prince charmant, celui qui vous fera enrager, mais vous rendra heureuse au volant de sa 4L. Croyez en lui et je tenterai de mettre un peu d'espoir dans ma vie.
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J'appréhendais ce moment, celui ou il faudrait vraiment lui parler de toi. Je savais pertinemment qu'avant, tu ne l'aurais pas accepté, mais maintenant je sais que tu feras partie de sa vie et que peut-être, à nous trois, nous pourrions fonder une famille.
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Je veux connaître la vie, la vraie, celle qui blesse et qui fait mal. Celle dont on ne comprend pas le sens, même en se creusant la tête durant des heures. Je veux des rencontres, des moments uniques, extraordinaires, je veux agir sans me poser de questions sur le lendemain.
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La recherche continuelle du bonheur ne se fait pas en écrasant tout le monde pour s𠆞nrichir et croire qu’on est le meilleur.
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Un centimètre et elle m’embrasse. Je croise son regard juste un instant avant de baisser les yeux sur sa bouche en repensant aux sensations qui m’ont envahi l’autre soir quand elle n’a pas hésité. Ma main resserre sa prise sur son bras frêle, l’envie me dévore et je me retiens difficilement de succomber. Mon cœur me dit juste une fois, un peu comme un drogué qui se pense capable de survivre à un shoot sans replonger. Ma tête me dit le contraire et ça devient le bazar dans mon esprit. Tout se mélange, et si je n’y prend pas garde, je pourrais lui faire mal.
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Mes poings s'abattent avec violence sur le sac. Le bruit me plaît, il m'a toujours plu, cet impact puissant amorti par le poids qu'il contient. Ca me booste. C'est comme s'il disait encore, continue, ne t'arrête pas. Et je l'écoute, mes phalanges absorbent le choc, elles sont comme endormies à force de taper.
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Je ne suis pas un raté comme mon père et j'ai déjoué les prédictions familiales. Je n'ai pas mis le nez dans la drogue ou l'alcool, non, ma came c'était la boxe et les études. L'un pour me défouler et évacuer cette haine en moi et l'autre pour me sortir de ce trou à rat.
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Les fêtes, même si je n’y participe pas, elles m’empêchent de bosser ou de dormir, alors autant s’amuser.
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Rien n’est stupide quand on aime, je reprends, si c’est elle, si tu es sûr de ce que tu ressens, dis-lui et fait en sorte qu’elle te voit comme tu es Aaron, je doute qu’ensuite elle ne tombe pas, elle aussi, amoureuse de toi.
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Tout n’est pas bon à dire et certaines choses doivent demeurer sous silence, elles doivent rester ces secrets que chacun sait mais que personne ne veut entendre.
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Je n'arrive pas à le suivre, à le comprendre et j'ai peur d'essayer, de me tromper et de tomber encore. Il ne sera jamais quelqu'un de bien, il le sait parfaitement. Sander ne tournera jamais rond et si c'est triste, c'est aussi comme ça qu'il me plaît. Déformé et taré. Seulement, j'aimerais juste ne pas payer le prix de sa folie.
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« La première personne en qui on doit croire c’est soi-même. Mais quand tous mes jugements semblent biaisés, en quoi je dois croire ? Je suis mauvais pour ça, pour savoir décrypter les gens et ce qu’ils sont capables de faire. Je vois du bien là où il y a du mal et vice versa. Je me raccroche à des mots, des actes, mais pas à la finalité. Ce qui ruine ma vie et pourtant je n’arrive pas à faire le tri encore. […] Hawk voudrait que je lui fasse confiance, et jusqu’à maintenant c’était le cas, mais à présent, comment croire que lui non plus ne se joue pas de moi ? »
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