2008-2009
Iulia, une amie d'enfance s'est mariée à Belgorod en Russie où j'ai fait escale pour y être témoin de mariage. Elle y faisait ses études de médecine car son père militaire y avait gardé un appartement. Dima, son futur mari russe, avocat, espérait une carrière dans la politique et un tiers des invités représentaient les pouvoirs locaux...La veille, nous échangions autour d'un verre et les jeunes mariés me parlaient sans cesse de l'Otan qui cherchait à provoquer la Russie avec le soutien de l'Ukraine. Je ne comprenais pas, le sujet n'était même pas sur la table en Ukraine. La population y était hostile à l'Otan. Je ne reconnaissais pas Iulia, avec qui j'avais partagé mes tribulations d'adolescente à Soumy, les aspirations à se rendre utile - elle est devenue médecin gynécologue - et les fous rires autour des films soviétiques. Est-ce l'amour ou la télévision russe qui fait cet effet-là?
Mi-février 2022
Les médias parlaient sans cesse de la guerre inéluctable...
Les réseaux sociaux débordaient d'humour:
"S'ils n'attaquent pas sur le sol encore gelé, ils ne le feront plus. Après, c'est le printemps...qui va les laisser passer dans les champs labourés?", "Le Parlement ukrainien a adopté une loi selon laquelle l'absence à trois reprises par la Russie à la guerre signifie la victoire de l'Ukraine. "