Tu me dis : « Le livre est pareil au lit,
On se glisse aussi sous la couverture ! »
Et je me revois sous la même couette
Que mon beau poète Sergueï Essenine !
J’adorais m’enfouir dans ses cheveux blonds
Prendre un marque-page en guise de peigne…
Avec allégresse, il me faisait boire
De ses eaux de vie et de sa tristesse.
J’ai changé de « lit » pour d’autres folies…
Mon premier amour, mon poète russe,
Me pardonne-t-il ? Et devrais-je taire
Mon talent vicieux, mélange adultère ?