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Citations de Maryse Hache (26)


derrière la chair
après césure
le noir
entre en lumière

le rouge
se montre

la main vient
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andromeda polifolia

femme des murailles
ondulée de bravoure
et défi qu'importun
 
ne s'approche garde
les yeux ouverts la
bête t'a offert son
 
cuir protecteur tes
boucles te sont des
talismans tu règnes

(l'original est en vers justifiés)
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nous avons trouvé le bonheur, nous en savons le chemin, nous avons trouvé l'issue à travers des milliers d'années de labyrinthe

http://wp.me/p5DYAB-1oY
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ce drap ça contient mon corps qu'il aille pas s'éparpiller
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on entend la benne à manger nos restes

http://wp.me/p5DYAB-1gX
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Et si le quotidien,
non pas celui d'un être exceptionnel,
[un de ceux qui parcourent le réel à grande vitesse et en le transformant bien plus vite et plus fort que le passant qui passe]
mais précisément, le passant qui passe, vous et moi
donc, si le quotidien se retrouvait tout naturellement traversé de poésie, d'une poésie qui ne devrait rien, elle aussi, à l'exceptionnel transplanté, mais qui naîtrait du terreau même où pousse le quotidien du passant qui passe.

Baleine paysage contient le germe de cela et quelques plantes : arbustes, mousses, fleurs et tous les insectes qui y bruissent ... dans le quotidien.
Et si l'extraordinaire semble y surgir, c'est une illusion d'optique, c'est un effet de l'accoutumance de notre esprit aux censures mécaniques de tout ce qui dans ce quotidien dissonne avec la logique de ceux qui s'efforcent de mesurer le quotidien et prétendent qu'il s'y résume fort bien.

Ce germe est puissant et propre à sauter d'une des lignes des 223 textes à votre caverne en calcium.
L'un des premiers symptômes d'une contagion irréversible est l'absence totale de perception du tragique à la vue d'une baleine échouée et d'étonnement quand
"une baleine échouée s'installe encore dans le poème près d'un pétale fané rose"
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Le ventre d'une baleine échouée brille sur la berge d'un souvenir.

http://wp.me/p5DYAB-ZU
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Il fait sombre dans cet après-midi de décembre 29 — sur le meuble laqué blanc / des rêveries bleues ou roses guettent au creux des fauteuils à décor de roses noires / un chat roux se promène sur les lames du parquet de chêne clair
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/ terre mouillée et amas de
feuilles exhalent leur histoire d'hiver / des
pensées d'autrefois se prennent dans le fil
à linge / une mémoire claire verrait presque sa
silhouette se promener dans l'allée en herbes
folles et — puisque ce serait lui — pour un
peu elle irait jusqu'à réinventer ses yeux
bleus dans les ailes des mésanges

http://wp.me/p5DYAB-UC
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le regard dans les nuages près d'un habitacle à porte bleu pâle une baleine échouée existe

http://wp.me/p5DYAB-1ck
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Maryse Hache
poème en chantier : 1, 2, 3, 4, 5, 6




1.
trembler d'émotion
avec la lumière dans les arbres
avec le vent dans les feuilles
avec les plumes des oiseaux
avec celui qui désire
et celle qui fuit

qui dit non
jusqu'à être un arbre




_émotion_ |trop explicatif, démonstratif, voire explicite
laisser plus d'énigme, davantage de silence, où peut venir se poser le lecteur | plutôt en dire moins que trop


_celui/celle_/même remarque
referme la griffe sur l'étiquetage du genre et du nombre
laisser l'expansion possible de la langue, lui offrir l'air et l'espace où s'épanouissent les grands arbres en lumière du deuxième vers




2.
trembler d'émotion
avec la lumière dans les arbres
avec le vent dans les feuilles
avec les plumes des oiseaux
avec celui qui désire

et celle qui fuit

qui dit non
jusqu'à être un arbre



3.
trembler
avec la lumière dans les arbres
avec le vent dans les feuilles
avec les plumes des oiseaux
avec qui désire
et qui fuit

qui dit non
jusqu'à être un arbre




où est le focus
où le poème fait-il le point
entre trembler et être un arbre, voire le devenir
le devenir tellement la conscience sensible s'y installe et s'y abandonne
donc pour l'infinitif un vers séparé des autres par un interligne
rythme dans les signes posés sur le papier et rythme de la respiration de leur lecture




4.
trembler

avec la lumière dans les arbres
avec le vent dans les feuilles
avec les plumes des oiseaux
avec qui désire
et qui fuit

qui dit non
jusqu'à être un arbre



une unité dans les trois vers qui suivent ce trembler me semble réclamer un interligne à leur suite pour qu'elle apparaisse plus clairement, et séparée des deux vers suivants qui construisent une autre unité
revient aussi la question musicale du rythme


et quelque chose dans la succession des trois pluriels de la fin de chaque vers me gêne
trop flou / l'image manque de piqué
et encore le rythme : 8 7 8 plutôt que 9 7 8
alors il n'y aurait qu'un arbre
il n'y a qu'un arbre dans lequel la conscience sensible s'abîme
ça donnerait ce qui suit




5.
trembler

avec la lumière dans l'arbre
avec le vent dans les feuilles
avec les plumes des oiseaux

avec qui désire
et qui fuit

qui dit non
jusqu'à être un arbre



encore quelque chose dans le rythme ne convient pas dans les deux derniers vers


peut-être ne sont-ils pas à donner sans interligne pour sauvegarder l'arbre en solitude, l'arbre qui se détache dans l'espace du poème autant que celui de la vision extérieure, il est dans le focus, il convient qu'il se voie


et la succession des deux derniers vers peut laisser supposer que être un arbre serait conséquence de ce refus, ce dire non, ce qui n'est pas le cas


alors ajout d'un interligne
cela dissociera la fuite et le qui dit non auquel le poème ne veut pas le lier

et cela mettra aussi en valeur ce "qui dit non " auquel ici je tiens, en cette occurrence-là, manière de ne pas céder, manière de tenir, de stehen, à la celan




6.
trembler

avec la lumière dans l'arbre
avec le vent dans les feuilles
avec les plumes des oiseaux

avec qui désire
et qui fuit

qui dit non

jusqu'à être un arbre



mais la dissociation n'est pas assez forte
ce qui dit non est trop tranchant, brutal, ne correspond pas à l'élan sensible, il fait écran au mouvement, au vent, à la lumière

je vais reprendre le verbe trembler et voilà que le poème me dit la conscience sensible entrée dans la contemplation de l'arbre jusqu'à sa métamorphose










élan final du poème





trembler

avec la lumière dans l'arbre
avec le vent dans les feuilles
avec les plumes des oiseaux

avec qui désire
et qui fuit

et qui dit non

trembler
jusqu'à être un arbre
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quelquefois du bout de sa canne elle pouvait toucher le printemps et le ciel venait rose dans l'aurore
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la femme dont nous racontons l’histoire se sentit
entrainée peu à peu vers des obscurités profondes

elle se demanda
elle se demande
si la puanteur de charniers se dissipe ou quoi
si la guerre continue ou quoi

au début
tout est en ruines

après avoir beaucoup marché
elle demande
si à part les morts il y a quelqu’un
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j’ai vu les haies blanches d’aubépine
j’ai vu les traits du soleil dans les sous-bois
j’ai vu la lumière agrandie dans la clairière
j’ai mis le jus de l’if dans mes veines
et la belle pervenche
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Le temps se glisse sous la peau de la nuit et soulève comme dans un tableau de Dali

http://wp.me/p5DYAB-1oQ
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la morsure des fois juste au-dessus des yeux là tu vois là au-dedans ça coule ... les larmes je mange nu la solitude s'étale dans l'assiette attendre obstinément attendre elle attend encore bien appliquer ma main sur ma bouche qu'il aille pas sortir les mêmes crapauds qu'hier s'asseoir tenir sa tête dans les mains je fatigue il s'ennuie c'est l'ennui muet ça parle de rien que lui s'étale l'ennui s'attache se frotte entre et sort l'ennui du couloir se pose sur le mur qui nous embrasse y'a les autres aussi dans une chambre et là derrière la vitre de porte je la vois obstinément ça claque de la colère arriverait pas à casser la gueule à qui c'est une rage que j'ai...
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tu ne sais rien de l’effondrement
tu ne sais rien de la lumière
tu ne sais rien de la vie

je te dis
la vie est à vivre sans la savoir
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euphorbia gracillima

déplacer le corps si
possible jusqu'à des
robes le chanter vif
articulé sourire les
pieds nus chercher à
deviner les couleurs
de l'abstraction cri
imprononcé de désirs
au secret des linges
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Ah ! ces façons de vous adresser à moi dans lesquelles je sens votre absence.
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le père de la mère de ma mère s’appelait edmond
sur le chemin de la vie
choses gens événements ont disparu
il a été tué par la mort je ne sais où
et je lui tisse une écriture
linge presque détruit
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