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Critiques de Maryse Hache (3)
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Baleine Paysage

(critique borderline)



Et si le quotidien,

non pas celui d'un être exceptionnel,

[un de ceux qui parcourent le réel à grande vitesse et en le transformant bien plus vite et plus fort que le passant qui passe]

mais précisément, le passant qui passe, vous et moi

donc, si le quotidien se retrouvait tout naturellement traversé de poésie, d'une poésie qui ne devrait rien, elle aussi, à l'exceptionnel transplanté, mais qui naîtrait du terreau même où pousse le quotidien du passant qui passe.



Baleine paysage contient le germe de cela et quelques plantes : arbustes, mousses, fleurs et tous les insectes qui y bruissent ... dans le quotidien.

Et si l'extraordinaire semble y surgir, c'est une illusion d'optique, c'est un effet de l'accoutumance de notre esprit aux censures mécaniques de tout ce qui dans ce quotidien dissonne avec la logique de ceux qui s'efforcent de mesurer le quotidien et prétendent qu'il s'y résume fort bien.



Ce germe est puissant et propre à sauter d'une des lignes des 223 textes à votre caverne en calcium.

L'un des premiers symptômes d'une contagion irréversible est l'absence totale de perception du tragique à la vue d'une baleine échouée et d'étonnement quand

"une baleine échouée s'installe encore dans le poème près d'un pétale fané rose"



(Paru - une fois de plus - par erreur en citation ... désolé²)
Lien : http://motslies.com/category..
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Asile

(critique en forme d'hébétude)



Je lis

[par minuscules gorgées de texte

et regards espacés sur les photographies

parce que tout y est si dense que

ces petites goulées suffisent à me submerger pour quelque temps]

je lis "Asile".



Avec les mots de Maryse Hache et la mémoire de l'oeil de Tina Kazakhishvili

(http://www.publie.net/livre/asile/)



La phrase de Maryse Hache, (sans lame à trancher le flots des mots*) mêle et fond les extérieurs et intérieurs des âmes et des choses, tant des personnages qui habitent cet asile, que de ceux (les auteurs) qui traversent pour un temps leurs espaces de vie

et cette phrase (me) touche souvent presque par surprise. Comme ici par exemple

"ce drap ça contient mon corps qu’il aille pas s’éparpiller"

(...a réveillé le drap de ma peau et lui a fait frisson)



Les photographies de Tina Kazakhishvili, m'ont évoqué les clichés pris d'un autre univers, dense en noirs et blancs, en personnages recroquevillés, en lieu qui serrent l'âme.

Les photos de Renée Taesch dans "Portrait de groupe avant démolition". (voir quelques images ici http://www.solest.com/galerie/taesch.html les textes sont de Denis Robert)

Même proximité, même pudeur, simplicité du regard, même confiance de celui dont on immobilise la présence.



Je lis "Asile" et je suis enchanté d'un sort qui touche autant mon corps

- qui inconsciemment se recroqueville à la vue d'une image, ou à la lecture des mots -

que mon esprit

- ivre, touché par le vertige (parce que cet abîme est proche ... bien plus proche qu'il n'y parait.)



Lisez "Asile" vous en reviendrez plus humain

...

eux aussi.





* Maryse Hache écrit sans ponctuation

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Asile

La présentation par Christine Jeanney dit tout.

Ajouter simplement = le texte, assez court, dense et dont tous les mots sonnent juste, de Maryse Hache précède, présente, est une préparation, réflexion en forte poésie, à la série de photos poignantes de Tina Kazakhishvili
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