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Critiques de Masayuki Kusumi (176)
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Le gourmet solitaire

"Le gourmet solitaire" est un manga de Taniguchi qui date déjà de 25 ans et qui me laisse un avis assez partagé.

Je n'ai pas particulièrement apprécié le dessin où les japonais ressemblent plutôt à des occidentaux. Les 18 chapitres sont tous construits de la même manière : le héros, m. Inokashira, toujours en costume cravate sauf a un match, est pris d'une fringale irrésistible et recherche le meilleur restaurant où il pourrait contenter son appétit. Il sombre dans une frénésie alimentaire qu'il assouvit de manière qui frôle la boulimie et tranche avec le titre le Gourmet. Certains, et notamment l'auteur de la post face, y voit une possibilité de combler un vide, de s'affranchir des règles et contraintes et de trouver une forme de liberté. La psychologie du personnage reste assez réduite.

Ce qui est intéressant en revanche ce sont les descriptions des nombreux plats typiques au Japon. Certains sont des spécialités de telle ou telle ville ou de même de tel quartier. Les restaurants sont souvent des petits établissements mais avec des mets originaux, loins des fast food ou même des sushis sachimis qu'on connait. Le riz est omniprésent quand vous mangez pour combler votre faim, mais absent si le repas est un prétexte pour accompagner le saké. Ah le bento avec une languette à tirer pour réchauffer votre plat ! Quel raffinement ! La nouvelle de Kusimi en post face est subtile et vient bien compléter le manga. J'aime les formules de politesse "merci d'avoir attendu " lorsque le plat est servi, auquel repond " merci pour cet excellent repas". On ne remecie pas assez ceux et celles qui préparent à manger!

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Le gourmet solitaire

C'est doux, c'est simple, ça donne faim. Quelques petits instants partagés avec ce gourmet autour de bons petits plats. Un peu comme on s'asseoit à la table d'un inconnu.

On peut cependant rester "sur sa faim" quant au manque d'une petite pincée de sel qui aurait rendu ce livre plus attachant.
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Le gourmet solitaire

Jirô Taniguchi et Masayuki Kusumi nous entraînent sur les pas d'un commerçant qui va de ville en ville pour placer ses produits. C'est un solitaire, on n'apprendra que peu de choses sur lui, si ce n'est ses moyens de transport mais aussi ses goûts culinaires.



C'est l'occasion pour les deux auteurs de nous promener dans différentes villes du Japon ou dans différents quartiers des grandes villes. Nous aurons même l'occasion de découvrir la passion des japonais pour le base-ball.



Notre voyageur solitaire va de ville en ville pour vendre ses produits. Nous le voyons à chaque fois après les transactions quand la faim commence à le tenailler. Dans chaque ville, das chaque quartier, il a des souvenirs culinaires, des restaurants, d'échoppes mais aussi d’odeur de plats.



Car notre solitaire a un solide estomac. Nous découvrons différents plats japonais, différents accompagnements. Des compositions différentes par chapitres. Pour le néophyte que je suis, c'est une véritable exploration au cœur de l'inconnu. Découverte de menus, de préparations mais aussi découverte d'ingrédients.



J'ai été surpris par la diversité de cette gastronomie mais aussi par l'estomac de notre gourmet solitaire qui à chaque fois multiplie les plats et mange tout ! Je dois avouer que j'ai eu plusieurs fois l'eau à la bouche même s'il me manquait la couleur pour exciter mes papilles et les odeurs sortant des fourneaux ou des woks.



Taniguchi et Kusumi poussent les portes de différents lieux de restauration nous permettant d'appréhender les habitudes des japonais et sur leur propension à manger en dehors de chez eux. Cela va du restaurant traditionnel à une sorte d'échoppe, en passant par la supérette ouverte 24h/24h et 7j/7j. Le gourmet solitaire va partout. Il est parfois intrigué au début puis surpris des saveurs car pour lui aussi, il y a des combinaisons étranges, inconnues. Il se laisse guider par sa faim, son instinct mais aussi par les plats pris par celles et ceux qui semblent habitués de l'établissement où il se trouve.



Le gourmet semble parfois à la recherche du passé, comme cherchant sa madeleine de Proust. Il se souvient d'endroits qu'il ne retrouve pas, car s'ils sont bien présents dans dans sa tête, ils ont parfois disparus du paysage. Ce personnages est étrange, ne e liant pas avec les autres personnes présents sur les lieux de restauration, restant à sa place comme un grand timide. Il ne dérogera à cette attitude qu'une seule fois quand il prendra la défense d'un serveur chinois maltraité par son patron ayant visiblement un comportement raciste.



Une nouvelle fois, j'ai été sous le charme du graphisme très élaboré de Taniguchi. Quelle précision dans le trait ! Il arrive à nous faire deviner les couleurs à travers ses nuances de noir et de gris. Les décors sont d'une précision extraordinaire. On peut rester un long moment devant certaines cases et plonger dans cet univers.



L'association Jirô Taniguchi au dessin et Masayuki Kusumi au scénario est une magnifique réussite. Ces deux mangakas sont des maîtres de ce style et leur œuvres sont de pures merveilles.

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Le promeneur

"Le Promeneur" de Jirô Taniguchi, scénarisé par Masayuki Kusumi, est une œuvre délicate et réfléchie qui célèbre les plaisirs simples de la vie. Le livre suit les déambulations impromptues d'un quadragénaire dans les rues d'une grande ville japonaise, où chaque balade se transforme en un voyage introspectif à travers ses souvenirs et réflexions.



Ce qui distingue "Le Promeneur", c'est la manière dont Taniguchi et Kusumi captent la beauté des moments ordinaires. Les escapades du personnage principal, qu'elles soient motivées par des événements quotidiens comme la recherche d'un vélo ou une réunion de travail, sont l'occasion d'explorer la géographie urbaine et de s'abandonner à la contemplation.



Le dessin de Taniguchi est, comme toujours, remarquable pour sa finesse et son attention aux détails. Chaque planche est une célébration de la ville, de ses rues, de ses parcs et de ses bâtiments, capturée avec une affection et une précision qui enrichissent le récit. Les images sont chargées d'une nostalgie douce et d'une tranquillité qui invitent à la réflexion.



Le thème central du manga est la connexion entre le présent et le passé, et comment les promenades peuvent déclencher des souvenirs enfouis. Cette exploration de la mémoire et de l'émotion donne au récit une tonalité à la fois nonchalante et chaleureuse, typique des œuvres de Taniguchi.



En conclusion, "Le Promeneur" est une œuvre intime et touchante qui offre une perspective rafraîchissante sur la vie urbaine et les petites joies du quotidien. C'est une lecture parfaite pour ceux qui cherchent un moment de calme et de sérénité, une invitation à ralentir et à apprécier le monde qui nous entoure. Taniguchi et Kusumi ont créé une histoire qui résonne par son humanisme pudique et serein, un véritable hommage à l'art de la flânerie.
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Le gourmet solitaire

"Le Gourmet Solitaire" de Jirô Taniguchi, conçu à partir d'un concept de Masayuki Kusumi, est une œuvre délicieusement unique qui combine la passion pour la cuisine avec une exploration profonde de la vie quotidienne. Le manga suit les pérégrinations d'un homme d'affaires anonyme à travers différents quartiers du Japon, où chaque chapitre le voit découvrir et savourer un plat typiquement japonais.



Ce qui rend "Le Gourmet Solitaire" si spécial, c'est son approche méditative et contemplative de la nourriture et de la vie. Chaque expérience culinaire est l'occasion pour le personnage principal de se remémorer des souvenirs, de réfléchir à des moments de sa vie, ou d'engager de brèves mais significatives interactions avec les autres. Taniguchi capture avec brio les détails et les nuances des différents mets, faisant de chaque repas une expérience presque tangible pour le lecteur.



L'art de Taniguchi est remarquable, avec un sens aigu du détail et une capacité à rendre les scènes culinaires incroyablement vivantes et appétissantes. Chaque planche est une célébration de la nourriture et de la culture japonaises, rendue avec une affection et une précision qui enrichissent le récit.



Le manga se distingue également par son personnage central, le gourmet solitaire. Bien qu'il soit un protagoniste de peu de mots, sa personnalité se révèle dans ses choix culinaires et ses réactions subtiles, offrant un aperçu fascinant d'un homme qui trouve du plaisir et de la sagesse dans les plaisirs simples de la vie.



En conclusion, "Le Gourmet Solitaire" est une lecture rafraîchissante et enrichissante, parfaite pour les amateurs de bonne cuisine et les fans de manga à la recherche d'une expérience narrative différente. Ce livre est une invitation à ralentir et à apprécier les petits plaisirs de la vie, un rappel que la nourriture est bien plus qu'une simple subsistance, c'est une porte vers la mémoire, la culture et la connexion humaine.
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Le promeneur

Uehonara est le chef d’une petite entreprise spécialisée dans la papeterie. Un jour, alors qu’il est à la recherche de son vélo volé, il décide en attendant son bus, sur le chemin du retour, de rentrer chez lui en marchant.Cette première promenade au cours de laquelle il va faire de surprenantes découvertes conduit le lecteur à arpenter tout à la fois les rues qu’il traverse et les pensées -souvent philosophiques- qu’il se fait sur un monde qui court trop vite. Véritable ode à la promenade, cette œuvre dévoile un quotidien banal mais réenchanté par les commentaires du personnage principal et sa capacité à être émerveillée par peu de choses.
Lien : https://eda.hypotheses.org/
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Le promeneur

Plus de dix ans après [L’Homme qui marche] (que je n’ai pas lu) , l’un de ses grands succès en Occident, Jirô Taniguchi illustre [Le Promeneur], qui reprend le même thème de l’errance dans les rues de Tokyo.

Je dois avouer que je n’ai pas réussi à me laisser par cette histoire, qui n’en est pas vraiment une puisqu’il ne se passe rien : il y a bien un début avec un homme qui se fait voler son vélo, ce qui l’oblige à marcher, mais il n’y a pas de fin, on quitte notre personnage au détour d’une rue, sas crier gare. Peut-être que si j’avais su que ces huit chapitres avaient été publiées initialement dans un magazine d’art de vivre, je les auraient prises pour ce qu’elles sont : une petite nouvelles qui sont autant de moment de calme, de poésie et de nostalgie qu’il faut prendre comme tels, sans chercher d’autres significations.

Un drôle de petit objet littéraire, donc, qu’apprécieront très certainement les inconditionnels de Jirô Taniguchi. Les autres préféreront probablement se plonger dans ses œuvres plus consistantes, [Quartier lointain] restant un de mes manga préférés (je suis très classique dans ce choix, et ma culture manga n’est pas très étendue, mais c’est un livre qui vaut vraiment le détour, c’est le cas de le dire puisqu’il y est encore question de déambulation à pied, visiblement un thème récurrent chez Jirô Taniguchi).
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Le gourmet solitaire

C’est pour le moment le seul Taniguchi que j’ai pu lire, et j’ai adoré ma lecture ! 



En fait, le Gourmet solitaire a une place particulière dans mon cœur car c’est grâce à lui que j’ai découvert ce qui est aujourd’hui mon restaurant favori !



Donc, pour la petite histoire, j’avais repéré un restaurant japonais qui me tentait énormément. Sauf que je n’avais personne avec qui y aller et me rendre seule dans un restaurant, ça me semblait un peu bizarre.



Jusqu’au jour où j’ai lu le Gourmet solitaire ! Suivre les pérégrinations d’un gourmand qui n’hésitait pas à passer les portes des restaurants seuls, ça m’a ragaillardi. Ainsi, pour me récompenser de la réussite de ma deuxième année de bachelier, j’ai franchi les portes du Sanga.



Depuis, j’y vais tous les deux mois ou presque ! Du coup, je trouve ça assez dingue qu’une lecture aie pu m’influencer de la sorte et m’aider à vaincre ma timidité. 



Le manga en soit est relativement classique ; un chapitre, un plat, une appréciation. Mais sa simplicité est parvenue à me toucher, alors j’espère qu’il en sera de même pour vous !



En bref, un one-shot sympathique qui aura pu m’aider à oser franchir les portes d’un restaurant en solitaire ! 
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Le gourmet solitaire

Bonsoir,

Je suis donc entrée dans l’univers des mangas en commençant par quelque chose conseillé par mon libraire favori qui ressemble à une bande dessinée assez classique. C’est un choix de l’auteur de faire quelque chose de très européen et je pense que c’est une bonne chose de commencer comme cela. Il s'agit de "Le gourmet solitaire" de Taniguchi / Kusimi chez Casterman - Écritures

De très beaux graphismes, des info culturelles sur le Japon, de la poésie dans la « gourmetude » de cet homme, commercial qui profite de chacun de ses déplacements pour gouter des spécialités ou se remémorer des souvenirs. Des explications sont données sur les plats, la manière de les manger.

Il n’y a pas d’histoire à proprement parler mais une succession de découvertes d’endroits et de spécialités. Très intéressant.

Quatrième de couv. On ne sait presque rien de lui. Il travaille dans le commerce, mais ce n'est pas un homme pressé ; il aime les femmes, mais préfère vivre seul ; c'est un gastronome, mais il apprécie par-dessus tout la cuisine simple des quartiers populaires... Cet homme, c'est le gourmet solitaire. Imaginé par Masayuki Kusumi, ce personnage hors du commun prend vie sous la plume de Jirô Taniguchi, sur un mode de récit proche de l'Homme qui marche : chaque histoire l'amène ainsi à goûter un plat typiquement japonais, faisant renaître en lui des souvenirs enfouis, émerger des pensées neuves ou suscitant de furtives rencontres.
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Le gourmet solitaire

Un guide des restaurants japonais, en direct, par un représentant de commerce solitaire. On visite avec lui des quartiers, des lieux sans prétention, des ambiances et surtout des plats traditionnels globalement très bons voire excellents : c'est à chaque fois une surprise qui donne envie d'y aller.

La finesse et la précision du dessin sont remarquables, même si les personnages manquent un peut d'expression.

Un petit bémol : le héros a ce côté perdu, décalé, désabusé qui le rend un peu énervant ! Il commence toujours affamé et finit systematiquement par avoir trop mangé !

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Le gourmet solitaire

Après avoir, l’année passée, acheté Quartier lointain, puis lu tous les livres de Jirô Taniguchi de ma bibliothèque municipale, je profite ici du prêt d’une voisine pour découvrir Le gourmet solitaire qu’il a réalisé avec Masayuki Kusumi.



Dix-huit histoires en cases et une nouvelle en postface pour visiter des restaurants, bistrots, et vendeurs de nourriture en tout genre, de Tokyo ou de province.



La forme de ce recueil peut dérouter au premier abord. Suivre un gourmet solitaire, libre, qui travaille seul dans sa propre entreprise d’import et de revente, sans charge de famille et qui aime passer du temps à tester de nombreuses saveurs, est une expérience à part. Une fois encore, je suis étonnée par la capacité de ce mangaka hors norme à se réinventer.



Chaque récit donne l’eau à la bouche et pousserait à voyager avec ce petit guide touristique sur l’art culinaire japonais. J’ai une folle envie de goûter les légumes au sel qui reviennent à chaque repas, les haricots noirs sucrés comme ceux que le gourmet solitaire mange à Asuka, d’autant plus que je souhaitais déjà découvrir cette spécialité après avoir lu Les délices de Tokyo de Durian Sukegawa. J’ai envie de me balader à Ginza, au centre de Tokyo, dédié au luxe, mais peut-être sur le déclin, après avoir partagé avec le gourmet solitaire un bifteck et un riz à la sauce Hayashi, sans doute car Kyôko dans No-no-yuri d’Aki Shimazaki m’avait déjà emmenée dans ce quartier.



C’est un petit recueil qui en appelle au sens du goût au-delà du sens de la vue. Un livre qui pourra intéresser tous ceux qui aiment Jirô Taniguchi ou le dessin, ou le Japon, ou la cuisine ou tout ceci réuni !

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Les rêveries d'un gourmet solitaire

Quel plaisir de toujours découvrir tant de mets japonais que je n’attends que de goûter lors de mon voyage prochain. On y apprend tellement de choses au sujet des coutumes, de la population, de leurs goûts, une véritable encyclopédie des régions. Cette fois-ci notre héros habituel ose passer la porte d’autres cuisines afin de voyager un peu lui aussi …
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Le gourmet solitaire

Toujours un si grand coup de coeur pour Taniguchi et ses mangas qui nous font découvrir le Japon et sa culture de manière profonde, subtile et raffinée. Un régal que de se promener avec ce solitaire au fil des quartiers de Tokyo (et autres) pour en découvrir les spécialités culinaires. Mon tour du monde 2022-2023 finira par le Japon et grâce à Taniguchi, j’ai déjà une liste de mets que je dois absolument goûter tout en m’émerveillant des paysages autour de moi.
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Le promeneur

Une méditation visuelle sur l'art de déambuler par Taniguchi, l'auteur du chef d'oeuvre "quartier lointain". Le héros redécouvre le bonheur de la marche suite au vol de son vélo. Il enchaine ensuite les promenades, curieux de tout, il déambule et apprécie le bonheur de reperdre avec nonchalance, le vraie ballade, sans but précis. C'est un thème qui revient souvent dans l'oeuvre de Taniguchi, une atmosphère sereine et calme nous entraine dans ces promenades numérotées.
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Le gourmet solitaire

Un manga très atypique, car il n’y a pas d’histoire, pas de mystère, de romance ou de magie. Il n’y a pas non plus de drame ou de péripéties haletantes. Et pourtant, ce manga est un petit délice!

Il n’y a qu’un homme. Un homme solitaire. Nous ne connaissons pas son nom. Nous savons uniquement qu’il gère un commerce d’import et de revente d’articles de mode, et qu’au gré de ses déplacements, il a faim. Mais il n’a pas faim de n’importe quoi. Car cet homme est un gourmet. Un gourmet solitaire.

Nous l’accompagnons dans ses déambulations et dans ses découvertes gustatives. Parfois le temps d’un repas, parfois le temps d’un souvenir ou le temps d’un moment de vie.

C’est un manga qui se lit non pas d’une traite, mais petit à petit, quand vous avez quelques minutes par ci par là. Un petit chapitre de temps en temps, juste pour le plaisir. Il ne se dévore pas, mais se déguste, se savoure.

Donc oui, il n’y a pas d’histoire, et pas d’intrigue… Mais le détail et le soin apporté à chaque dessin et à chaque description, m’a donné faim! Très faim! Faim de cuisine japonaise! 🤤 Autant vous dire qu’à chaque fin de chapitre, mon estomac grondait comme jamais!
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Les rêveries d'un gourmet solitaire

Taniguchi est un auteur archi connu chez nous en France où probablement l’intégralité de son oeuvre a été publiée ou presque, de ses fresques historiques, en passant par ses westerns, ses polars, ses sagas animalières, ses adaptations littéraires et surtout ses récits plus intimistes. Pika doit d’ailleurs sortir prochainement son polar : Un Assassin à New-York. Mais ce qui m’intéresse ici, ce sont ses récits intimistes dits aussi tranche de vie, ceux qui l’ont fait découvrir au grand public au début des années 2000.



Entre 1994 et 1996, Taniguchi avait publié un premier recueil de nouvelles tournant autour du plaisir de manger : Le Gourmet solitaire, que Casterman a publié en 2005. J’avais lu et beaucoup aimé ce titre discret l’an passé. L’auteur a dû y prendre le même plaisir, puisqu’il y est revenu 20 ans plus tard, en publiant de nouvelles histoires en 2014, publiées chez nous deux ans plus tard toujours chez Casterman, sous le titre des Rêveries d’un gourmet solitaire.



Nous retrouvons le même format que précédemment, à savoir un enchaînement de courtes histoires, treize en l’occurrence, où l’auteur se fait un plaisir de raconter les déambulations gustatives du même héros.



C’est un bonheur de retrouver ce dernier et la simplicité avec laquelle il représente ce grand plaisir dans la vie qu’est le fait de manger. Enfin, quand je dis simplicité, je parle peut-être un peu trop rapidement, quand on voit à quel point il décortique tout. En effet, avec lui, le lecteur découvre les astuces pour choisir le bon restaurant, les associations de goûts qu’il peut faire en fonction du moment de la journée, de la saison, de son état de fatigue, etc. C’est un vrai guide touristique mais également un vrai guide du bien manger.



Comme dans le premier recueil, il nous entraîne dans toutes sortes de restaurants, mais plutôt des enseignes discrètes, à côté desquelles on aurait pu passer sans les voir. Avec lui, c’est un peu comme faire le tour des bonnes adresses méconnues. Ce sont ainsi souvent des petits troquets familiaux et chaleureux, adultes mais aussi parfois étudiants, typiques mais aussi parfois dépaysants. C’est très variés mais toujours appétissant.



Taniguchi a toujours le chic pour saisir les expressions de son héros qui se régale, et même s’il y a parfois des ratés et qu’il n’aime pas tout, il parvient à relativiser. Nous lecteurs, en tout cas, nous nous régalons toujours de ces plats parfaitement croqués pour avoir l’air succulent. Je note juste une certaine répétition dans ceux-ci avec l’omniprésence du riz et des pâtes, mais ça tombe bien, c’est mon accompagnement préféré !



Amateurs de lecture sans tension afin de juste découvrir le plaisir de la gastronomie japonaise et des cuisines du monde, vous allez encore, comme moi, vivre un très beau moment fort appétissant qui va faire gargouiller votre ventre aux côtés de ce héros à l’appétit décidément fort solide !
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Le gourmet solitaire

Étrange bouquin emprunté à ma bibliothèque de quartier. Il n'y a pas vraiment d'histoire mais un seul fil rouge : la bouffe. Notre "promeneur solitaire" passe à travers les quartiers de Tokyo ou d'autres ville japonaises et nous ne le voyons qu'au moment où il a faim et se sustente.

C'est une chouette idée, le graphisme est parfait mais .. je ne connais pas assez la culture japonaise ni le Japon lui-même pour pouvoir mettre 5 étoiles.

Je garde néanmoins le titre si un jour je pars au Japon, car il y a beaucoup de références aux quartiers de Tokyo..

Une chouette lecture mais je suis absolument sûre d'être passé loin de plein de choses !
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Le gourmet solitaire : Suivi de Les rêveries ..

Quel plaisir de découvrir Taniguchi en commençant par cette petite gourmandise. Chaque histoire nous donne l'eau à la bouche et nous donne envie de lire la suivante. J'ai beaucoup apprécié l'ambiance et la philosophie du Gourmet Solitaire. Il s'agit là de prendre son temps et d'apprécier les choses simples de la vie tel que déguster un bon repas, se replonger dans les souvenirs d'antans, ou découvrir un nouveau restaurant.

Je recommande chaudement ce livre !
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Le gourmet solitaire : Suivi de Les rêveries ..

Ne négligez pas la lecture du préambule de Patrick Honnoré qui m’a fait sourire.

« Rassemblez votre « yoyû » et goutez-moi ça, vous m’en direz des nouvelles. »

L’homme la quarantaine, célibataire, arpente le pays pour placer sa marchandise, il va à la rencontre de sa clientèle et prospecte aussi.

Au départ il cherche un entrepôt et se trouve à San’ya le quartier des ouvriers à la journée, les précaires donc, le sous-prolétariat, les parias, quartier où la police n’intervient pas, elle laisse le quartier gérer avec ses propres règles. La visite de l’entrepôt n’est pas concluante et il a faim. Il se met à la recherche d’un endroit où déjeuner. Ce faisant, il s’égare et s’aperçoit qu’il détone dans cet endroit. Il se définit ainsi :

« J’ai un petit business d’import et de revente d’articles et d’accessoires de mode, mais je n’ai pas de boutique. Gérer un magasin c’est comme le mariage. Les responsabilités augmentent au bout du compte, les semelles de la vie s’alourdissent. N’avoir de compte à rendre à personne, s’assumer en solitaire, pour moi c’est ça être un homme. »

La question primordiale de ses journées est où manger et quoi manger ?

Pour cela il flâne avant de s’arrêter.

Dans ce quartier ouvrier il remarque que tous ces hommes portent une casquette qu’ils gardent sur la tête le temps du repas, ils plaisantent beaucoup et il y a aussi beaucoup de repas à emporter. Pas pour manger seul dans son coin, non pour partager en extérieur.

Souvent il passe des commandes gargantuesques, car c’est un voyage culinaire mais dans les réminiscences de ses souvenirs : enfance, petites amies…

Ses voyages lui apprennent les contraintes du vivre en commun et s’il il le faut il joue des poings.

Drôle son voyage en train Shinkansen et savoureux.

Les Japonais ont découvert la viande rouge au XXe siècle à travers la cuisine occidentale et coréenne. La viande de bœuf grillée fait partie de leurs mets préférés.

La phrase qu’il prononce le plus : « C’est plus copieux que je ne pensais. »

Il a deux particularités originales : il est zéro alcool et il aime les cactus.

Dans le voyage que fait le lecteur avec ce gourmet solitaire, il y a de nombreuses similitudes avec les films d’Ozu, tout est dans les détails qui rendent « visibles et sonores le temps et la pensée ». Dessins sobres et esthétiques qui vous font contempler le quotidien comme une œuvre d’art.

C’est toujours une invitation à prendre le temps.

J’aime cette simplicité apparente qui vous balade et vous apprend les us et coutumes d’un pays. C’est universel et personnel, qui n’a pas de souvenirs culinaires liés à l’enfance ou à des moments particuliers de la vie. La nourriture terrestre comme lien.

Toujours, en filigrane ici, l’image du père qui accompagne l’enfant devenu adulte, et très présente la solitude de l’homme au travail.

Le lecteur comme le protagoniste se pose vraiment, savoure, observe, engrange de petites choses qui deviendront de petits bonheurs essentiels.

Le plaisir comme dénominateur commun.

©Chantal Lafon


Lien : https://jai2motsavousdire.wo..
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Le gourmet solitaire

J'apprécie énormément les œuvres de Jirô Tanigichi, et Le Gourmet Solitaire en fait partie !

Je ne recommande pas ce manga aux personnes aimant les histoires suivies, ou aimant l'aventure et l'action, ce n'est pas ce que vous trouverez ici.

Le Gourmet Solitaire est une succession de différents épisodes parlant d'un homme aimant bien manger, et que nous accompagnons au gré de ses déplacements dans différents restaurants, supermarchés ou encore de restauration rapide.

Nous y découvrons là des plats japonais mettant l'eau à la bouche et donnant envie de s'attabler en compagnie de ce gourmet.

Ce manga se déguste comme un bon repas, en prenant le temps d'apprécier l'histoire et les graphismes magnifiques de l'auteur.
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