J’ai eu le tort peut-être de croire, de conjecturer que l’humanité était faite pour la paix, le partage et la fraternité.
Je regarde la mer et j’attends.
Je regarde la mer, elle s’oppose à la guerre mais la transporte : là-bas, au-delà de l’Italie, on se bat encore en Bosnie, même si la paix est proche. Là-bas il y a eu un siège atroce, des camps de concentration, un génocide. La mer pourrait transmettre des cris, des vibrations, des ondes si puissantes qu’on les verrait jusqu’’ici à la surface de l’eau, on pourrait les lire, on pourrait déchiffrer les noms des morts, on pourrait les rejoindre en nageant. (p. 221)