Mathieu Brégégère

La respiration nous révèle (...) le mouvement qui est en nous, mais aussi le fait que nous sommes en rapport direct avec l'extérieur. Quand nous inspirons, l'air entre en nous, et quand nous expirons, nous nous ouvrons à l'environnement : l'expiration est en contact direct avec la pièce et donc avec les autres, tout simplement parce que nous respirons le même air...
Le simple fait de respirer nous fait prendre conscience que nous partageons une chose aussi intime que la vie en nous, que nous sommes reliés.

Quand tu médites, ne te fixe aucun objectif : si tu te focalises sur l’idée que tu dois diminuer ton stress, tu obtiendras l’effet inverse. Médite au contraire gratuitement, sans y chercher la moindre utilité. Tu découvriras de manière très concrète que lâcher la pression et ne pas attendre de résultat à tes actions te fera goûter une détente profonde : quel soulagement de pratiquer une activité où il n’y a rien à réussir !

La méditation développe une forme d'attention particulière que l'on appelle l'"open focus" en anglais : une attention ouverte, flottante, qui ne nous "tend" pas vers un objectif particulier, à l'image d'une tension musculaire mobilisant tous nos efforts, mais qui au contraire reste libre et diffuse, ouverte à toutes les perceptions.

Méditer, ce n’est pas se calmer, mais apprendre à faire la paix avec ce qui se passe en nous. Tu ne t’apaiseras pas en luttant volontairement contre toi-même, mais au contraire en accueillant cette agitation, puis en t’appuyant sur les piliers. Tu verras alors que l’agitation prendra de moins en moins de place.

La méditation n’est pas un repli sur soi, mais au contraire une ouverture au monde.