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Critiques de Mathieu Lecerf (492)
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La Part du démon

Pour un premier roman, l'auteur fait fort. Son thriller est prenant et palpitant.

J'ai tout d'abord été un peu décontenancée par sa façon de faire. En divisant son roman en trois grandes parties liées aux différents personnages. On se demande où il veut en venir. Mais en fait j'ai apprécié cette façon de construire sa narration... Et au final j'ai trouvé ça malin. J'ai apprécié cette originalité.



Les personnages sont travaillés, l'intrigue est intéressante et prenante.

L'écriture de l'auteur est fluide et tient en haleine.



Et puis il y a un côté psychologique assez intéressant dans ce roman. J'ai également aimé le fait que l'auteur avait su traiter la noirceur de son roman avec tact sans en faire de trop. Le dosage presque parfait en ce qui me concerne.



Une vraie réussite !

Je vais suivre de près ce nouvel auteur du monde du polar.
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La Part du démon

Sur la quatrième de couverture, il est indiqué en bandeau : « Laissez-vous surprendre par Mathieu Lecerf la nouvelle voix du polar français ». Et effectivement, c’est ce qui m’est arrivé et ce, dès les toutes premières pages. Ce thriller est une vraie réussite !



Inutile de passer par plusieurs chapitres ou de quelconques longues phrases pour mettre en route la machine, Mathieu Lecerf débute son histoire sur les chapeaux de roue, dès la première page. C’est le genre de thriller qui vous oblige à oublier toute autre activité sur votre journée, car vous souhaitez vous y replonger rapidement !



En plus de ce rythme soutenu comme je les aime, l’auteur développe des personnages atypiques en misant beaucoup sur leur passé et leur psychologie. A aucun moment, je ne me suis dit que c’était du déjà-vu. Cette originalité sur la scène de la littérature noire est à mettre en avant, sans conteste!



Le livre est divisé en trois épisodes, chacun consacré à l’un des trois protagonistes principaux. Chacune des parties est racontée de la voix de ce personnage, offrant une totale immersion dans le récit pour le lecteur. Cette construction de la narration est vraiment spéciale mais ô combien cohérente par rapport à l’histoire. L’auteur étant diplômé d’une école de cinéma, cela se ressent dans la lecture du livre avec des descriptions très visuelles, comme j’apprécie dans mes lectures.



Premier livre de Mathieu Lecerf et pourtant il a placé la barre vraiment très, très, très haut! Quelle torture de s’imaginer de devoir attendre le suivant. C’est clairement l’un de mes coups de coeur de l’été!


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La Part du démon

Cela faisait un petit temps que le premier tome de cette trilogie signée Mathieu Lecerf attendait dans ma PÀL et c’est en revenant du salon Iris Noir Bruxelles, où il a été récompensé du « Prix Découverte » Iris Noir 2023, que je me suis enfin décidé à le lire.



Pour son premier roman Mathieu Lecerf nous invite à suivre les pas du capitaine Manuel de Almeida et de sa nouvelle recrue, le lieutenant Esperanza Doloria, fraîchement débarquée au 36, rue du Bastion. Pour sa première enquête, le corps d’une jeune religieuse, sauvagement assassinée, est retrouvé dans un lac. En parallèle, quatre chauffeurs de taxis sont assassinés dans leur véhicule et d’après les caméras de surveillance, il s’agit chaque fois d’un tueur différent…



L’originalité du roman se situe au niveau de sa construction en trois parties, chacune offrant un regard différent sur les mêmes événements. Les visions du lieutenant Esperanza Doloria, du capitaine Manuel de Almeida et de son frère, le célèbre journaliste Cristian de Almeida, se font en effet intelligemment écho et permettent de chaque fois ajouter quelques éléments aux deux enquêtes qu’ils tentent de résoudre. Les trois personnages détiennent chacun quelques pièces du puzzle que le lecteur tente reconstituer au fil des pages.



Malgré une narration qui souffre de quelques problèmes de rythme, voire de naturel, principalement en première partie de récit, et quelques digressions parfois inutiles, le roman trouve son véritable envol au fil des chapitres pour devenir particulièrement palpitant lors d’une troisième partie qui donne définitivement envie de découvrir la suite de cette trilogie.



Un premier roman rondement mené !
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Au royaume des cris

J’ai dévoré ce livre en 5h00 ! 5h00 de lecture non-stop, durant lesquelles j’ai été aux abonnées absentes.



Mon premier réflexe serait de dire : « Putain que c’est bon ! » Mais je vais quand même développer, enfin essayer, un peu.



L’auteur m’avait déjà bluffé avec son premier opus, avec une fin ouverte qui laissait présager de sacrées découvertes avec des personnages bien travaillés et à la psychologie remarquablement construite.



On s’identifie facilement à ces personnages, gueules cassées par la vie, par leur quotidien, qui vient s’imbriquer à leurs enquêtes, au point de ressentir une réelle empathie pour eux, au point d’oublier qu’ils sont flics et c’est là toute la force de l’auteur, de démontrer qu’un métier, une fonction ne définit pas les êtres humains.



Le fil rouge est construit autour de plusieurs enquêtes. Policières en premier lieu, mais aussi d’investigation journalistique, avec deux univers qui s’entremêlent, pour finalement former un ensemble d’intrigues qui nous laissent souvent pantois.



Le suspense est au rendez-vous, doublé d’une plume cinématographique riche en rebondissements, sans jamais tomber dans la facilité. C’est dense, c’est diaboliquement bien construit grâce à une plume ciselée, nerveuse, tout en étant descriptive, sans jamais tomber dans l’outrance avec une musicalité dans les mots, qui fait un beau parallèle à la musique très présente tout au long du récit.



On vit pendant quelques pages aux côtés d’Esperanza, Manny et Cristian, une aventure digne des meilleurs scénarios de films culte et on se plaît à imaginer une adaptation cinématographique avec de bons acteurs, car rien n’est laissé au hasard, les éléments se mettent en place, pour finalement se terminer en apothéose.



J’ai parfois manqué d’air, il me fallait quelques respirations, tellement les intrigues sont imbriquées, sociétales et denses, le tout portées par une plume cinématographique avec un suspense palpable.



Le premier tome était déjà excellent, mais je trouve que celui-ci se situe un cran au-dessus, avec une intrigue qui démarre sur la fin directe de « la part du démon », ce serait d’ailleurs, un seul livre envisagé par l’auteur que je ne serais pas surprise, car il n’y a aucun temps mort entre les deux livres. Il serait d’ailleurs, même si quelques rappels sont faits au long du récit sur certains faits, dommage de commencer par celui-ci ou de ne lire que lui. J’ai juste un tout petit bémol, mais rien à voir avec l’intrigue, sur la 4ème de couverture, qui gâche un peu, pour ceux qui n’auraient pas lu le premier…
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Au royaume des cris

À la fin de son premier roman, intitulé « La part du démon », Mathieu Lecerf nous avait abandonné sur un terrible cliffhanger, qui donnait inévitablement envie d’enchaîner avec le deuxième volet de cette trilogie imaginée par l’auteur.



Quel plaisir de retrouver le lieutenant Esperanza Doloria et le capitaine Manuel de Almeida, ainsi que son frère, le célèbre journaliste Cristian de Almeida, sept mois après la terrible conclusion du tome précédent. Malgré l’absence de pistes, les deux premiers vont continuer de remuer ciel et terre afin de retrouver la trace de la petite Mia. En parallèle, la police doit également enquêter sur un attentat perpétré au cœur de Paris. Une fusillade ayant fait 6 victimes, qui attire également toute l’attention du journaliste Cristian de Almeida…



À l’instar du tome précédent, le lecteur est donc à nouveau invité à suivre deux enquêtes en parallèle, avec deux avantages par rapport au premier volet : les personnages sont déjà en place et l’auteur a indéniablement trouvé son rythme de croisière, ne se perdant plus dans des digressions parfois inutiles. Le résultat est un deuxième tome incroyablement haletant, qui se situe indéniablement quelques crans au-dessus du précédent. Les chapitres courts qui passent d’un protagoniste à l’autre, tout en faisant évoluer les deux enquêtes en parallèle, permettent d’insuffler un rythme endiablé, qui monte crescendo au fil des chapitres pour devenir quasiment insoutenable au moment où l’auteur décide d’y ajouter une course contre la montre qui nous mène vers un final explosif !



Malgré ce rythme soutenu qui accroche le lecteur de la première à la dernière page, l’auteur prend également le temps de développer la psychologie de ses personnages en levant progressivement le voile sur certains événements de leurs passés. Du coup, on s’attache encore un peu plus aux protagonistes au fil des deux enquêtes, avant de les quitter sur un nouveau cliffhanger qui donne immédiatement envie de se jeter sur le tome suivant qui vient clôturer cette trilogie qui ravira tous les amateurs de polars !



Le premier volet était déjà de bonne augure, mais celui-ci s’avère incontournable pour les amateurs du genre !
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La Mort dans l'âme

Si le deuxième volet de cette trilogie pouvait à la limite encore se lire indépendamment du premier, celui-ci s’avère être l’aboutissement des deux précédents. Etant donné qu’on y traque le tueur en série qui avait frappé lors du cliff-hanger du tome précédent (« Au royaume des cris »), tout en suivant en parallèle le procès de l’assassin du premier volet (« La part du démon »), il est donc finalement vivement conseillé de lire les différents tomes dans l’ordre afin de profiter pleinement de cette conclusion parfaitement maîtrisée, tout en évitant de spoiler les deux récits précédents.



« La mort dans l’âme » invite donc à traquer Urizen, ce terrible tueur en série qui sévit depuis près de 30 ans en région parisienne et qui était sorti de l’ombre après dix ans d’inactivité lors du dénouement du tome précédent. Ce maniaque qui arrache les paupières de ses victimes, tout en collectionnant leurs tétons, fait une nouvelle victime en début de récit, invitant les enquêteurs à suivre de nouvelles pistes…toujours aussi minces.



« La mort dans l’âme » permet donc de retrouver les trois personnages principaux auxquels on s’est inévitablement attaché au fil des tomes : le lieutenant Esperanza Doloria, le capitaine Manuel de Almeida, ainsi que son frère, le célèbre journaliste Cristian de Almeida. Des protagonistes qui se font à nouveau malmener par un auteur qui, malgré le rythme soutenu de l’intrigue, continue de développer leur psychologie en levant progressivement le voile sur certains événements de leurs passés. Outre les séances chez le psy d’Esperanza, le lecteur en apprendra ici beaucoup plus sur le passé des frères Almeida.



Le premier volet était déjà de bonne augure, le second s’avérait tout bonnement excellent et celui-ci est un véritable coup de cœur !



Le prochain roman de Matthieu Lecerf, récemment récompensé du « Prix Découverte » Iris Noir 2023, terminera donc inévitablement dans ma PÀL !


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La Part du démon

Dès le prologue, l’assassinat sauvage d’une jeune religieuse nous plonge dans la part du démon.

Plus tard, quatre chauffeurs de taxis sont retrouvés morts dans leur véhicule.



La construction du roman désarçonne.

Les deux premières parties au nom des enquêteurs paraissent indépendantes.

L’enquête sur le meurtre de la nonne et celle sur les chauffeurs de taxi vont se téléscoper dans la troisième partie.

L’ensemble constitue finalement une histoire cohérente dans sa démence quand elle est éclairée par un final de haute intensité démoniaque.



Les personnages se construisent et installent une série :“je vous donne rendez-vous bientôt pour la suite”. On avance, curieux de mieux connaître Esperanza, Cristian et Manny, fracassés mais tellement humains, qui vivent à cran leurs enquêtes comme leurs histoires personnelles.



L’écriture sèche soutient la narration, technique quand il faut l’être, descriptive à souhait, notamment sur le plan gastronomique (les shabus-shabus : onomatopée japonaise correspondant au bruit de la viande plongée dans le bouillon chaud!), cinématographique quand l'action est rythmée.

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La Mort dans l'âme

La plume de Matthieu Lecerf est acérée, addictive a souhait. Le roman se lit vite et bien.



Le scénario se tient dans son ensemble.

J'ai quand même a regretter que parfois l'auteur prend des raccourcis un peu abruptes, comme si il en avait assez de cette partie et donc on fait au plus vite pour passer a autre chose. Et c'est bien dommage.



Les personnages sont travaillés, sympathiques et terriblement torturés.. Après on le sait pertinemment au vu des deux tomes précédents.

J'ai été bluffée par la découverte du tueur.



Un auteur que j'aime beaucoup, malgré ces quelques défauts. J'ai lu les 3 romans de Matthieu Lecerf et j'avoue que j'y ai a chaque fois pris beaucoup de plaisir.
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La Part du démon

Un petit week-end à Bordeaux a été l’occasion de trimbaler ce fameux livre, et même si je n’ai pu lire beaucoup, je dois dire qu’à chaque fois, je le refermais avec regret, ce qui est plutôt un très bon signe chez moi.



Comme souvent, je croule sous les lectures, et un livre peut y rester des mois… C’est lorsque j’ai vu que le second opus « Au royaume des cris » sortait le 24 mars, que je me suis flagellée… (Juste en pensées, il ne faut pas déconner, ça fait mal !) J’avais, effectivement, très envie de le lire à sa sortie, et puis la maison d’édition me l’avait envoyée, donc j’étais impardonnable… Bon rien de grave, puisqu’un livre n’est pas périssable et que sa durée de vie n’est pas limitée dans le temps, et que je vous en parle aujourd’hui et puis pour être totalement sincère, j’ai souvent envie d’aller à contre-courant… Comme je peux aussi lire et publier au moment de la sortie.



Je ne vais pas y aller par quatre chemins, foncez lire « La part du démon » car c’est franchement de la bonne came ! À tous les niveaux d’ailleurs.



Une nouvelle enquête démarre sur les chapeaux de roues avec Manuel Del Ameida capitaine à la brigade criminelle et la nouvelle recrue Esperanza Doloria. En parallèle plusieurs enquêtes viennent se télescoper, sans que l’une ne prenne l’ascendant sur l’autre. Elles se croisent, filent dans la même direction, tout en demeurant distinctes. C’est là que réside la grande force de narration de l’auteur.



L’enquête principale aux ramifications insoupçonnables, se révèle beaucoup plus tordue qu’il n’y paraît. Rien n’est simple au royaume des démons, car le pire se trouve en chaque personnage. La construction des personnalités est fine, savamment dosée, avec la part sombre qui surgit lorsque cela doit l’être.



C’est incroyable de précision, de densité, doublé d’une construction narrative qui m’a franchement bluffée.



Je suis une fana de thriller, même si je sors régulièrement de ma zone de confort, mais là, je peux dire que j’ai vraiment kiffé ma lecture. L’intrigue est prenante, et cela, dès les premières lignes, jusqu’au point final où l’on retient son souffle pour essayer de grappiller quelques secondes de répit, avant d’amorcer une descente en douceur pour digérer.



J’ai aimé l’alternance des chapitres, entre Esperanza, Manny et Cristian, avec leur regard sur des instants identiques, permettant de déceler les personnalités écorchées par la vie, mais ne dévoilant les indices qu’avec parcimonie, pour permettre une montée du suspense pour exploser sur un final très bien construit.



Les souffrances des uns et des autres, ne sont jamais des excuses, mais chaque personnage en tire une force, comme une résilience indispensable pour continuer à vivre et à construire du beau sur du terreau infertile. Les personnages sont palpables, vrais, ils nous ressemblent et c’est la grande force de l’auteur, car il a réussi à dégager une psychologie fine pour chacun.



La suite, paraît le 24 mars avec « Au royaume des cris » et je vous en parle justement le jour de sa sortie. J’ai pu lire les deux opus à la suite et j’ai adoré…



L’homme est un démon en puissance et Mathieu Lecerf, avec cette intrigue aux ramifications insoupçonnables, aux confins de la folie, nous démontre que le mal à l’état pur se révèle, dans toute sa splendeur, être tapi en chacun d’entre nous.
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Au royaume des cris

La part du démon, le précédent roman de .Mathieu Lecerf avait été une des bonnes surprises en polar de l'an passé .



Avec son nouveau roman, Mathieu Lecerf, qui a été direction de la rédaction pour Première ou Studio Magazine confirme son talent de conteur indéniable, imposant un univers très cinématographique et assez glaçant ..

Comme dans le 1er opus, le suspense est particulièrement prenant



Les intrigues sont imbriquées les unes aux autres sans que l'on s'y perde et le reste est au diapason : personnages complexes et intriguant , rythme soutenu, twists inattendus , dimension psychologique fouillée , la plume de Mathieu Lecerf fait terriblement mouche !



Et le roman finit par une playlist parfaitement à propos pour accompagner la lecture !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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La Part du démon

Une intrigue qui tient en haleine de la première à la dernière page, une construction en trois parties, chacune dédiée aux trois personnages principaux de ce polar, des personnages aux profils hauts en couleur avec un passé bagarré, autant d’éléments qui font du roman de Mathieu Lecerf un excellent polar, et pour un premier ouvrage une réussite qu’il serait regrettable d’ignorer.

Le corps d’une religieuse est retrouvé dans un lac, les poignets tranchés, la poitrine lacérée, le visage en lambeau. Tout laisse supposer que le ou la coupable d’un crime aussi sadique erre à la frontière du monde réel. L’enquête menée par le lieutenant Esperanza Doloria et le capitaine Manuel de Almeida va les mener au-delà de tout ce qu’ils auraient pu imaginer : une conspiration diabolique…

Editions Robert Laffont, La bête noire, Pocket, 452 pages.

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La Part du démon

Fraîchement débarquée au 36, le lieutenant Esperanza Doloria se rend, après un appel du central, aux Buttes-Chaumont. Elle fait d'abord connaissance avec le commandant Dorival et le capitaine Manuel de Almeida, avec qui elle fera équipe sur l'enquête. Une jeune femme, entièrement nue, le visage défoncé, méconnaissable, et les mains tranchées vient d'être repêchée par les plongeurs. Une mort qui remonterait à plus ou moins 48 heures selon les premières constatations. Le lendemain, une fois les cas de disparitions épluchés, deux jeunes femmes pourraient correspondre au corps retrouvé. Les deux enquêteurs se penchent sur l'un des deux : une jeune religieuse. Au couvent Saint-Jean, ils sont reçus par sœur Suzanne, inquiète de ne pas avoir vue sœur Marie-Hélène depuis trois jours. Ils s'entretiennent également avec frère Paul, qui officie à la paroisse, le dernier à avoir passé la soirée avec la sœur. C'est d'ailleurs lui qui ira identifier le corps repêché. L'enquête prend un nouveau virage lorsque Doloria et de Almeida apprennent que la jeune religieuse était enceinte...



Une religieuse qui se fait mutiler avant d'être tuée et plongée dans un plan d'eau, en plein Paris, c'est peu commun. Surtout si celle-ci est enceinte. Pour sa première enquête au sein de la Criminelle, on peut dire que le lieutenant Doloria va plonger direct dans les tréfonds de l'âme humaine. Avec son collègue de Almeida, ils vont très vite comprendre que le meurtre de sœur Marie-Hélène est bien plus complexe qu'il n'y paraît. Pour un premier roman, le récit est bien construit (en trois parties intitulées Esperanza, Cristian et Manny), au cours desquelles l'on suit deux enquêtes (celle de la religieuse et celle des chauffeurs de taxi) et le sujet original. Malgré tout, l'ensemble est bourré de clichés et se révèle inégal et poussif, notamment la partie où Cristian, journaliste et frère de Manuel, traîne en longueur, n'apporte pas grand-chose et est tirée par les cheveux ou encore le dénouement improbable. Les personnages, quant à eux, manquent d'épaisseur et de cohérence et la plume de Mathieu Lecerf de style.

Une déception pour ce premier volet d'une trilogie annoncée...

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Au royaume des cris

Mathieu Lecerf a de nouveau réussi à me bluffer avec ce deuxième volet qui forme une trilogie avec « La part du démon » et un opus encore mystérieux qui sortira probablement l’année prochaine ! Quel plaisir de retrouver Esperanza et Manny après les nombreuses mésaventures incroyablement risquées qu’ont subies nos deux policiers. La fin du premier tome annonçait déjà que l’auteur les malmènerait toujours autant par la suite ! Et je peux vous dire qu’il ne les ménage pas, nos flics du « Bastion ».



« Sept mois.

Sept mois qu'Esperanza, ses parents et leurs proches se débattaient dans la peur et le chagrin. Ce qu'avait d'intolérable cette disparition était redoublé par l'effroi de n'avoir pu obtenir aucune explication.

Sept interminables mois. » Mia a disparu et le cauchemar qui a brisé Esperanza lorsqu’elle était adolescente revient la hanter au plus près. Mais qui donc lui veut autant de mal ? Aucune piste. Aucun indice. Aucun espoir. L’équipière favorite de Manny n’est plus mentalement disponible pour une nouvelle enquête. Et pourtant, un sniper fou a fait six victimes en plein cœur de Paris, et la PJ a besoin de tout le monde sur le pont. C’est l’occasion que choisit Cris pour réapparaître et fouiller comme seul un journaliste intuitif sait le faire.



« Soleil, argent, tranquillité. Tout se déroulait dans le meilleur des mondes pour eux, quand soudain, un jour qui ressemblait pourtant à n'importe quel autre, Ernesto décida finalement d'écouter la petite voix.

Cette voix qui chuchotait en lui depuis des années, et qui ce jour- là hurla dans toute son âme. »

Direction la Colombie, là où tout est possible pour qui vend son âme au Diable. La Colombie et deux démons qui sèment leur folie en Europe.



« Esperanza avait été traquée durant les mois suivants, épiée à chaque étape de sa quête, de Paris à Rouen. Dans tous les départements qu'elle avait visités, l'œil qui la suivait la scrutait sans intermittence. » Notre héroïne est prête à tout pour sauver Mia. Manny est prêt à tout pour sauver Esperanza. Mathieu Lecerf nous offre un final qui claque à la manière d’un feu d’artifice. Une fois la dernière ligne lue, refermez le livre… Et respirez !

Au final, un thriller palpitant, aux retournements de situation inattendus. Il y a des passages qui tordent les tripes mais pas par leur côté « gore », non, plutôt par les émotions qu’ils engendrent ! Vivement le troisième tome !!!



Merci à Babelio pour la Masse critique et à Robert Laffont pour l'envoi du livre.

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La Part du démon

Attention pépite ! Si vous ouvrez ce livre, il vous sera très difficile de le refermer .... captivant de bout en bout !



Le lieutenant Esperanza Doloria vient d'être affecté au 36, rue du Bastion et c'est sur une scène de crime sordide qu'elle fait connaissance avec son nouvel équipier le capitaine Manuel de Almeida, frère du talentueux journaliste Cristian de Almeida. Ils vont travailler sous les ordres du chef de la brigade criminelle Jean-Jacques Giesbert et le commandant Patrice Dorival.



Une jeune religieuse a été sauvagement assassinée, sa jeunesse et sa pureté sont frappantes et questionnent sur les mobiles d'un tel assassinat. Les investigations vont les amener vers l'orphelinat où elle donnait des cours mais ils se heurtent à la peur, au silence..... Très vite, l'enquête se complexifie, la jeune femme cachait des secrets, un jeune prêtre est mis en cause .

Mais les méthodes des deux enquêteurs divergent, il faut apprendre à se connaître, à coopérer, la confiance n'est pas toujours là. Erreurs d'appréciation, soupçons, méfiance se glissent parfois entre eux et parviennent à les séparer.

En parallèle, des chauffeurs de taxi sont sauvagement assassinés, les caméras de surveillance désignent des meurtriers différents à chaque fois, la police est sur les dents.



La construction du récit est particulièrement réussie, c'est le point fort du roman, une construction très cinématographique qui tient le lecteur en haleine et entretient une tension continue.

Trois parties distinctes, la première suit Esperanza , son arrivée, ses premiers pas dans la brigade et se termine sur un suspens insoutenable, une seconde partie suit Cris dans ses recherches et sa volonté de comprendre la mort de ces différents chauffeurs de taxi, il prend tous les risques et se trouve très vite en grand danger, l'épisode se termine une fois encore sur un suspens dans un "fondu au noir".

Pour la troisième partie, on rembobine, retour sur une scène passée et l'on reprend le cours du récit mais du point de vue de Manny cette fois-ci, c'est lui que l'on suit dans son quotidien, ses pensées, ses découvertes...

Et puis il y a des arrêts sur image qui permettent un focus sur chacun des personnages à son tour, leur vie privée passée et présente se dévoile peu à peu, donnant corps à leur personnalité complexe, mettant à jour les quiproquos, les faux-semblants.

Quelques chapitres énigmatiques en italiques viennent apporter d'autres angles de vue, soulevant questions et curiosité... jusqu'à ce que tous les éléments (ou presque) s'imbriquent pour dévoiler la terrible vérité.



Une enquête dangereuse, des rebondissements multiples, des personnages attachants que l'on découvre peu à peu, un livre que l'on dévore jusqu'à la toute dernière ligne qui nous promet une possible suite... quel bonheur !



Un grand merci à Robert Laffont et La collection La Bête Noire


Lien : https://chezbookinette.blogs..
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La Part du démon

😍😍 Je ressort de cette lecture toute chamboulée !

Quel roman, quelle plume !



Une religieuse est assassinée en plein Paris. Qui pouvait avoir des raisons de la tuer ? Pourquoi commettre un meurtre aussi horrible, d’autant plus sur une femme décrite comme un ange ?

Mais voilà il y a malgré tout des zones d’ombres,sous cette charmante femme !

Et pourquoi des chauffeurs de taxis sont ils également tués ?

Une correspondance est elle possible ?



Un roman avec le point de vue des trois protoganistes principaux, Esperanza, Manny et Chris !



D’abord déroutée par cette construction j’ai finalement adorée !

Ce roman ce lit d’une traite, il est obsédant. Pour un premier c’est vraiment magistral !

Hâte de me plonger dans le second tome, entre les personnages que j’ai beaucoup apprécié et cette fin !!...

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Au royaume des cris

Mathieu Lecerf dans au royaume des cris, son second roman, a réussi à faire aussi bien que son premier et j'ai donc passé un excellent moment avec cette lecture !

On retrouve les mêmes personnages. Esperanza est à la recherche de sa fille kidnappée depuis quelques mois. Manny lui reprend doucement du service après une opération du cerveau, mais une tuerie dans Paris va le faire reprendre du service à plein temps, ainsi que l'aide qu'il essaie d'apporter à sa collègue. Et Christian, journaliste, frère de Manny pense à une autre hypothèse que celle de la police concernant la tuerie.

Les personnages sont très touchants surtout Esperanza, car on découvre ce qu'elle a vécue adolescente et le kidnapping de sa fille rouvre des blessures et j'ai eu beaucoup d'empathie pour elle.

C'est un roman très bien écrit, très bien construit, aucun temps mort, c'est plaisant à lire et difficile de le poser une fois qu'on l'a commencé.

Maintenant plus qu'à attendre le prochain !

Merci à La bête noire pour leur confiance.







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Au royaume des cris

Le premier roman de Mathieu Lecerf avait été une des très bonnes surprises de 2021. Dès son entrée dans le milieu du thriller, il a fait mouche.



Mais loin d'être un énième nouvel auteur français du genre, il a trouvé un style qui le différencie de ses collègues. Dans ces aventures, il met l'accent sur l'approfondissement des personnages. Ceux-ci représentent une part importante de l'aventure, bien avant l'intrigue elle-même. Au fil des épisodes, l'auteur développe la psychologie de tout son casting. Il dévoile petit à petit les évènements du passé qui ont construit leurs personnalités. On comprend alors leurs réactions et on entre en empathie avec eux.



Alors que son précédent livre était découpé en trois grosses parties, celui-ci reprend la structure commune à la plupart des thrillers, c'est-à-dire des chapitres courts qui alternent entre les protagonistes. le rythme reste pourtant mesuré, l'action prend le temps de s'installer mais le suspense monte crescendo.



Cette manière de développer les histoires et la psychologie de ses personnages oblige le lecteur à connaître tous les éléments afin de profiter de la dynamique de l'ensemble. Je conseille donc fortement de lire « La part du démon » avant de vous lancer dans celui-ci. Ainsi vous connaitrez mieux les acteurs et pourrez entrer en empathie avec eux.



Maintenant que j'ai apprivoisé Mathieu Lecerf, je ne m'attends pas à trouver une énigme menée à une cadence folle. Il propose des histoires qui se savourent et grâce auxquelles on s'attache aux protagonistes. La plume de l'écrivain est fluide et agréable, le scénario réserve quelques surprises et à la fermeture du livre, on a qu'une envie : retrouver Esperanza, Manny et Christian pour de prochaines enquêtes.



Et comme en plus, Mathieu est un gars super sympa, je ne comprendrais pas que vous ne vous jetiez pas sur ses romans.
Lien : https://youtu.be/_OpmzyLsbuQ
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La Part du démon

Pour un premier roman, Mathieu Lecerf maîtrise parfaitement l’art du suspens tout en proposant un schéma de narration original et efficace. En effet, ce thriller possède une structure particulière puisque découpée en trois parties ancrées dans des espaces- temps différents, lesquels permettent d’aborder l‘enquête du point de vue de trois des principaux protagonistes. Et en guise de cerise sur le gâteau, une résolution au mécanisme impeccable dans lequel les engrenages, subitement, s’imbriquent pour mieux faire frémir le lecteur.



« Le son de l'horloge,

le parfum des oliviers,

le sang qui s'agglomère.

Le corps massacré de cette fille repêchée aux Buttes- Chaumont. 06 :01.

Elle continua de serrer. » Pour sa première enquête, Esperanza Doloria se voit confrontée à un cas complexe : une jeune religieuse est retrouvée assassinée et sauvagement mutilée. Son équipier, Manuel de Almeida, est lui aussi ébranlé. Mais il accueille avec bienveillance sa nouvelle coéquipière, du moins, dans un premier temps.



« Pour avoir les idées claires, il était primordial que son environnement le soit aussi, enfin, à sa manière à lui ; que chaque meuble, chaque accessoire, chaque livre, chaque œuvre, se trouve exactement à la place qu'il lui avait assignée ; c'était uniquement ainsi qu'il pouvait évoluer sereinement, c'était comme ça qu'il avait trouvé son équilibre, construit son refuge. » Cristian est le frère de Manuel, surnommé « Manny ». Journaliste médiatique, il demeure néanmoins toujours sous l’aile protectrice de son frère. Son truc ? Résoudre des affaires judiciaires en parallèle de Manny.



« - Vous allez voir le mal absolu, et vous devrez le regarder droit dans les yeux. Vous n'aurez pas le choix. » L’enquête de Manny et d’Esmeralda piétine, quand celle de Cris avance à grands pas de travers. Et puis, ce pensionnat dans lequel enseignait la religieuse assassinée va questionner nos protagonistes. Que cachent les murs de ce pensionnat dirigé par un ancien militaire ? Et qui sont ceux qui ne cessent de mettre des bâtons dans les roues de nos policiers, quitte à mettre leur vie en péril ?



Au final, un thriller mené de main de maître ! Les personnages principaux ont tous des fêlures qui les rendent forcément attachants, et l’enquête à laquelle ils sont confrontés ne fait que rouvrir des blessures enfouies à des degrés divers de profondeur. J’ai aimé être surprise et émue par les propositions de Mathieu Lecerf. Son deuxième roman sera assurément l’une de mes prochaines lectures.

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La Part du démon

Oh que je suis embêté, c'est bien la première fois que cela m'arrive : Je ne sais pas comment rédiger cette critique! Lorsque je vois le nombre de coups de coeurs et de retours super positifs, je me dis que j'ai dû passer à côté. Attention, je ne vais pas vous dire que j'ai complètement rejeté ce roman, mais il y a certaines choses qui m'ont gêné, et pourtant je suis une grand amateur de thrillers mais là je n'ai pas été complètement convaincu!



Bon, comme dans tous les bons thrillers, cela démarre avec un crime effroyable avec la découverte de l'assassinat épouvantable d'une bonne soeur. L'action se passe dans un orphelinat. L'enquête est confiée à Espéranza Doloria, une jeune fliquette pleine de talent et Manny de Almeida brisquart de service rongé par je ne sais quel mal intèrieur! Tout part bien, l'enquête suit son cours. En parallèle, un journaliste qui n'est autre que le frangin de Manny, Cristian, mène une investigation sur des meurtres de chauffeurs de taxi!

Tous les ingrédients sont présents pour faire un excellent récit, plein de suspense.

Mais je ne sais pas pourquoi, j'ai été gêné par certaines petites choses, peut-être la structure particulière du bouquin, quelques détails qui m'ont laissé sur ma faim, et même la fin ne m'a pas entièrement convaincu! Il y a du rythme, quelques rebondissements, mais cela m'a semblé un peu attendu, voire forcé parfois.

Je ne cherche pas à déglinguer ce roman qui a l'air de satisfaire la plupart de ses lecteurs mais, perso, je n'ai pas été convaincu à 100%.



Ne vous empêchez pas de le lire, cela reste un bon ouvrage mais comme le dirait un pote babeliote dont j'aime bien les retours, cela n'engage que mon ressenti! ;-)
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La Part du démon

C'est avec un peu de retard que je découvre le premier roman de Mathieu Lecerf que j'avais rencontré au salon du livre à Metz 2021.



L'histoire est vraiment prenante et j'ai pris plaisir à faire connaissance avec les personnages, ils sont tous effrités par leurs chemins de vies et leurs démons du passé.



Le capitaine Manuel de Almeida utilise des jeux de mots très amusants. " Il est aussi fun qu'une crise d'hémorroïdes." " Il est précieux comme une vieille bourgeoise anglaise."



Lieutenant Doloria Esperanza et le capitaine vont devoir enquêter sur l'horrible meurtre de soeur Marie-Hélène et la mort de frère Paul. Je découvre alors l'univers d'un orphelinat où se cachent des secrets et la souffrance ressort des murs de cet endroit glauque et malsain. Monsieur de Saint Bris le directeur d'ailleurs ne fait rien pour aider la police.



Le frère du capitaine de Almeida, Cristian est journaliste, il aura une grande place dans cette histoire, il fera tout son possible pour découvrir la vérité sur l'affaire des meurtres des chauffeurs de taxi quitte à y laisser sa vie.



Ce roman est très psychologique, il m'a entrainé dans les souffrances psychiques de tous ses personnages.



Il y a aussi des hommes qui sont prêts à tout afin de déjouer le bon fonctionnement des enquêtes. Le mal rôde et il est prêt à commettre les pires atrocités afin de cacher cette vérité qui dépasse tout ce que j'avais imaginé.



Ce roman noir est très prenant et plein de rebondissements, j'ai pris le temps de le savourer et j'étais agréablement surprise par le dénouement de l'histoire.



Je suis très satisfaite par cette lecture qui m'a emporté dans le grand monde du polar, l'ambiance est sombre et angoissante.



J'ai vraiment hâte de retrouver ces personnages car ils sont vraiment très attachants. Un grand bravo à l'auteur pour son premier roman.




Lien : https://sabineremy.blogspot...
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