De Justine, j’ignore tout. Je m’en rends compte. Hormis son obsession pour ce trompettiste. Comme je ne sais de Rachid que son obsession pour le skate. Des obsessionnels. Qui se tiennent à la lisière des choses, pas loin du vide. Ailleurs que là où c’est normal. Ailleurs qu’à l’endroit où les gens veulent les ranger, les classer, faire en sorte qu’elles les laissent tranquilles, ces choses. Voilà ce que je me dis. Nous partageons une sorte d’inadaptation. Qui m’attire comme une force vive, par un lien indistinct, sans que je sache pourquoi.