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2.94/5 (sur 225 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : Montréal (Québec) , le 11/08/1980
Biographie :

Très tôt dans son enfance, Maude s’est intéressée à la création de bandes dessinées. Déjà, le besoin viscéral d’inventer un monde et des personnages occupaient ses temps libres. À quatorze ans, elle a commencé à délaisser le neuvième art pour rédiger son premier manuscrit, un roman à sensations fortes. Depuis, son amour pour l’écriture et pour l’épouvante perdure. En février 2009, Maude a été demi-finaliste au concours Prix littéraire Radio-Canada pour sa nouvelle "Le Trophée". Son roman d’horreur "Légion" a été publié en 2018 dans la collection Corbeau des Éditions AdA.

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Bibliographie de Maude Rückstühl   (11)Voir plus

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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
- C’est du jamais vu ! s’exclama-t-il. L’une est brune et l’autre, pâle…
- La tourmaline et le diamant, murmura la mère, en guise de premiers mots depuis son mutisme.
- Oh, ma douce, tu as retrouvé la voix ! se réjouit Enam, surfant sur la même vague euphorique. Comment les appelle-t-on ?
Il ne prit guère de temps à Yvanha pour entendre ce que les anges lui avaient susurré à l’oreille :
- Maria pour la Noire, et Lucia pour la Blanche.
- La sainte et la lumière, murmura Enam dans un ébahissement pensif.
- La sainte lumière, renchérit Yvanha plus confiante que jamais. Rien ne pourra éteindre leurs âmes.
- Oui, elles veilleront l’une sur l’autre, compléta Enam.
- Tu as tout compris, mon amour, conclut sa bien-aimée, le cœur gonflé d’adoration en voyant sa progéniture chérie.
Sa béatitude l’avait immunisée contre l’inquiétude de savoir le lutin rôder.
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- Les jumelles viennent d’un autre monde, ma chère. Tu as été destinée à porter deux magnifiques êtres et à leur insuffler la vie. Des êtres d’une extrême interdépendance. (Il s’arrêta pour observer Yvanha dans le blanc des yeux.) Vois-tu ce que je veux dire ?
Trop commotionnée pour répondre, la femme, dont le silence éloquent invitait son ami à poursuivre, attendit, impuissante et coincée dans la pupille d’une tornade où rivalisaient inquiétude et détresse.
- Je crains que leurs âmes soient fusionnées au point de n’en former qu’une, et que si l’une meurt, l’autre…
- Suivra…, acheva Yvanha, profondément accablée.
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Elle savait aussi qu’à trop guetter les alentours par peur du piège, on oublie de regarder devant, et, le temps passant, c’est quand on s'y attend le moins que l’on finit par découvrir, trop tard, que la chausse-trappe se trouvait là, juste devant nous, attendant l'instant de refermer ses dents métalliques sur notre jambe…
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Par conséquent, tant que la maison ne serait pas remise en état, son rêve vieillirait en elle, avec elle. Or, si un bon bordeaux se bonifie avec les années, en revanche, la fermentation d’un désir qui ne parvient pas à se réaliser finit, par pourrir l’existence du rêveur, lequel s’en trouve aigri. Il se transforme alors en quidam rebutant que l’on flaire à distance, avec méfiance et jugement; comme ces gens que l’on dit hostiles et impénétrables; en qui, sous cette apparence, cette enveloppe de glaise qui les tient enfermés, circule non pas du sang, mais de l’acide; acide qui se garde le cœur pour la fin. La vraie fin. Lorsque l'espoir est si déchiqueté que la vie, pour retrouver son sens, doit en recoller les morceaux, malheureusement égarés.
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Il était ressorti de cet accroc conjugal la leçon que tout couple devrait connaître avant de se divorcer : à partir du moment où l’on se sait aimé, les défauts de l’autre doivent se prendre comme un défi commun à relever et non un prétexte à l’abdication.
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- Tu sais, Yvanha… Je n’étais pas censée t’avoir. Mais ce lutin est arrivé un jour où je désespérais de ne pouvoir t’avoir dans mon ventre. Ton papa et moi nous aimions, mais notre amour ne suffisait pas à créer une vie. (Elle retira les mains du visage de sa fille et tritura le drap.) Écoute, je ne saurai jamais si ce lutin était le fruit de mon imagination ou s’il a vraiment existé, mais, en tout cas, il m’a parlé et il m’a proposé de réaliser mon rêve le plus cher.
- Celui de m’avoir ? avait deviné l’enfant avec une lueur d’amour dans les yeux.
Touchée, Josefina lui avait acheminé un regard reconnaissant.
- Oui, exactement.
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- Bonsoir, belle demoiselle. Que signifient ces pleurs qui chavirent mon cœur ?
La voix aigre et grinçante s’apparentait à une charnière mal huilée.
De stupeur, Yvanha retira ses paumes mouillées de sa figure et tomba face à face avec le visage verruqueux sillonné de crevasses purulentes et nauséabondes d’un petit homme verdâtre.
Un lutin. LE lutin !
D’abord, une terreur indicible de voir cet être anormal – cette créature fantastique matérialisée, elle la craignait, d’un délire sévère – apparaître, comme cela, tout bonnement devant elle, pressa son cœur et trancha sa respiration.
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Il faisait semblant d'être heureux. Elle le voyait à ses sourires factices, à sa tendance exagérée à dédramatiser les tracas quotidiens. Il séquestrait son bonheur. Et, s'il arrivait à l’otage de fuir, et à son ravisseur de l’agripper? Et si la vigueur de ce dernier ne se renouvelait pas? Si elle s'étiolait? C’était sa grande crainte; elle avait peur de le voir, à la longue, se transformer en homme alangui, terne, presque mort. Faith ressentait le faux-semblant de son bien-aimé et cette affectation l'attristait et amplifiait son sentiment d'avoir agi en pure égoïste.
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Il fallait bien qu’il le reconnaisse : les rejetons de la Prémonition Mère, toujours aussi indescriptibles, grandissaient à une vitesse affolante et suçaient son attention, son énergie. Il se savait tendu et hier, durant le repas, sa conscience, l'espace d'un fugitif moment, s'était défilée. De cet instant sa mémoire conservait une trame vierge. Décidément, ces créatures ténébreuses s’activaient à le rendre fou, et pour cause, elles se nourrissaient de ce qu'elles cultivaient : la folie.
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Certes, Enam et Yvanha n’auraient pu trouver étoile plus brillante pour démarrer leur nouvelle vie. Le couple nageait dans un tel bonheur qu’il en oublia le lutin et l’aigle, quoique, durant les insomnies que lui coûtaient les mouvements incessants du bébé, Yvanha les revît clairement et essayât chaque fois de se convaincre de leur irréalité… tout comme celle de la fameuse montre en or qu’Enam jurait dur comme fer n’avoir jamais trouvée lorsqu’il avait récupéré son manteau.
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