Maurice Bellet

Je me sens complètement dépassé par les propos de ce livre. Je ne parviens pas à m'en faire une idée claire. J'en ai fini la lecture en diagonale. L'auteur mêle la philosophie, la théologie et la psychanalyse. Questionnement autour de l'existence de Dieu, bien évidemment. On peut toujours reprendre le titre des chapitres pour se faire une idée : Dieu est inévitable, Dieu est équivoque, Dieu est une construction de l'homme, Dieu disparaît, Dieu passe hors de Dieu, le chemin partagé, le silence et la parole. Finalement, c'est au lecteur de se débrouiller avec ça. Avec Dieu, de toute manière, rien n'est jamais simple !

A moins d'avoir la foi. La solution est peut-être là. Ne pas se poser tant de questions. Mais seulement croire. Le reste suivra. Pas sûr que ce soit le propos du livre.

Un magnifique plaidoyer pour l'écoute pure.

Un livre puissant, oui, mais dont la puissance est de dire l'impuissance, quand elle nous tient. M. Bellet déploie une pensée tournoyante, qui demeure auprès de ce qui rend la vie impossible, qui ne s'enfuit jamais loin de ce thème difficile, comme font tant d'autres ouvrages. Un livre tout prêt de la vie.

Ce livre m'a plu énormément, il est très franc sur des sujets difficiles

comme toujours Maurice Bellet demande une attention soutenu pour le suivre dans sa démonstration.

Un must-read absolu, que l'on soit croyant ou pas.

Un livre, sans faux semblant sur la vie, au plus proche de la vie réelle, qui dit ce que personne n'ose se dire, surtout pas ceux qui "ont reussi" en apparence et qui semblent si loin de la vie authentique, n'en parlant pas, par pudeur, gêne ou bienséance. Mais quand on le lit au cœur des épreuves, on y trouve une communauté réelle du peuple de l'en-bas. La fraternité du feu. Merci Maurice Bellet !

À la lecture de ce recueil de témoignage, j'ai eu le sentiment que les catholiques dans leur ensemble attendaient avec impatience un "Mai 68".



En effet, les catholiques auteurs de ce recueil sont unanimes pour évoquer Mai 68 comme un souffle d'espoir, un rendez-vous important après Vatican 2.

Un coup de pied dans la fourmilière, une remise en question d'une Église trop éloignée du réel. Si les étudiants et les ouvriers espéraient une société où le matérialisme ne dominerait plus, les catholiques avaient la même attente.



Cette période où surgit un vent de liberté et de confiance est une période d'utopie. Le fantasme de remettre l'humain au centre. Un rêve partagé qui va bouleverser la vie de jeunes prêtes qui voulaient vivre et travailler autrement. Mai 68 étaient pour eux l'espoir de mettre en accord la religion avec les réalités de la vie quotidienne, car les catholiques sont avant tout des êtres humains.



Mai 68 a été pour beaucoup une période d'éveil politique.



"Dieu n'est pas conservateur, Dieu est pour la justice" monseigneur Marty.



Mais les catholiques de ce recueil, sont-ils vraiment représentatif de toute la communauté catholique. J'aurais apprécié lire d'autres points de vue.



Attention : la pensée unique est dangereuse.

Pour les catholiques comme pour beaucoup de Français, Mai 68 a été un tournant. A cette époque, les personnes qui témoignent dans ce livre étaient prêtres, professeurs ou directeurs de séminaires, aumônier, étudiants ou lycéens. Chacun témoigne des changements que Mai 68 a engendrés dans sa vie personnelle.

Collectivement, Mai 68 est aussi entré en "collision " avec ce que vivait l'Eglise catholique à ce moment-là, dans la suite de Vatican II. Le père Noyer, qui fut par la suite évêque d'Amiens, pense que Mai 68 a cassé la dynamique que le Concile mettait en place.

Près de quarante ans après sa première publication, cet ouvrage majeur du théologien Maurice Bellet, décédé le 5 avril, a conservé sa puissance de déconstruction. Il vient d’être republié en poche.




Lien : https://www.la-croix.com/Cul..

Livre composé de nouvelles, et d'un dernier chapitre recueil de citations d'origines diverses. Les nouvelles sont intéressantes, beaucoup de "classiques" connues des personnes un tant soit peu consommatrices de livres...

bon