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3.25/5 (sur 24 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Cruéjouls , le 31/03/1942
Biographie :

Maxime Vivas (né en 1942 à Cruéjouls dans l'Aveyron) est un écrivain, essayiste et cyber-journaliste français.

En 2012, il soutient publiquement Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à l'élection présidentielle, appelant à voter pour lui dans un appel signé par 50 auteurs de polars.

Maxime Vivas vit aujourd'hui dans les collines du sud de Toulouse après vingt ans passés à Paris[18]. Il est coadministrateur du site d'« information alternative » legrandsoir.info. Il anime également une émission culturelle hebdomadaire sur Radio Mon Païs à Toulouse[19],


Source : wikipédia
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Pour acheter le livre : https://maxmilo.com/products/la-face-cachee-du-dalai-lama Prix Nobel de la paix, le dalaï-lama incarne le martyre d'un Tibet soumis au joug chinois. Symbole de sagesse, il est adulé voire sacralisé en Occident. Dès lors, qui remettrait en cause ce dieu vivant qui prétend porter avec lui l'espoir de liberté de tout un peuple? Maxime Vivas ose s'attaquer au mythe: et si le dalaï-lama était un théocrate qui remplit d'or les coffres de ses palais tandis que les Tibétains ne seraient que des serfs auxquels on refuse toute éducation? Et s'il faisait le jeu des Américains et de la CIA davantage que celui des Tibétains qu'il prétend défendre? Et s'il était au courant depuis de nombreuses années des agressions sexuelles, viols et actes de pédophilie, qui ont été révélés récemment dans son mouvement religieux? S'appuyant sur les propos du dalaï-lama, sur les témoignages de prosélytes ainsi que sur des documents confidentiels, l'auteur dresse un portrait au vitriol de «Sa Sainteté» et nous démontre que tout n'est pas si zen au royaume de Bouddha. Retrouvez toute l'actualité, tous nos auteurs, leurs livres et des entretiens sur notre site : https://maxmilo.com/ Suivez-nous sur : Facebook : https://www.facebook.com/max.miloeditions Twitter : https://twitter.com/MaxMiloEditions Instagram : https://www.instagram.com/maxmiloeditions/?hl=fr

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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Chacun s'accordera sur la nécessité d'une ONG qui protègerait les journalistes. RSF occupe ce créneau et bénéficie d'importantes subventions publiques et privées, des aides en nature, qui font sa force. Pourtant, la défense de la liberté des journalistes victimes de l'appropriation de la presse par les puissances d'argent reste à entreprendre par cette ONG. ainsi que celle du droit des citoyens à une information objective et complète.
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Maxime Vivas
Autour d’eux, l’agitation a commencé à décroître. Les brosses à dents sont sorties et se couvrent de dentifrice. Les matelas de mousse sont déroulés, les sacs de couchage dépliés et des militants s’y glissent et s’endorment, tandis que ceux qui ont à faire baissent la voix. Dans la pénombre, des corps s’enlacent pour quelque bonheur moyennement discret, pudiquement ignorés par ceux qui sont encore debout et par ceux qui, couchés, ronflent exagérément pour faire croire qu’ils dorment déjà.

A quatre pas de là, les argousins, vêtus de combinaisons anti-émeutes s’ébranlent lentement. Ils pénètrent dans la rue Batisti et se mettent à courir.

En avant pour la curée !

Les montres réglées pour une bonne coordination de l’opération indiquent minuit. Trop tard aux yeux de la Loi qui interdit les interventions à cette heure. Trop tôt pour que la Justice ait eu le temps de délivrer une dérogation. Bah ! qu’importent ces détails quand l’enjeu est de taille. Des subterfuges juridiques seront promptement trouvés en temps opportun. La loi italienne autorise les perquisitions hors procédures dans deux cas : présence possible d’armes ou de drogue. Et il sera dit que, selon certaines informations sûres émanant d’indicateurs dont il est déontologiquement impossible de livrer les identités, la drogue circulait en ces lieux et que des armes étaient entreposées par les rouges.

Les portes d’entrée volent en éclats.
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si les exactions ont eu lieu sans témoins, ses conséquences ne purent être cachées. Les récits concordants des victimes, corroborés par la variété de stigmates : membres plâtrés, points de suture, visages tuméfiés, émurent l’opinion, scandalisèrent l’opposition qui réclama aussitôt l’ouverture d’une enquête parlementaire. Alertée de toutes parts, la Justice saisit la liste des policiers ayant participé au raid. Contraint et forcé, le ministre de l’intérieur dut promettre de mener une enquête interne et le parquet de Gênes se résolut à lancer six procédures sur les comportements des policiers. Enfin, après quelques atermoiements, Berlusconi proclama dans Repubblica son attachement à la démocratie et au respect des droits de l’Homme : « Si quelqu’un, un simple individu, un dirigeant, voire un détachement des forces de l’ordre a commis des violences, des excès, s’est comporté de manière tout à fait inacceptable, les enquêtes menées par le parquet de Gênes et les inspecteurs du ministre de l’Intérieur établiront les responsabilités ».

Engagement d’autant plus nécessaire que de graves inquiétudes se faisaient jour. Vittorio Agnoletto, porte-parole du GSF indiqua que, une semaine après le sommet, il restait encore dix-huit personnes, la plupart de nationalité étrangères dont on avait perdu la trace.
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Ainsi commence le blitz à la chilienne.
Tous les étages sont méthodiquement ravagés. Malheur aux innocents qui se sont allongés sur la moquette en signe de soumission au contrôle. L’absence de résistance décuple la jubilation à frapper. Les matériels informatiques sont détruits, les affaires personnelles répandues, piétinées, les sacs de couchages éventrés. Plus tard, les voisins alertés par le vacarme, les cris terrifiants, les supplications mêlés aux imprécations et aux injures verront sortir plus de trente blessés sur des civières. Mais, pour l’heure, à huis clos, les coups giclent sans plus de retenue. « On va pouvoir cogner dur sur les rouges ». Chose promise, chose due.

Du sang partout, par terre, sur les murs, sur les radiateurs, sur les fenêtres.

Les policiers recherchent fébrilement les cassettes vidéos et les pellicules. Toutes celles qu’ils trouvent sont ouvertes ou confisquées. Dehors, un hélicoptère tourne au-dessus des toits, balayant les rues de son projecteur. Des radios indépendantes ont alerté les noctambules : « La scuola Diaz, gestita dal Genoa Social Forum viene assaltata dalle forze dell’ordine ». Dans la rue, la foule accourue est tenue à distance et un avocat, un sénateur, un parlementaire européen qui veulent voir ce qui se passe sont refoulés. Une heure durant, les sirènes, le bruit des hélicoptères, les cris, les ordres aboyés ont transporté Gênes à Santiago du Chili.

Pourquoi cette expédition ? Bien sûr, il fallait saisir des documents compromettants. Mais, pourquoi cette bestialité alors que les gens dormaient ? Plus tard, des exégèses avanceront que l’objectif était de tétaniser toute opposition présente et à venir, toute velléité de contre-sommet en envoyant un signal politique de type fasciste.
[…]

Un policier relève Matteo en l’agrippant au collet. Il le propulse à l’intérieur d’un car de police. En route pour la caserne Bolzaneto où, après ces innocents zakouskis, la fiesta va vraiment commencer avec, au programme, un festin des marrons et un ballet de matraques.

L’opération se soldera par cent blessés et quatre-vingt seize arrestations(1) dont seize journalistes, parmi lesquels un Anglais, toujours dans le coma plusieurs jours après et le correspondant d’un quotidien bolognais dont le bras a été fracturé alors qu’il dormait.

Quant au butin, outre des films et des cassettes vidéos, il sera constitué des listes des volontaires, des infirmiers, des médecins et des avocats qui se sont mis gracieusement à la disposition du GSF.

De tels faits d’armes méritaient leur récompense immédiate. Aussi, sans plus tergiverser, Berlusconi a-t-il, à chaud, félicité les policiers pour le « travail accompli ».
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Maxime Vivas
Matteo s’accroupit dans un coin pour ne pas gêner le ballet désordonné des journalistes et il visionne des cassettes.
C’est ainsi qu’il assiste à la mort de Carlo Giuliani.
Un militant s’approche de lui.
— Tu as vu ce qu’ils font ? Leur routine !
— Oui, dit Matteo. Je le découvre. Mais vous, si vous le saviez, pourquoi organiser ces manifestations ?
— Tu pointes un vrai problème. La rue est le seul endroit où le peuple peut à tout moment exprimer ses divergences, affirmer par exemple qu’un autre monde est possible.
— Et les élections ?
— Je ne les oublie pas. Mais celles qui comptent ont lieu tous les quatre ou cinq ans. Elles se gagnent par des promesses qui ne sont pas tenues.
— Le prochain coup, on vote pour d’autres et puis voilà ! Vous êtes professeur ?
— Avocat. Tu votes pour d’autres, d’accord. Supposons qu’ils tiennent leurs promesses. Supposons. Cela n’empêche pas qu’entre deux élections, des décisions sont appliquées sur des sujets qui n’ont pas été évoqués pendant les campagnes électorales.
— Donc, interroge Matteo, la démocratie devrait se faire dans la rue ?
— Pas uniquement. Mais la rue est un des lieux de la démocratie. Elle doit jouer ce rôle de régulateur, de force de proposition sur des sujets qui n’ont pas été débattus au moment des votes. La rue est interdite au peuple dans toutes les dictatures. Elle est autorisée dans les démocraties.
— Sauf dans les démocraties musclées, à ce que je vois, tempère Matteo.
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Maxime Vivas
Des écrans de télé projettent des images des manifestations et des charges policières. Matteo s’en étonne.

— C’est quelle chaîne ? se renseigne-t-il auprès d’un homme qui passe en coup de vent à proximité.
— Quelle chaîne ? Tu rêves ! Magnétoscope ! Ce sont des cassettes de films tournés par des amateurs ou des journalistes indépendants.
— On ne les verra pas ailleurs qu’ici ?
— Si. Plus tard. Nous avons nos réseaux de distribution. De plus, les chaînes de télévision sont friandes d’images chocs. C’est bon pour l’audience. Alors, il arrive que l’intérêt mercantile passe avant toute autre considération. Surtout pour les télés étrangères au pays concerné. Mais nous ne désespérons pas d’accrocher une télé italienne.
— De sorte, avance Matteo, reprenant à son insu la question que Leslie avait posée à Guillaume, que pour empêcher toute diffusion de films ou de photos compromettants, il n’existe qu’une solution : les saisir ?
— Eh ! oui, mais là, trop tard.
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9H45. La rame arrive à quai et je crois bien, sans pouvoir le jurer, que les portes se sont ouvertes toute seules. Miracle à vérifier. Je décide de rester sur le quai pour assister à leur fermeture. Mais je me retrouve dans un wagon, poussé par la foule. Ça pue ! Cette ville est polluée.
Le taux de mortalité est effrayant. SI j'en juge par la tête des voyageurs, ils viennent tous de perdre un être cher.
Je parle à ma voisine, elle me tourne le dos aussitôt. Je parle à mon voisin, il ne lève pas les yeux de son journal. Je parle à un autre, il me quitte en apercevant une place assise. Je parle à la cantonade : tous les voyageurs vont s’agglutiner à l'autre bout du wagon. J'essaie de rattraper mes maladresses en présentant des condoléances générales. Personne ne me répond et tout le monde quitte le wagon dès l'arrêt suivant;
J'apprends ainsi le mode d'emploi des transports en commun : mutisme et triste figure.(p28-29)
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Maxime Vivas
Dehors, la rue semble endormie.

Comment deviner que, cachés par un immeuble d’angle, des fourgons crachent deux cent hommes prêts à investir les deux bâtiments ?

— J’ai visionné des cassettes, dit Matteo. Pourquoi cette sauvagerie ? Vous ne pourriez pas discuter avec la police pour organiser des manifestations pacifiques ?
— On le fait, affirme un autre militant. Mais les accords préalables sont dérisoires si l’une des deux parties ne les respecte pas. Et là, le gouvernement voulait rouler des mécaniques devant les autres grands.
— Il voulait aussi focaliser l’attention des médias sur le spectaculaire au détriment de l’enjeu du G8, ajoute Claudia.
— Et au détriment de l’ampleur de la mobilisation, complète le militant. Mais avant tout, ils veulent nous faire passer pour des voyous. Et les voyous, on les frappe, on les arrête, on les juge.
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19h10. Pour me détendre, je vais prendre une douche. Je commence à me déshabiller en faisant le bilan de mes déboires. Mon problème est que, à peine débarqué, j'ai voulu me frotter aux technologies les plus modernes. J'aurais dû être plus modeste. Commencer par un poste de radio par exemple. Justement, blotti dans sa boîte encore fermée, sommeille un petit
"Worly band" tout neuf. Allons-y ! Un peu de musique dans la salle de bain, c'est super-relaxant.
"Notice : Worly-band WCG32, FM STEREO/SW/LM PLL, SYN-THESIZED RECEIVER. Easy digital turning. 20 memory presets (including 2 standby, Built in clock. Made in Thaïland. Help : 0800 0700 222 555 30 (minute 0,6 $)
Allez, hop ! poubelle. Finalement sous la douche, le mieux est encore chanter, calme, CALME, C A L M E. (p74-75)
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15h35. Vrai, tout est gigantesque dans cette ville. Je longe un immense égout à ciel ouvert . Je demande à un passant pourquoi ils ne le couvrent pas et il me répond, estomaqué : Couvrir la Seine ? D'où qu'il sort, Bamboula ? »
Page 38, ligne 9 à 14.
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