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Citation de levri


Percy ne me quitte pas des yeux. Lentement, il lève le bras jusqu’à mon poignet et s’en saisit pour éloigner le couteau de sa gorge. Le contact de sa peau sur la mienne me fait tressaillir, et je manque de l’entailler véritablement. Néanmoins, je dois avoir l’air effrayant puisqu’il détale aussitôt, faisant claquer la porte derrière lui. Je sursaute au son du battant qui se ferme dans un bruit sourd, comme si j’avais été déconnecté de la réalité entre le moment où Percy est parti et le moment où je m’en suis rendu compte. Son absence soudaine me laisse un vide étrange. J’enrage lorsqu’il est là, je tourne en rond quand il se tire. De mieux en mieux. Pendant ce qui me paraît durer une éternité, je reste planté debout au milieu de la caravane, ma lame à la main et les bras pendants. Je me sens impuissant, pour la première fois depuis des années : face à mes sentiments, fourbes, qui se réveillent après tant de temps passé à les enfouir ; face à cette sensation d’être incapable, inapte à me contrôler ; face, enfin, au fourmillement qui me grignote de l’intérieur, à m’en faire vomir. Mes remparts, pourtant érigés avec soin, vacillent dangereusement. Il n’aura fallu que quelques jours pour anéantir tellement d’efforts.
— Allah yuhfazni… Aide-moi, Allah. Seigneur, pardonne et fais miséricorde. C’est Toi le Meilleur des miséricordieux. Je n’ai plus que Toi face à lui. Ne m’abandonne pas. Pas maintenant.
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