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Citations de Mayday MC (17)


La sueur mêlée à l'humidité lui arrachèrent un frisson. S'il ne rechignait pas à prendre le train, cette proximité avec les autres usagers lui déplaisait au plus haut point. C'était comme s'il se glissait dans leur lit après une séance de sport intensive.
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« Le plus difficile, c’est avouer ses faiblesses. »
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« C’était comme si inconsciemment ils cherchaient la faille, ce qui les ferait sombrer avant d’avoir commencé. »
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« Faudrait pas qu’on se retrouve confinés tous les deux dans la même baraque un jour d’épidémie. Franchement, je ne sais pas lequel de nous deux claquerait avant l’autre. Ce serait un coup à mourir de faim. »
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J'ai parfois l'impression que mon coeur se déchire lentement.
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« L’amour est une fumée faite de la vapeur des soupirs. »

« D’où je me suis moqué ? J’ai dit que ça se voyait pas, c’est vrai. Les mecs qui en jouent, qui se prennent pour des gonzesses, désolé mais très peu pour moi. T’es pas obligé d’étaler ça en public, ça ne se fait pas. C’est du respect, c’est tout. »
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Je cligne des paupières, ébloui par la lumière du jour. Bizarre, en général elle n'est pas si forte quand on se réveille. Entre le canapé déplié et la télé qui parle toute seule, je repère une délicieuse paire de fesses, bientôt remplacée par deux petits yeux perçants.
— Une minute de retard, Perceval, une seule... Et je te jure que j'exposerai ton crâne à l'entrée du centre de recherche pour qu'il serve d'exemple à tes étudiants.
— Mon amour, tes déclarations matinales me réchauffent le cœur, vraiment.
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Les gars qui ont été virés cet été, ils étaient à la gestion ? Je les remplace ?
- Non, c'est le patron qui s'en occupait, mais il se fait vieux et ça lui passe au-dessus tout ça. En fait, ironie du sort, ils étaient palefreniers.
- Palequoi ?
- Ils s'occupaient de nourrir les chevaux, nettoyer l'écurie, toutes ces choses que tu détestes.
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Il faut dire qu’à l’époque, je n’étais pas le garçon le plus sensible qui soit. Le pauvre en a fait les frais, mais il n’a aucune idée des sentiments que j’ai développés à son égard. La fin de son contrat universitaire signait son retour en Arabie, et mes peurs m’ont empêché de le retenir, quand j’avais parfaitement conscience d’être le seul à pouvoir modifier son destin. Je me suis découvert un talent pour le silence radio. La totale. Au-delà de ça, j’admirais son intelligence et ses connaissances, moi qui n’ai jamais été très doué en culture générale. En plus d’être beau, il a un cerveau. Quoi qu’on en dise, c’est quand même pas courant.
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Je me rappelle m’être gentiment moqué de son accent, juste pour l’énerver. Saïd n’a jamais été d’un tempérament colérique, il criait rarement, mais jouait du sarcasme avec habileté. Et en général, la leçon fonctionnait plutôt bien, jusqu’au jour où j’ai renversé le sachet d’épices dans le plat. J’avais tellement honte, mais plutôt que de me hurler dessus, Saïd s’est mis à rire, si fort qu’il s’en tenait les côtes.
L’image me fait sourire. Il riait toujours pour tout et n’importe quoi, comme si la vie n’était qu’un vaste jeu sur lequel nous tentions d’évoluer, ensemble. Pourtant, jamais il n’est parvenu à assumer notre relation. Aux yeux des autres, nous étions les meilleurs amis du monde. Personne ne se doutait de l’attraction qui nous envahissait lorsque nous nous retrouvions. Des journées chastes et des nuits torrides. Ce fut notre quotidien pendant des années. Jusqu’au jour où il a déboulé dans la cuisine, l’air grave et le regard absent, pour m’annoncer qu’il rentrait en Arabie. Mon cœur s’est déchiré, mais il n’avait jamais été question de relation sérieuse, de couple ou de quoi que ce soit de ce genre. Plutôt volage et peu habitué à éprouver de l’amour pour un homme, tout ce que je ressentais alors m’a fait fuir comme un lâche. Il n’existe pire rupture que celle d’une idylle trop tôt avortée, par couardise, pour une question d’ego, parce qu’aucun de nous deux n’a posé de mots sur ça.
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Percy ne me quitte pas des yeux. Lentement, il lève le bras jusqu’à mon poignet et s’en saisit pour éloigner le couteau de sa gorge. Le contact de sa peau sur la mienne me fait tressaillir, et je manque de l’entailler véritablement. Néanmoins, je dois avoir l’air effrayant puisqu’il détale aussitôt, faisant claquer la porte derrière lui. Je sursaute au son du battant qui se ferme dans un bruit sourd, comme si j’avais été déconnecté de la réalité entre le moment où Percy est parti et le moment où je m’en suis rendu compte. Son absence soudaine me laisse un vide étrange. J’enrage lorsqu’il est là, je tourne en rond quand il se tire. De mieux en mieux. Pendant ce qui me paraît durer une éternité, je reste planté debout au milieu de la caravane, ma lame à la main et les bras pendants. Je me sens impuissant, pour la première fois depuis des années : face à mes sentiments, fourbes, qui se réveillent après tant de temps passé à les enfouir ; face à cette sensation d’être incapable, inapte à me contrôler ; face, enfin, au fourmillement qui me grignote de l’intérieur, à m’en faire vomir. Mes remparts, pourtant érigés avec soin, vacillent dangereusement. Il n’aura fallu que quelques jours pour anéantir tellement d’efforts.
— Allah yuhfazni… Aide-moi, Allah. Seigneur, pardonne et fais miséricorde. C’est Toi le Meilleur des miséricordieux. Je n’ai plus que Toi face à lui. Ne m’abandonne pas. Pas maintenant.
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Je constate rapidement qu’il bande au moins autant que moi. Sans perdre de temps, je m’applique à le rendre fou jusqu’à ce qu’il me supplie de l’achever. Avec mes mains d’abord, puis ma langue. Un gémissement lui échappe lorsque je le prends en bouche tout entier. Je lui glisse un « chhht » pour lui intimer le silence et poursuis sur ma lancée. Il finit par m’empoigner les cheveux quand j’insère un doigt humide entre ses fesses. À ce train-là, il ne devrait plus tarder à me les arracher. Je comprends vite qu’on ne baisera pas ce soir. La douleur a l’air aussi présente que son plaisir, une intrusion supplémentaire et il va me maudire. J’ignore depuis combien de temps il ne s’est pas envoyé en l’air, mais son sexe gonflé ne tiendra jamais une minute de plus. Alors, je l’avale une dernière fois tandis que mon doigt s’applique à un massage lent et appuyé, et il se libère au fond de ma gorge dans un grognement sourd, fermement agrippé à mes cheveux.
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Je suis faible face à cet homme. Dans ses bras, j’ai l’impression d’être compris, d’avoir le droit d’être moi, sans filtre, sans façade. Juste moi. Il m’accepte comme cela, ne me juge pas, et la lueur qui illumine le brun de ses yeux, lorsqu’il me regarde, me transporte dans un monde dont il est le seul à savoir en ouvrir les portes. Son souffle contre ma peau, ses lèvres sur les miennes… comment est-ce que je suis parvenu à vivre sans cela ? L’habitude et la coutume prennent le pas sur le reste, et je me retrouve à réciter des mots qui m’exaspèrent.
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Il ne répond pas, occupé à trifouiller la roche. Je ne vois pas exactement ce qu’il fait, mais je réitère mes essais en appuyant à nouveau sur le cercle. Le tumulte s’intensifie et je comprends vite que Saïd a fait pareil au même moment. Le sol tremble sous nos pieds, à tel point que j’ai peur qu’il ne finisse par s’effondrer. Je veux bien tomber dans un trou, mais pas deux. Peu désireux de me faire couper les doigts, j’ôte ma main du mécanisme et réalise que ce n’est pas le sol qui bouge, mais le mur. Saïd braque sa lampe face à nous, et je reste sans voix.
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J’entends les autres saluer l’homme qui nous est présenté, toutefois mon corps refuse de répondre aux ordres de mon cerveau. Je le fixe longuement, muet comme une carpe. Ses yeux se sont arrondis l’espace d’une seconde, mais il fait comme si nous ne nous connaissions pas et serre la main de chacun d’entre nous. Le simple contact de ma peau contre la sienne m’arrache un frisson.
— Saïd a fait toutes ses études en France, je suis certain que vous aurez beaucoup de choses à vous dire.
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— Ça ne me fait pas rire, maugréa Sam. Je me sens tellement con. Je ne sais pas à quoi je m’attendais. Tu me trouves prétentieux ?
— Non, seulement très occidental. Tu te fais des idées avant de voir les choses.
— Je suis désolé.
Ismaïl se contenta d’un haussement d’épaules, fort peu concerné par des excuses pourtant sincères.
— Pour être honnête, je ne me suis pas renseigné, avoua Sam. J’ignorais à quoi ressemblait Le Caire. J’avais gardé en tête les images que l’on a du Moyen-Orient, celles du Maghreb, et fais un gros mélange de tout ça en supposant ne pas être trop loin du compte.
— Je m’en fiche, soupira Ismaïl. Ce n’est pas avec moi que tu dois te justifier, à ta place j’aurais sans doute imaginé la même chose. Par contre, j’ai sommeil !
Il se laissa tomber sur le matelas, entraînant Sam dans sa chute.
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— Ah ! Vous voilà.
— Bon Dieu, j’ai faim et ça sent tellement bon ! Vous êtes la meilleure belle-maman du monde.
Si Hasina s’enorgueillit aussitôt, Ismaïl tiqua. D’un regard, il embrassa l’espace en entrant, comme s’il redoutait que les murs aient des oreilles.
— Tu cherches quoi ? murmura Sam.
— Mon père. Évite le bon Dieu, s’il te plaît, répondit Ismaïl sur le même ton. Ils sont bien copains tous les deux.
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